Démission de Tidjane Thiam : et maintenant ? © Crédit photo DR
Démission de Tidjane Thiam du PDCI-RDA : un coup de tonnerre dans le ciel politique ivoirien. L'ancien patron du Crédit Suisse a officiellement quitté la présidence du parti historique le 11 mai 2025, six mois avant l'élection présidentielle. Dans une déclaration vidéo diffusée après l'annonce, Thiam a qualifié sa décision de "tactique", face à ce qu'il dénonce comme un "harcèlement judiciaire orchestré".
Cette démission intervient dans un contexte particulièrement tendu, marqué par une bataille juridique autour de la nationalité de l'ex-banquier. La justice ivoirienne l'avait radié de la liste électorale, estimant qu'il avait perdu sa nationalité ivoirienne en acquérant la nationalité française en 1987, compromettant ainsi ses ambitions présidentielles pour octobre 2025.
Cette démission intervient dans un contexte particulièrement tendu, marqué par une bataille juridique autour de la nationalité de l'ex-banquier. La justice ivoirienne l'avait radié de la liste électorale, estimant qu'il avait perdu sa nationalité ivoirienne en acquérant la nationalité française en 1987, compromettant ainsi ses ambitions présidentielles pour octobre 2025.
Une manœuvre politique calculée
"Le Président Tidjane Thiam, se référant au harcèlement judiciaire orchestré contre lui et le Parti, a fait connaître sa décision de remettre entre nos mains son mandat de Président du Parti", indique le communiqué officiel signé par Ernest N'Koumo Mobio, nouveau président intérimaire. Mais cette démission semble loin d'être une capitulation.
Dans sa vidéo, Thiam explique anticiper une décision judiciaire défavorable et souhaiter "préparer un nouveau congrès pour se représenter en tant que candidat incontestable". Il affirme sa "qualité d'Ivoirien indiscutable" malgré les contestations. Cette stratégie vise à contourner l'obstacle judiciaire tout en maintenant ses ambitions politiques intactes, selon plusieurs analystes.
Dans sa vidéo, Thiam explique anticiper une décision judiciaire défavorable et souhaiter "préparer un nouveau congrès pour se représenter en tant que candidat incontestable". Il affirme sa "qualité d'Ivoirien indiscutable" malgré les contestations. Cette stratégie vise à contourner l'obstacle judiciaire tout en maintenant ses ambitions politiques intactes, selon plusieurs analystes.
L'épineuse question de la nationalité
Au cœur de cette crise politique se trouve la question de la nationalité de Tidjane Thiam. Malgré sa renonciation à la nationalité française en 2025, la controverse continue de peser sur sa candidature. La justice ivoirienne maintient qu'il a perdu automatiquement sa nationalité ivoirienne en 1987 en acquérant la nationalité française.
Cette situation juridique complexe illustre les tensions qui traversent la politique ivoirienne, où la question de l'identité et de la nationalité demeure sensible. Pour le PDCI-RDA, parti fondateur de la Côte d'Ivoire indépendante, cette affaire résonne particulièrement avec son histoire et ses valeurs.
À moins de six mois de l'élection présidentielle, le PDCI-RDA se trouve à la croisée des chemins. Plusieurs scénarios se dessinent : un retour de Tidjane Thiam après un congrès extraordinaire, l'émergence d'un nouveau candidat issu des rangs du parti, ou une alliance stratégique avec d'autres formations politiques.
La capacité du président intérimaire à naviguer dans ces eaux troubles déterminera largement l'influence du parti dans cette période électorale. Au-delà des personnalités, c'est l'avenir d'une formation historique qui se joue, dans un paysage politique ivoirien en constante recomposition depuis la disparition de ses figures tutélaires.
Au cœur de cette crise politique se trouve la question de la nationalité de Tidjane Thiam. Malgré sa renonciation à la nationalité française en 2025, la controverse continue de peser sur sa candidature. La justice ivoirienne maintient qu'il a perdu automatiquement sa nationalité ivoirienne en 1987 en acquérant la nationalité française.
Cette situation juridique complexe illustre les tensions qui traversent la politique ivoirienne, où la question de l'identité et de la nationalité demeure sensible. Pour le PDCI-RDA, parti fondateur de la Côte d'Ivoire indépendante, cette affaire résonne particulièrement avec son histoire et ses valeurs.
À moins de six mois de l'élection présidentielle, le PDCI-RDA se trouve à la croisée des chemins. Plusieurs scénarios se dessinent : un retour de Tidjane Thiam après un congrès extraordinaire, l'émergence d'un nouveau candidat issu des rangs du parti, ou une alliance stratégique avec d'autres formations politiques.
La capacité du président intérimaire à naviguer dans ces eaux troubles déterminera largement l'influence du parti dans cette période électorale. Au-delà des personnalités, c'est l'avenir d'une formation historique qui se joue, dans un paysage politique ivoirien en constante recomposition depuis la disparition de ses figures tutélaires.
