Tête de liste de l'opposition dans cette commune d'Abidjan, Dia Houphouët a fixé sa priorité pour les législatives du 27 décembre : faire sortir de prison les militants du PPA-CI arrêtés ces derniers mois. Le candidat du PDCI RDA mise sur un rapport de force à l'Assemblée nationale pour arracher une loi d'amnistie au président Alassane Ouattara.
Depuis novembre, plusieurs dizaines de partisans du parti de Laurent Gbagbo croupissent derrière les barreaux. Parmi eux, Damana Pickass, vice-président du PPA-CI, détenu au camp pénal de Bouaké. Son tort ? Avoir appelé à la résistance contre le régime lors de la période présidentielle, provoquant plusieurs manifestations interdites dans le pays.
Depuis novembre, plusieurs dizaines de partisans du parti de Laurent Gbagbo croupissent derrière les barreaux. Parmi eux, Damana Pickass, vice-président du PPA-CI, détenu au camp pénal de Bouaké. Son tort ? Avoir appelé à la résistance contre le régime lors de la période présidentielle, provoquant plusieurs manifestations interdites dans le pays.
Une libération contre des sièges
Pour Dia Houphouët, les colis alimentaires ne suffisent pas. « C'est bien et c'est humain d'apporter des vivres et non vivres à un détenu. Mais à la vérité, le plus grand souhait de quelqu'un qui est en prison, c'est de recouvrer la liberté », affirme le candidat lors d'une rencontre avec ses militants. Sa stratégie ? Transformer le scrutin en referendum sur le sort des prisonniers politiques.
« Je suis totalement et pleinement engagé dans cette bataille des législatives pour les gagner et surtout pour que l'opposition représente un poids », poursuit-il. L'enjeu dépasse largement Yopougon. Il s'agit de contraindre le chef de l'État à accepter une amnistie parlementaire. « Ça, c'est nous députés de l'opposition, qui pourrons le faire », insiste Dia Houphouët.
« Je suis totalement et pleinement engagé dans cette bataille des législatives pour les gagner et surtout pour que l'opposition représente un poids », poursuit-il. L'enjeu dépasse largement Yopougon. Il s'agit de contraindre le chef de l'État à accepter une amnistie parlementaire. « Ça, c'est nous députés de l'opposition, qui pourrons le faire », insiste Dia Houphouët.
Le RHDP dans le viseur
Le ton durcit quand il évoque les élus du parti présidentiel. « Jamais un député du RHDP n'osera demander au président Ouattara de libérer nos amis. Ils ne le feront jamais. Au contraire, leur souhait le plus ardent, c'est de les voir condamnés à perpétuité », lâche le candidat devant une foule acquise à sa cause.
Face au RHDP, l'opposition a resserré les rangs à Yopougon. Le PDCI, le FPI et l'ADCI présentent une liste commune, rendue nécessaire par le retrait du PPA-CI du scrutin. Cette alliance inédite vise à maximiser les chances dans une commune traditionnellement disputée.
Damana Pickass et ses codétenus attendent l'ouverture de leur procès sans date fixée. Leurs familles se relaient aux parloirs. Pendant ce temps, Dia Houphouët parcourt les quartiers de Yopougon, martelant son message : seule une Assemblée nationale avec une forte représentation de l'opposition peut changer la donne.
Le 27 décembre dira si cette promesse de libération trouve un écho suffisant dans les urnes. Ou si elle restera lettre morte, comme tant d'engagements électoraux avant elle. Pour les détenus du PPA-CI, chaque jour compte. Pour Dia Houphouët aussi, qui joue gros dans ce scrutin où il tente de transformer la colère en bulletin de vote.
Face au RHDP, l'opposition a resserré les rangs à Yopougon. Le PDCI, le FPI et l'ADCI présentent une liste commune, rendue nécessaire par le retrait du PPA-CI du scrutin. Cette alliance inédite vise à maximiser les chances dans une commune traditionnellement disputée.
Damana Pickass et ses codétenus attendent l'ouverture de leur procès sans date fixée. Leurs familles se relaient aux parloirs. Pendant ce temps, Dia Houphouët parcourt les quartiers de Yopougon, martelant son message : seule une Assemblée nationale avec une forte représentation de l'opposition peut changer la donne.
Le 27 décembre dira si cette promesse de libération trouve un écho suffisant dans les urnes. Ou si elle restera lettre morte, comme tant d'engagements électoraux avant elle. Pour les détenus du PPA-CI, chaque jour compte. Pour Dia Houphouët aussi, qui joue gros dans ce scrutin où il tente de transformer la colère en bulletin de vote.






