En Côte d'Ivoire, le syndicat des médecins SYNAMED-CI dénoncent leurs conditions de garde dans les hôpitaux © Crédit photo DR
Les gardes médicalisées dans les hôpitaux publics de Côte d'Ivoire se déroulent dans des conditions inacceptables. C'est le constat accablant que dresse le Syndicat National des Médecins (SYNAMED-CI) dans un communiqué publié mardi 8 octobre 2025. Après une enquête de terrain menée dans plusieurs établissements sanitaires publics, l'organisation syndicale dénonce des dysfonctionnements graves qui « compromettent gravement la qualité des soins et la sécurité des praticiens ».
Le syndicat rappelle pourtant l'existence de deux notes de service ministérielles. La première, datée du 29 septembre 2021, la seconde du 15 septembre 2022. Ces textes imposent l'organisation adéquate des gardes avec un nombre suffisant de médecins, la mise à disposition d'un repas complet (petit déjeuner, déjeuner, dîner), la sécurité des personnels et l'aménagement de salles de repos adaptées. « Or, sur le terrain, ces dispositions sont très largement ignorées », déplore le SYNAMED-CI.
Le syndicat rappelle pourtant l'existence de deux notes de service ministérielles. La première, datée du 29 septembre 2021, la seconde du 15 septembre 2022. Ces textes imposent l'organisation adéquate des gardes avec un nombre suffisant de médecins, la mise à disposition d'un repas complet (petit déjeuner, déjeuner, dîner), la sécurité des personnels et l'aménagement de salles de repos adaptées. « Or, sur le terrain, ces dispositions sont très largement ignorées », déplore le SYNAMED-CI.
Daloa et Bouaké, cas d'école
Les exemples ne manquent pas. Au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Daloa, les médecins exercent sans salle de repos, sans repas, avec des effectifs insuffisants. Une situation qui se répète dans d'autres structures. Mais c'est à Bouaké que la situation semble la plus préoccupante. Le syndicat évoque une « surcharge de travail extrême ». Les médecins sont « contraints d'assurer 24 heures de garde sans possibilité de sortie, suivies immédiatement de permanences et consultations ».
Ces pratiques, précise le communiqué, sont « imposées unilatéralement par la direction ». Résultat : une fatigue excessive et dangereuse pour le personnel. Le SYNAMED-CI va plus loin et parle d'un « système actuel qui martyrise et surexploite les médecins à plus de 40 heures par semaine ». Des médecins qui sont « parents de famille dévoués, mais privés de toutes primes de garde et astreinte ».
Ces pratiques, précise le communiqué, sont « imposées unilatéralement par la direction ». Résultat : une fatigue excessive et dangereuse pour le personnel. Le SYNAMED-CI va plus loin et parle d'un « système actuel qui martyrise et surexploite les médecins à plus de 40 heures par semaine ». Des médecins qui sont « parents de famille dévoués, mais privés de toutes primes de garde et astreinte ».
Les directeurs pointés du doigt
Face à cette situation, le syndicat a décidé de hausser le ton. Il interpelle directement les directeurs d'hôpitaux sur leur « obligation de respecter les circulaires ministérielles et de garantir des conditions de travail décentes ». Le SYNAMED-CI va même jusqu'à les tenir « responsables de toute conséquence dommageable subie par les médecins sous leur autorité ».
L'organisation réaffirme son « soutien indéfectible aux médecins, véritables piliers du système de santé ivoirien et garants de la qualité des soins offerts aux populations ». Un message clair adressé aux praticiens épuisés par des cadences infernales. Le syndicat appelle les médecins à « continuer, malgré ces conditions, à exercer leur mission avec professionnalisme et humanisme ».
Dans son communiqué, le SYNAMED-CI lance un appel aux autorités sanitaires. Il leur demande de « prendre des mesures urgentes pour assurer la sécurité, la dignité et la reconnaissance des praticiens de garde ». Le ton est ferme. « Le médecin a des devoirs, mais il a aussi des droits. Pour un système de santé performant, compétitif et proche des usagers, le respect des droits fondamentaux du personnel médical n'est pas négociable », martèle le syndicat.
La question dépasse le simple confort des praticiens. Il s'agit aussi de la qualité des soins. Comment un médecin épuisé par 24 heures de garde ininterrompue peut-il garantir la sécurité des patients ? Le SYNAMED-CI pose la question sans détour. Et attend des réponses concrètes des directions hospitalières et du ministère de la Santé. Les deux notes de service de 2021 et 2022 resteront-elles lettre morte ? L'avenir le dira.
L'organisation réaffirme son « soutien indéfectible aux médecins, véritables piliers du système de santé ivoirien et garants de la qualité des soins offerts aux populations ». Un message clair adressé aux praticiens épuisés par des cadences infernales. Le syndicat appelle les médecins à « continuer, malgré ces conditions, à exercer leur mission avec professionnalisme et humanisme ».
Dans son communiqué, le SYNAMED-CI lance un appel aux autorités sanitaires. Il leur demande de « prendre des mesures urgentes pour assurer la sécurité, la dignité et la reconnaissance des praticiens de garde ». Le ton est ferme. « Le médecin a des devoirs, mais il a aussi des droits. Pour un système de santé performant, compétitif et proche des usagers, le respect des droits fondamentaux du personnel médical n'est pas négociable », martèle le syndicat.
La question dépasse le simple confort des praticiens. Il s'agit aussi de la qualité des soins. Comment un médecin épuisé par 24 heures de garde ininterrompue peut-il garantir la sécurité des patients ? Le SYNAMED-CI pose la question sans détour. Et attend des réponses concrètes des directions hospitalières et du ministère de la Santé. Les deux notes de service de 2021 et 2022 resteront-elles lettre morte ? L'avenir le dira.