Menu

La Côte d'Ivoire deviendra le 1er producteur d'or africain d'ici 2030 annonce le ministre Sangafowa-Coulibaly

Mardi 7 Octobre 2025

La Côte d'Ivoire deviendra le premier producteur d'or africain d'ici 2030. Le ministre Sangafowa-Coulibaly dévoile la stratégie minière ivoirienne à Paris.


La Côte d'Ivoire deviendra le 1er producteur d'or africain d'ici 2030 © Crédit photo DR
La Côte d'Ivoire deviendra le 1er producteur d'or africain d'ici 2030 © Crédit photo DR
La production aurifère ivoirienne connaît une croissance spectaculaire. À Sciences Po Paris, samedi 04 octobre 2025, le ministre des Mines Mamadou Sangafowa-Coulibaly a fixé un objectif ambitieux : faire de la Côte d'Ivoire le premier producteur d'or du continent africain dans les cinq prochaines années. Une déclaration prononcée lors du panel "Les mines africaines au cœur de la transition énergétique", organisé par la Fondation Afrique-France dans le cadre de Africa Day. Devant étudiants et hommes d'affaires, le ministre a présenté les arguments géologiques qui soutiennent cette ambition nationale.

Le sous-sol ivoirien recèle des richesses considérables. "35% de la roche birimienne d'Afrique de l'Ouest, communément appelée roche verte et connue pour contenir de l'or, se trouve en Côte d'Ivoire", a affirmé Mamadou Sangafowa-Coulibaly. Cette formation géologique, qui traverse plusieurs pays ouest-africains, constitue le principal gisement aurifère de la région. En moins de dix ans, la production du pays a été multipliée par cinq, confirmant le potentiel exceptionnel du territoire ivoirien.

Un modèle entièrement privé

Le système ivoirien repose sur une particularité qui le distingue de ses voisins. "L'État n'investit pas. Selon le code minier ivoirien, l'État accorde des permis de recherche, puis d'exploitation, en conservant une participation gratuite de 10 à 15% dans les projets. Le reste du financement étant levé par les opérateurs privés", a détaillé le ministre. Cette approche libérale attire les groupes miniers internationaux qui financent intégralement l'exploration et l'exploitation.

Les compagnies trouvent en Côte d'Ivoir e des conditions d'investissement avantageuses. La stabilité politique et économique depuis quinze ans rassure les investisseurs étrangers. Le pays dispose d'infrastructures de qualité, d'un capital humain qualifié avec des géologues "de classe mondiale", selon les termes du ministre. L'accès garanti à l'électricité et aux réseaux routiers facilite les opérations minières dans des zones parfois reculées.

Des délais d'exploitation record

L'administration ivoirienne accélère les procédures. "Entre la découverte initiale et l'exploitation, c'est en moyenne moins de cinq ans pour exploiter une mine, contre dix à vingt ans dans les pays développés", a souligné Mamadou Sangafowa-Coulibaly. Cette rapidité administrative constitue un argument de poids face à la concurrence d'autres pays miniers africains comme le Ghana ou le Mali. Le régime fiscal spécial pour les investissements miniers complète ce dispositif attractif.

Cette stratégie répond à une vision présidentielle claire. Selon le ministre, le Président Alassane Ouattara estime que "le moment est venu pour mettre à contribution les ressources extractives" afin de financer le développement du pays. Les revenus miniers doivent alimenter les infrastructures, l'éducation et la santé. En marge du panel animé avec Lawrence Dechambenoit de Rio Tinto et Valery Levkov de la SFI, le ministre a rencontré le PDG du Groupe Axian et les étudiants ivoiriens des grandes écoles parisiennes.

Les prochaines années confirmeront si l'objectif peut être atteint face aux géants actuels comme le Ghana et l'Afrique du Sud.

A LIRE AUSSI


Lois et règlements | Vidéos | Actualité | Eco-Finance | Concours administratifs | Sports | Conseil des ministres | Politique | Société | Médias | Who's Who | Communiqués


Inscription à la newsletter





Flux RSS