Fête du Travail 2025 en Côte d'Ivoire : 3700 milliards FCFA pour les travailleurs ivoiriens depuis 2013

Vendredi 2 Mai 2025

Dans son discours du 1er mai 2025 pour la Fête du Travail en Côte d'Ivoire, Robert Beugré Mambé a chiffré à 3709 milliards FCFA les investissements sociaux réalisés par l'État pour les travailleurs depuis 2013.


Fête du Travail le 1er mai 2025 en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Les célébrations de la Fête du Travail 2025 en Côte d'Ivoire ont permis au Premier Ministre Robert Beugré Mambé de quantifier précisément l'effort financier consenti par l'État ivoirien en faveur des travailleurs depuis l'arrivée au pouvoir d'Alassane Ouattara. Le chiffre annoncé jeudi à la Primature d'Abidjan-Plateau est considérable : 3709,7 milliards de FCFA investis entre 2013 et 2025.

« L'impact cumulé de ces engagements financiers de l'État en faveur de l'amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et agents de l'État depuis 2013, s'élève, à ce jour, à plus de 3709,7 milliards de FCFA », a déclaré le chef du gouvernement dans son allocution. Ce montant couvre l'ensemble des mesures prises pour les fonctionnaires, mais n'inclut pas les dépenses liées aux infrastructures sociales ni les mesures spécifiques au secteur privé.

Les grandes lignes budgétaires détaillées

En détaillant ce montant global, Robert Beugré Mambé a présenté une ventilation qui permet de mieux comprendre l'allocation de ces fonds. Les premières mesures d'envergure remontent à 2013-2014, avec « le paiement de la totalité des avantages accordés aux fonctionnaires en 2009, mais qui n'avaient pas été payés ». Cette régularisation a représenté 511 milliards de FCFA sur la période 2013-2024.

L'année 2018 a constitué un autre temps fort de cet effort financier. Dans le cadre de la trêve sociale, le gouvernement a procédé au « paiement du stock des arrières de salaire issus du paiement des mesures échelonnées actées en 2009, pour un montant de 357 milliards de FCFA ». À cette même période, une bonification indiciaire catégorique a été accordée pour un coût de 17,5 milliards de FCFA.

Le Premier Ministre n'a pas précisé le coût exact des mesures adoptées en 2022, qui comprennent la hausse de l'allocation familiale, l'augmentation de l'indemnité de transport, l'institution d'une prime annuelle équivalente au tiers du salaire de base, ainsi que la revalorisation de l'indemnité de logement. De même, l'impact budgétaire de l'indemnité de spécialité instituée en 2024 pour les médecins spécialistes n'a pas été communiqué.

Des investissements au-delà des salaires directs

Le discours du 1er mai a également souligné que les investissements sociaux dépassent largement le cadre strict des rémunérations. Selon Robert Beugré Mambé, les travailleurs bénéficient aujourd'hui « d'un accès à des centres de santé plus proches et de meilleure qualité » et peuvent « se déplacer mieux à travers tout le pays grâce aux infrastructures de qualité qui ont été offertes ».

Le Premier Ministre a également évoqué l'électrification des villages, la construction de collèges de proximité, ainsi que l'amélioration de la prise en charge de certaines pathologies comme les cancers, l'insuffisance rénale ou les problèmes sanguins. Si ces infrastructures bénéficient à l'ensemble de la population, elles représentent aussi des investissements sociaux indirects pour les travailleurs et leurs familles.

Parallèlement aux mesures destinées aux fonctionnaires, le gouvernement ivoirien a également agi sur les salaires du secteur privé. Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) a plus que doublé depuis 2011, passant « de 36 000 FCFA par mois à 60 000 FCFA par mois et maintenant est à 75 000 FCFA par mois ». Les salaires minima catégoriels conventionnels ont également connu des revalorisations comprises entre 9% et 29% selon les secteurs.

Les retraités ont vu leurs pensions régularisées et augmentées. La réforme des caisses de retraite en 2012 a permis de rétablir leur viabilité financière et d'assurer le paiement des pensions dans les délais. Depuis 2013, « les pensions de retraite du secteur privé ont connu une hausse cumulée de 31% en dix ans », alors qu'entre 2000 et 2010, elles n'avaient été revalorisées qu'une seule fois, à hauteur de 2,59%.

Ces données chiffrées présentées par Robert Beugré Mambé lors de la Fête du Travail 2025 illustrent l'ampleur des efforts consentis par l'État ivoirien pour améliorer les conditions de vie des travailleurs. Pour le Premier Ministre, ces investissements sociaux massifs témoignent de l'engagement du président Alassane Ouattara en faveur du « social et de la grande solidarité avec les couches les plus fragiles de notre pays ».

A LIRE AUSSI

Dans la même rubrique :