« Il n’y aura pas d’élection » Adjoumani répond à Gbagbo

Mercredi 20 Aout 2025

Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP, a dénoncé ce 20 août 2025 lors de la conférence « Rendez-vous du RHDP » les menaces de boycott et le message de Laurent Gbagbo.


Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP, a dénoncé ce 20 août 2025 lors de la conférence « Rendez-vous du RHDP » les menaces de boycott © Crédit photo DR
À un peu plus de deux mois de la présidentielle prévue le 25 octobre 2025, les mots échangés entre camps politiques en Côte d’Ivoire ravivent les tensions. Lors de la conférence de presse “Rendez-vous du RHDP” organisée le 20 août à la Rue Lépic, Kobenan Kouassi Adjoumani a directement réagi aux propos de Laurent Gbagbo, qui avait déclaré quelques jours plus tôt qu’« il n’y aura pas d’élection » si certaines conditions n’étaient pas réunies.

Le porte-parole du RHDP n’a pas mâché ses mots : « Le président Gbagbo est un metteur en scène doublé d’un acteur de la tragique comédie. Ses excuses n’en étaient pas. Il était venu amplifier ce que ses partisans avaient dit. »

Le spectre du boycott électoral

Pour Adjoumani, ces déclarations rappellent la stratégie du boycott actif de 2020, qui avait entraîné des violences dans plusieurs villes du pays. « L’opposition n’a pas d’autre agenda que de boycotter activement les élections, comme en 2020 », a-t-il lancé, accusant ses adversaires de vouloir créer un climat de peur autour du scrutin.

Selon lui, deux meetings récents du PPA-CI et du PDCI ont déjà montré des signes de radicalisation. « Trop, c’est trop. À un moment donné, il va falloir que cela s’arrête », a-t-il insisté, dénonçant des slogans qu’il juge menaçants pour la stabilité nationale.

Un appel à la fermeté de l’État

Face aux critiques sur la gestion sécuritaire des rassemblements, le ministre d’État a tenu à rappeler la ligne de son parti : « Autoriser la tenue d’un meeting ne doit pas être perçu comme un acte de faiblesse. L’État de Côte d’Ivoire dispose d’institutions solides et prendra ses responsabilités. Ceux qui cherchent à semer le désordre doivent comprendre que l’État ne faillira pas. »

Il a également réagi aux mises en garde de l’Église catholique, qui appelle régulièrement au dialogue politique : « Le dialogue a toujours été ouvert, mais il ne faut pas aller contre la loi. Chaque société a ses règles et chacun doit s’y conformer. »

Au-delà de la polémique, Adjoumani a tenu à afficher la sérénité de son camp. Selon lui, le RHDP a déjà sécurisé ses parrainages « dans toutes les régions du pays » et se prépare au dépôt officiel de la candidature d’Alassane Ouattara. « Nous avons fait le plein », a-t-il déclaré, affichant sa confiance dans une victoire dès le premier tour.

Et de conclure sur un message rassurant : « La présidentielle sera apaisée, démocratique et sécurisée. Le droit de vote de chaque Ivoirien sera respecté. » Un ton ferme, qui vise à contenir les inquiétudes autour d’un scrutin déjà placé sous haute tension.

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