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Laurent Gbagbo dans sa lettre aux Ivoiriens ce 12 juin 2025 : "Je vous le dis avec détermination, ce combat nous allons le gagner"

Jeudi 12 Juin 2025

Laurent Gbagbo s'est adressé au peuple ivoirien dans une lettre ouverte ce 12 juin 2025, appelant à un mouvement pour le changement en Côte d'Ivoire.


Laurent Gbagbo s'est adressé au peuple ivoirien dans une lettre ouverte ce 12 juin 2025 © Crédit photo DR
Laurent Gbagbo s'est adressé au peuple ivoirien dans une lettre ouverte ce 12 juin 2025 © Crédit photo DR
Dans une lettre ouverte au peuple de Côte d'Ivoire datée du 12 juin 2025, Laurent Gbagbo exprime son inquiétude face à la situation actuelle du pays. Son message souligne les difficultés économiques et sociales que subissent les Ivoiriens depuis près de 15 ans, période marquée par un régime jugé autocratique. L’ancien président appelle à la mobilisation et annonce la création du mouvement « Trop c'est Trop ! », un appel à la résistance citoyenne.

Gbagbo, ancien président de la République et président du Parti des Peuples Africains (PPA-CI), s'adresse à ses compatriotes en partageant les souffrances qu'il a entendues. "Les populations vivent sous un pouvoir marqué par des dérives autocratiques", souligne-t-il, mettant en avant la pauvreté croissante et la montée des inégalités.

Un appel à l'unité citoyenne

Dans sa lettre, Laurent Gbagbo dresse un tableau de la situation sociale en Côte d'Ivoire. "Les conséquences sont palpables : pauvreté croissante, exclusion, montée des inégalités", affirme-t-il. Son constat fait écho à la détresse de nombreux Ivoiriens, comprenant « les femmes, des jeunes, des déguerpis, des sans-emplois ». Cette mobilisation se veut une réponse à un profond sentiment d'abandon et de mépris ressenti par la population.

L'ancien président lance ainsi le mouvement « Trop c'est Trop ! », un appel à l'unité au-delà des clivages politiques. Ce mouvement ambitionne de rassembler toutes les forces vives du pays, qu’il s’agisse de syndicats, d’associations, de jeunes ou de retraités. "Il se veut un levier citoyen capable de fédérer les forces vives", précise Gbagbo, insistant sur l'importance d'une voix collective pour faire valoir les droits des citoyens.

Des revendications claires

Le mouvement met en avant plusieurs revendications sociales fortes, dont la lutte contre la vie chère, les déguerpissements sauvages, l’exclusion sociale et la précarité. Gbagbo souligne également la nécessité de protéger la justice contre son instrumentalisation politique, évoquant "l’emprisonnement des leaders d'opinions et politiques".

Un important chapitre de la lettre concerne le respect de la Constitution. Gbagbo s'oppose fermement à toute tentative de prolongation du mandat présidentiel, affirmant que cela irait à l'encontre de la loi fondamentale et menacerait la démocratie en Côte d'Ivoire. "Le Mouvement est un rempart citoyen qui protège la société ivoirienne", explique-t-il, un avertissement clair aux dirigeants actuels.

Une vision pour l’avenir

À l’issue de sa lettre, Gbagbo exprime une vision pacifique et démocratique pour l’avenir du pays. "Le pouvoir doit être au Peuple, par le Peuple, et pour le Peuple", réaffirme-t-il, énonçant le message fondamental de son mouvement. Il invite les Ivoiriens à rejoindre cette dynamique, appelant à une mobilisation collective pour un changement réel dans la gouvernance du pays.

"Ensemble, disons 'Trop c'est Trop !'", conclut-il, une phrase qui résonne comme un slogan mobilisateur pour ses partisans. Ce mouvement pourrait constituer un facteur de changement significatif dans le paysage politique ivoirien, qu’il espère imprégner de nouvelles valeurs.

La lettre ouverte de Laurent Gbagbo s'inscrit dans un contexte politique tendu en Côte d'Ivoire. Alors que le pays doit faire face à de nombreux défis socio-économiques, le mouvement « Trop c'est Trop ! » pourrait devenir un acteur clé de la lutte pour une Côte d'Ivoire plus juste et équitable. L’ancien président semble déterminé à rassembler son peuple autour des questions qui les interpellent au quotidien, préparant ainsi le terrain pour des réformes à venir.

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