Le PDCI saisit l'ONU pour le rejet de la candidature de Tidjane Thiam à la présidentielle 2025
Le PDCI-RDA escalade son bras de fer avec les autorités ivoiriennes. Après le rejet de la candidature de Tidjane Thiam par le Conseil constitutionnel, le parti historique saisit le Comité des droits de l'Homme de l'ONU pour obtenir une mesure provisoire d'urgence.
Le PDCI-RDA refuse de baisser les bras. Face au rejet de la candidature de son président Tidjane Thiam pour la présidentielle d'octobre 2025, le parti historique ivoirien a décidé de porter l'affaire sur la scène internationale. Me Blessy Jean Chrysostome, avocat du parti, a annoncé mercredi 17 septembre que le PDCI avait saisi le Comité des droits de l'Homme de l'ONU d'une demande de mesure provisoire.
Cette requête, déposée le 16 septembre au secrétariat de l'instance onusienne, vise un objectif précis : contraindre l'État de Côte d'Ivoire à permettre à Tidjane Thiam de participer à l'élection présidentielle du 25 octobre prochain. Sur 60 candidatures initialement déposées, le Conseil constitutionnel n'en a retenu que cinq, dont celle du président sortant Alassane Ouattara.
Le PDCI-RDA refuse de baisser les bras. Face au rejet de la candidature de son président Tidjane Thiam pour la présidentielle d'octobre 2025, le parti historique ivoirien a décidé de porter l'affaire sur la scène internationale. Me Blessy Jean Chrysostome, avocat du parti, a annoncé mercredi 17 septembre que le PDCI avait saisi le Comité des droits de l'Homme de l'ONU d'une demande de mesure provisoire.
Cette requête, déposée le 16 septembre au secrétariat de l'instance onusienne, vise un objectif précis : contraindre l'État de Côte d'Ivoire à permettre à Tidjane Thiam de participer à l'élection présidentielle du 25 octobre prochain. Sur 60 candidatures initialement déposées, le Conseil constitutionnel n'en a retenu que cinq, dont celle du président sortant Alassane Ouattara.
Une stratégie juridique
Le secrétaire exécutif chargé des Elections au PDCI justifie cette démarche par plusieurs éléments. « Nous nous appuyons sur l'article 94 du règlement intérieur du Comité des droits de l'homme », explique Me Chrysostome. Le parti dénonce « la violence, les interpellations et les arrestations des militants du PDCI, mais aussi des personnalités politiques de l'opposition ».
L'avocat du PDCI évoque explicitement le précédent brésilien : « Nous demandons au Comité des droits de l'homme de prendre une décision d'urgence, une mesure provisoire capable d'aller au fond du dossier, donnant injonction à l'État de Côte d'Ivoire, comme le comité l'a fait dans l'affaire Lula au Brésil ». Cette référence n'est pas anodine : l'ex-président brésilien avait bénéficié du soutien d'instances internationales dans ses démêlés judiciaires.
Le PDCI conteste vigoureusement les motifs d'exclusion de son candidat. Tidjane Thiam a été écarté pour non-inscription sur la liste électorale, alors que la révision de cette liste n'a pas eu lieu en 2025. « Le président de la Commission électorale indépendante a dit qu'il ne serait pas possible de réviser la liste électorale en 2025, mais aucune explication n'a été apportée pour justifier cette position », déplore Me Chrysostome.
L'avocat rappelle que cette révision s'est « toujours faite en année électorale (2010, 2015, 2020) », pointant une rupture avec la pratique habituelle. Le parti dénonce également des violations procédurales concernant les parrainages. « Le Conseil constitutionnel n'a pas donné l'opportunité aux candidats de combler le déficit de parrainages, comme le prévoit la loi qui accorde un délai de 48 heures », accuse-t-il.
L'avocat du PDCI évoque explicitement le précédent brésilien : « Nous demandons au Comité des droits de l'homme de prendre une décision d'urgence, une mesure provisoire capable d'aller au fond du dossier, donnant injonction à l'État de Côte d'Ivoire, comme le comité l'a fait dans l'affaire Lula au Brésil ». Cette référence n'est pas anodine : l'ex-président brésilien avait bénéficié du soutien d'instances internationales dans ses démêlés judiciaires.
Le PDCI conteste vigoureusement les motifs d'exclusion de son candidat. Tidjane Thiam a été écarté pour non-inscription sur la liste électorale, alors que la révision de cette liste n'a pas eu lieu en 2025. « Le président de la Commission électorale indépendante a dit qu'il ne serait pas possible de réviser la liste électorale en 2025, mais aucune explication n'a été apportée pour justifier cette position », déplore Me Chrysostome.
L'avocat rappelle que cette révision s'est « toujours faite en année électorale (2010, 2015, 2020) », pointant une rupture avec la pratique habituelle. Le parti dénonce également des violations procédurales concernant les parrainages. « Le Conseil constitutionnel n'a pas donné l'opportunité aux candidats de combler le déficit de parrainages, comme le prévoit la loi qui accorde un délai de 48 heures », accuse-t-il.
L'ombre des "fausses" cartes d'identité
Autre point de contestation : l'annulation de certains parrainages pour cartes d'identité jugées "fausses". Me Chrysostome s'interroge : « D'où vient-il donc que des numéros de carte d'identité qui sortent des fichiers électoraux soient regardés comme faux ? » Cette situation révèle selon lui l'existence de cartes d'identité « factices » comme le dénonçait l'opposition.
À cinq semaines du scrutin, le PDCI maintient sa stratégie de contestation. « Le combat politique et juridique se poursuit, tant au plan international qu'au niveau national », assure Me Chrysostome, qui évoque la mise en place prochaine d'une « procédure locale ». Le parti historique, qui refuse tout « rapprochement » avec le candidat Jean-Louis Billon, appelle ses militants à « ne pas céder à la provocation » tout en restant « dans la légalité ».
L'issue de cette saisie internationale reste incertaine, mais elle témoigne de la détermination du PDCI à épuiser tous les recours possibles avant le scrutin d'octobre.
À cinq semaines du scrutin, le PDCI maintient sa stratégie de contestation. « Le combat politique et juridique se poursuit, tant au plan international qu'au niveau national », assure Me Chrysostome, qui évoque la mise en place prochaine d'une « procédure locale ». Le parti historique, qui refuse tout « rapprochement » avec le candidat Jean-Louis Billon, appelle ses militants à « ne pas céder à la provocation » tout en restant « dans la légalité ».
L'issue de cette saisie internationale reste incertaine, mais elle témoigne de la détermination du PDCI à épuiser tous les recours possibles avant le scrutin d'octobre.