Le gouvernement ivoirien investit 3 912 milliards Fcfa dans une nouvelle raffinerie de 170 000 barils par jour © Crédit photo DR
La Côte d'Ivoire frappe fort dans le secteur pétrolier. Le pays annonce la construction d'une seconde raffinerie dont le coût atteint 7 milliards de dollars, soit 3 912 milliards de Fcfa. Cette nouvelle infrastructure doublera pratiquement la capacité actuelle de la Société ivoirienne de raffinage (SIR) avec une production prévue de 170 000 barils par jour. L'annonce a été faite jeudi 2 octobre lors du lancement des travaux d'un autre projet stratégique, le complexe d'hydrodésulfuration du gasoil, en présence du Premier ministre Robert Mambé.
Le ministre du Pétrole et de l'Énergie, Sangafowa, présente cette seconde raffinerie comme l'aboutissement d'une stratégie industrielle ambitieuse. « Cette seconde raffinerie représentera presque deux fois la SIR actuelle, soit une capacité de 170 000 barils/jour pour un coût estimé à 7 milliards de dollars », a-t-il déclaré. Le projet s'inscrit dans une série d'investissements massifs qui transforment progressivement la Côte d'Ivoire en plateforme énergétique incontournable pour toute l'Afrique de l'Ouest.
Le ministre du Pétrole et de l'Énergie, Sangafowa, présente cette seconde raffinerie comme l'aboutissement d'une stratégie industrielle ambitieuse. « Cette seconde raffinerie représentera presque deux fois la SIR actuelle, soit une capacité de 170 000 barils/jour pour un coût estimé à 7 milliards de dollars », a-t-il déclaré. Le projet s'inscrit dans une série d'investissements massifs qui transforment progressivement la Côte d'Ivoire en plateforme énergétique incontournable pour toute l'Afrique de l'Ouest.
Un investissement de 3 912 milliards pour dominer le marché
Les chiffres donnent le vertige. Avec 3 912 milliards de Fcfa investis, cette seconde raffinerie devient l'un des plus gros projets industriels jamais lancés en Côte d'Ivoire. La capacité de 170 000 barils par jour équivaut à doubler l'outil de production actuel de la SIR, créée en 1962. Cette montée en puissance répond à une demande explosive : le marché ivoirien du raffinage a triplé en quinze ans, passant d'un million de tonnes en 2011 à plus de 30 millions en 2025.
« La SIR est forte parce que son marché a triplé en 15 ans grâce au développement spectaculaire de notre pays », affirme Tiotioho Soro, directeur général de la société. Cette croissance justifie à elle seule l'investissement colossal. Le gouvernement mise sur cette nouvelle raffinerie pour consolider le positionnement régional du pays et répondre aux besoins croissants des États voisins. L'objectif est clair : faire d'Abidjan la capitale du raffinage pétrolier en Afrique de l'Ouest.
« La SIR est forte parce que son marché a triplé en 15 ans grâce au développement spectaculaire de notre pays », affirme Tiotioho Soro, directeur général de la société. Cette croissance justifie à elle seule l'investissement colossal. Le gouvernement mise sur cette nouvelle raffinerie pour consolider le positionnement régional du pays et répondre aux besoins croissants des États voisins. L'objectif est clair : faire d'Abidjan la capitale du raffinage pétrolier en Afrique de l'Ouest.
Le tremplin du complexe d'hydrodésulfuration
Avant même le démarrage de la seconde raffinerie, la SIR lance un projet intermédiaire de 545 milliards de Fcfa. Ce complexe d'hydrodésulfuration du gasoil, dont les travaux viennent de commencer, « va transformer durablement la qualité du gasoil, en mettant à la disposition des consommateurs des produits conformes aux normes internationales », selon le ministre Sangafowa. L'installation permettra de réduire drastiquement la teneur en soufre du gasoil, passant de 1 800 parties par million actuellement à moins de 10 ppm.
« Par la production de carburants plus propres, le complexe d'Hydrodésulfuration (HDS) permettra de répondre aux exigences environnementales plus strictes, conformément aux engagements internationaux de notre pays », a souligné Robert Mambé. Cette modernisation technique constitue le premier jalon avant la construction de la nouvelle raffinerie. Les 44 mois de travaux prévus aboutiront en 2029 à une installation comparable aux standards européens.
La Côte d'Ivoire ne cache pas ses ambitions. Le pays veut devancer les exigences de la CEDEAO qui impose à tous ses membres un passage à la norme AFRI 5, limitant le soufre à 50 ppm. « La Côte d'Ivoire ne se contente pas de suivre cette évolution. Elle a choisi, à travers la SIR, de prendre une longueur d'avance, en passant directement à AFRI 6, qui limite la teneur en soufre à moins de 10 ppm », a précisé le Premier ministre.
Cette stratégie offensive s'appuie sur un redressement financier spectaculaire. L'État a injecté 388 milliards de Fcfa pour effacer totalement la dette de la SIR. « Je suis ému, soulagé et plein d'espoir parce que le rêve est devenu réalité », confie Tiotioho Soro. Le directeur général voit dans ce plan de sauvetage le signal d'une nouvelle ère. « Cette installation ultra moderne, la première dans une raffinerie existante en Afrique de l'Ouest, va produire à partir de 2030, du gasoil basse teneur en soufre comme en Europe », promet-il. Avec ces deux projets combinés, la Côte d'Ivoire s'impose comme le futur leader du raffinage pétrolier ouest-africain.
« Par la production de carburants plus propres, le complexe d'Hydrodésulfuration (HDS) permettra de répondre aux exigences environnementales plus strictes, conformément aux engagements internationaux de notre pays », a souligné Robert Mambé. Cette modernisation technique constitue le premier jalon avant la construction de la nouvelle raffinerie. Les 44 mois de travaux prévus aboutiront en 2029 à une installation comparable aux standards européens.
La Côte d'Ivoire ne cache pas ses ambitions. Le pays veut devancer les exigences de la CEDEAO qui impose à tous ses membres un passage à la norme AFRI 5, limitant le soufre à 50 ppm. « La Côte d'Ivoire ne se contente pas de suivre cette évolution. Elle a choisi, à travers la SIR, de prendre une longueur d'avance, en passant directement à AFRI 6, qui limite la teneur en soufre à moins de 10 ppm », a précisé le Premier ministre.
Cette stratégie offensive s'appuie sur un redressement financier spectaculaire. L'État a injecté 388 milliards de Fcfa pour effacer totalement la dette de la SIR. « Je suis ému, soulagé et plein d'espoir parce que le rêve est devenu réalité », confie Tiotioho Soro. Le directeur général voit dans ce plan de sauvetage le signal d'une nouvelle ère. « Cette installation ultra moderne, la première dans une raffinerie existante en Afrique de l'Ouest, va produire à partir de 2030, du gasoil basse teneur en soufre comme en Europe », promet-il. Avec ces deux projets combinés, la Côte d'Ivoire s'impose comme le futur leader du raffinage pétrolier ouest-africain.