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En Côte d'Ivoire, les sociétés d'État enregistrent 1095,7 milliards de chiffre d'affaires au 1er semestre 2025

Jeudi 2 Octobre 2025

Les sociétés d'État génèrent 1 095,7 milliards de chiffre d'affaires a annoncé le conseil des ministres du 1er octobre 2025. Leurs bénéfices dépassent les prévisions de 37 %.


En Côte d'Ivoire, les sociétés d'État génèrent 1 095,7 milliards de chiffre d'affaires au 1er semestre 2025 © Crédit photo DR
En Côte d'Ivoire, les sociétés d'État génèrent 1 095,7 milliards de chiffre d'affaires au 1er semestre 2025 © Crédit photo DR
Les entreprises publiques ivoiriennes maintiennent leur trajectoire positive. Le Conseil des ministres a pris connaissance, le 1er octobre 2025, des performances financières des sociétés d'État au 30 juin dernier. Le bilan s'avère largement favorable avec un chiffre d'affaires consolidé atteignant 1 095,7 milliards de francs CFA. Ce montant dépasse de 9 % les objectifs fixés pour le premier semestre, confirmant la vitalité de ces structures dans l'économie nationale. Le ministère du Patrimoine et du Portefeuille de l'État salue cette dynamique amorcée depuis plusieurs années.

Le résultat net cumulé affiche un excédent de 106,8 milliards de francs CFA, soit 37 % au-dessus des prévisions semestrielles. Cette surperformance témoigne d'une meilleure gestion opérationnelle et d'un environnement économique porteur. Les trois catégories d'entreprises publiques contribuent à ce succès, même si les niveaux de performance varient considérablement d'une structure à l'autre. Le gouvernement se félicite de ces chiffres qui démontrent la rentabilité du secteur public économique.

Le Port d'Abidjan et PETROCI en locomotives

Les sociétés d'État stricto sensu génèrent 74,4 milliards de francs CFA de bénéfices nets, représentant 69,6 % du résultat global. Cet excédent dépasse de 52 % l'objectif semestriel initialement prévu. Le Port Autonome d'Abidjan s'impose comme le champion de la rentabilité, porté par l'intensification du trafic maritime et la modernisation continue de ses infrastructures. L'activité conteneurs bat tous les records avec des navires toujours plus nombreux à accoster dans la capitale économique.

PETROCI, la compagnie nationale des hydrocarbures, confirme également son statut de pilier financier pour l'État. La société bénéficie directement de l'augmentation de la production pétrolière nationale, notamment grâce au champ Baleine. Ses revenus progressent mécaniquement avec la hausse des volumes extraits et commercialisés. Ces deux entreprises compensent largement les contre-performances observées ailleurs dans le portefeuille public.

Les sociétés à participation financière publique majoritaire affichent un excédent satisfaisant de 27,9 milliards de francs CFA, supérieur aux 24,2 milliards attendus. La Banque Nationale d'Investissement (BNI) tire son épingle du jeu grâce à l'expansion de son portefeuille de crédits aux entreprises et aux particuliers. La LONACI, opérateur des jeux de hasard, maintient sa contribution régulière aux finances publiques malgré une concurrence croissante dans le secteur du divertissement.

Une dizaine de structures toujours en difficulté

Les sociétés à participation minoritaire contrôlées par l'État dégagent un résultat positif de 4,6 milliards de francs CFA. La GESTOCI, spécialisée dans la gestion immobilière, porte l'essentiel de cette performance. Ses activités de location et d'entretien de patrimoine bâti génèrent des flux stables et prévisibles. Cette catégorie d'entreprises reste néanmoins la plus modeste en termes de contribution au résultat global.

L'ombre au tableau persiste avec une dizaine d'entreprises publiques affichant des pertes cumulées de 8,5 milliards de francs CFA. Ces déficits inquiètent moins que prévu puisque les projections budgétaires tablaient sur 13,6 milliards de pertes. L'amélioration de 5,1 milliards traduit des efforts de redressement engagés par certaines directions générales. Les autorités refusent toutefois de communiquer les noms des sociétés concernées, invoquant la confidentialité des affaires.

Le Conseil des ministres a expressément demandé au ministre du Portefeuille de prendre des mesures pour maîtriser les risques budgétaires. Ces entreprises déficitaires pèsent sur les finances publiques à travers les subventions d'équilibre et les garanties d'État. Certaines pourraient faire l'objet de restructurations profondes, voire de fermetures si aucune amélioration ne se dessine d'ici la fin de l'année. Le gouvernement entend préserver la dynamique positive globale sans hypothéquer les performances futures avec des boulets financiers chroniques.

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