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Les députés de l'opposition en Côte d'Ivoire et les non-inscrits boycottent la rentrée parlementaire ce 1er octobre 2025

Mercredi 1 Octobre 2025

Les députés de l'opposition en Côte d'Ivoire et les non-inscrits ont refusé de participer à la cérémonie d'ouverture de la session parlementaire à Abidjan ce 1er octobre 2025. Déclaration.


Les députés de l'opposition en Côte d'Ivoire boycottent la rentrée parlementaire ce 1er octobre 2025 © Crédit photo DR
Les députés de l'opposition en Côte d'Ivoire boycottent la rentrée parlementaire ce 1er octobre 2025 © Crédit photo DR
L'opposition ivoirienne a frappé un grand coup ce mardi 1er octobre 2025. Les députés PDCI-RDA et PPA-CI, aux côtés de trois parlementaires non-inscrits dont l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, ont boycotté la rentrée parlementaire. Leur absence remarquée lors de la cérémonie solennelle d'ouverture de la deuxième session ordinaire vise à alerter sur ce qu'ils qualifient de « conduite calamiteuse » du processus électoral.

Cette décision intervient après la publication de la liste des candidats à l'élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025. Pour ces élus, le régime RHDP refuse de créer les conditions d'une paix durable. « Nous ne pouvions plus faire l'économie d'une interpellation responsable, de peur d'être complices devant l'histoire d'une autocratie », affirment-ils dans leur déclaration.

Le Conseil constitutionnel dans la ligne de mire

Les députés contestataires pointent du doigt la décision du Conseil constitutionnel du 8 septembre dernier. Cette institution aurait écarté des candidats de l'opposition en violation de la Constitution. « Le Conseil constitutionnel se place au-dessus de la Constitution et de la loi », dénoncent les parlementaires. Ils reprochent notamment à cette juridiction d'avoir statué hors délai et d'avoir ignoré l'article imposant la publication de la liste définitive 15 jours avant le scrutin.

L'opposition accuse également le pouvoir de manipuler les institutions essentielles : la Commission Électorale Indépendante, les tribunaux, les forces de sécurité. Objectif selon eux : assurer la réélection du président sortant Alassane Ouattara, qu'ils jugent anticonstitutionnelle. Plus de 27 milliards de francs CFA ont été votés pour la révision de la liste électorale, mais celle-ci n'a pas été effectuée, privant les nouveaux majeurs de leur droit de vote.

Des accusations graves de répression politique

Les députés vont plus loin et dénoncent ce qu'ils appellent un « terrorisme d'État ». Ils évoquent des arrestations arbitraires de responsables politiques, des enlèvements nocturnes par des hommes cagoulés, des interrogatoires sans avocat. « L'appartenance à l'opposition est désormais assimilée à un délit », martèlent-ils dans leur texte.

La criminalisation de toute critique du gouvernement, y compris sur les réseaux sociaux, inquiète particulièrement ces élus. Ils estiment que l'appareil d'État, médias publics compris, est instrumentalisé pour servir le président sortant et son parti. Les parlementaires rappellent aussi que le Comité des Droits de l'Homme de l'ONU a garanti les droits politiques du président Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam, sans que cela soit respecté.

Malgré ce boycott, les députés de l'opposition et non-inscrits affirment leur détermination. Ils s'engagent à « user de tous les moyens strictement démocratiques » : interpellations parlementaires, recours judiciaires, plaidoyers internationaux, marches citoyennes. Leur objectif : que l'élection présidentielle se tienne « conformément à la Constitution et aux lois de la République dans la transparence et sans exclusion arbitraire ».

Cette mobilisation intervient à moins d'un mois du scrutin. Les tensions politiques s'intensifient en Côte d'Ivoire, où le spectre des violences post-électorales passées plane toujours. « Le régime expose notre pays aux drames qui avaient endeuillé les familles de nos compatriotes », alertent les députés protestataires, qui espèrent une mobilisation nationale et internationale.

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