Les Députés du PDCI-RDA, du PPA-CI et du FPI appellent donc à un sursaut collectif et un courage patriotique © Crédit photo DR
Dans une déclaration commune publiée le 16 octobre, les députés du PDCI-RDA, du PPA-CI et du FPI dénoncent la répression de leur marche pacifique organisée cinq jours plus tôt. Le bilan est lourd : près de 700 arrestations, de nombreux blessés et deux morts. Un bébé de 2 ans asphyxié à Abié par les effets du gaz lacrymogène et le jeune Allouan Ernest, manifestant tué par balle à Bonoua.
"Après le refus du Gouvernement d'engager un dialogue avec l'opposition pour l'organisation d'une élection inclusive, transparente et apaisée, le Front Commun PDCI-RDA/PPA-CI a organisé une marche pacifique le 11 octobre 2025", indique le texte signé par Simon Doho, Hubert Oulaye et Pascal Affi N'Guessan. Les trois formations rappellent que l'article 20 de la Constitution garantit les libertés de manifestation.
"Après le refus du Gouvernement d'engager un dialogue avec l'opposition pour l'organisation d'une élection inclusive, transparente et apaisée, le Front Commun PDCI-RDA/PPA-CI a organisé une marche pacifique le 11 octobre 2025", indique le texte signé par Simon Doho, Hubert Oulaye et Pascal Affi N'Guessan. Les trois formations rappellent que l'article 20 de la Constitution garantit les libertés de manifestation.
Des leaders politiques pris pour cibles
Au-delà des manifestants, des figures de l'opposition ont été directement visées. Noël Akossi Bendjo, vice-président du PDCI-RDA, "a vu le portail de son domicile défoncé par un véhicule blindé et son domicile envahi par des hommes armés et encagoulés". Pascal Affi N'Guessan, ancien Premier ministre et député, "a été séquestré en pleine nuit pendant plus de quatre heures par des éléments de la CRS et du GMI, sans mandat, sans motif, et en totale violation de son immunité parlementaire".
Le 15 octobre, plusieurs cargos de policiers ont même organisé un blocus du cabinet de Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, alors qu'il était en réunion avec son parti. L'opposition pointe une inégalité : des marches du RHDP, parti au pouvoir, "à Gagnoa et à Korhogo n'ont pas été réprimées".
Le 15 octobre, plusieurs cargos de policiers ont même organisé un blocus du cabinet de Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, alors qu'il était en réunion avec son parti. L'opposition pointe une inégalité : des marches du RHDP, parti au pouvoir, "à Gagnoa et à Korhogo n'ont pas été réprimées".
Appel à la communauté internationale
Les trois formations exigent "la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées", "l'ouverture d'une enquête indépendante sur les morts" et "l'arrêt immédiat de ce processus électoral mortifère". Elles "demandent à la communauté internationale de s'impliquer davantage dans la recherche d'une solution concertée pour l'organisation d'une élection inclusive et démocratique en Côte d'Ivoire".
La déclaration se termine sur un constat alarmant : "La Côte d'Ivoire se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins : soit, elle s'enfonce dans la dictature, soit elle retrouve la voie de la liberté, de la justice et de la démocratie."
La déclaration se termine sur un constat alarmant : "La Côte d'Ivoire se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins : soit, elle s'enfonce dans la dictature, soit elle retrouve la voie de la liberté, de la justice et de la démocratie."