Le Tribunal militaire d'Abidjan (TMA) a rendu son verdict le 17 avril 2025 dans l'affaire du décès de Dimba Sow, ressortissant sénégalais mort lors d'une intervention policière non autorisée en janvier dernier. Les sergents de police B.R.Y.S et B.N.R.K, interpellés depuis le 4 février 2025, ont été reconnus coupables de plusieurs délits et condamnés respectivement à 18 et 12 mois d'emprisonnement ferme.
L'affaire avait suscité une vive émotion tant en Côte d'Ivoire qu'au Sénégal, soulevant des questions sur les méthodes d'intervention policière et le respect des procédures. Le tribunal a examiné avec minutie les circonstances qui ont conduit à ce drame, révélant une série de manquements graves aux règles de déontologie et aux procédures policières. À l'issue du procès, les deux accusés ont fini par reconnaître l'ensemble des charges retenues contre eux.
L'affaire avait suscité une vive émotion tant en Côte d'Ivoire qu'au Sénégal, soulevant des questions sur les méthodes d'intervention policière et le respect des procédures. Le tribunal a examiné avec minutie les circonstances qui ont conduit à ce drame, révélant une série de manquements graves aux règles de déontologie et aux procédures policières. À l'issue du procès, les deux accusés ont fini par reconnaître l'ensemble des charges retenues contre eux.
Des sanctions différenciées
Le sergent B.R.Y.S, 30 ans, a écopé de la peine la plus lourde avec 18 mois d'emprisonnement ferme et une amende de 300 000 FCFA à verser à l'État ivoirien. Le tribunal l'a reconnu coupable d'abus d'autorité, de voie de fait, d'omission de porter secours, d'homicide involontaire et de violation de consigne. Cette accumulation de charges reflète son rôle moteur dans cette intervention non autorisée et son abandon du lieu après le malaise de la victime.
Son collègue, le sergent B.N.R.K, 28 ans, a quant à lui été condamné à 12 mois d'emprisonnement ferme et à la même amende de 300 000 FCFA. Il répondait des chefs d'abandon de poste, abus d'autorité, voie de fait, homicide involontaire et violation de consigne. Le tribunal a vraisemblablement tenu compte de sa tentative, bien que tardive et insuffisante, de porter secours à la victime en le plaçant en position latérale de sécurité avant de quitter les lieux.
Ces sanctions, relativement sévères pour ce type d'affaire, témoignent de la volonté des autorités judiciaires ivoiriennes de ne pas laisser impunis les actes contraires à la déontologie policière, particulièrement lorsqu'ils entraînent des conséquences aussi graves que le décès d'une personne.
Les faits jugés par le tribunal se sont déroulés le 20 janvier 2025 à Abidjan. Le sergent B.R.Y.S, qui venait de terminer sa garde à la police secours de Cocody, avait insisté pour accompagner l'équipe suivante malgré le refus explicite de sa hiérarchie. Plus tard dans la soirée, il a été rejoint par le sergent B.N.R.K qui avait quitté son poste sous prétexte de se rendre aux toilettes.
Sans en référer à leur hiérarchie, les deux policiers ont alors décidé de « démanteler » un prétendu réseau de prostitution. Ils se sont rendus dans un immeuble à trois kilomètres de leur poste, ont interrogé le vigile qui leur a indiqué qu'aucune prostituée n'y résidait plus depuis un mois. Malgré cette information, ils ont forcé la porte d'un appartement où ils ont trouvé Dimba Sow, 57 ans, qui venait d'y emménager trois jours auparavant.
Accusant sans preuve cet homme de cacher des prostituées, ils l'ont traîné hors de l'immeuble après avoir confisqué son téléphone alors qu'il tentait d'appeler à l'aide. L'intervention d'un voisin, M. G.K, a finalement conduit les policiers à renoncer à leur arrestation improvisée. C'est à ce moment que Dimba Sow, probablement en état de choc, a été pris d'un malaise fatal. Les deux policiers ont alors quitté les lieux, laissant la victime sans assistance adéquate jusqu'à l'arrivée des secours qui n'ont pu que constater le décès.
À l'issue du verdict, le tribunal ainsi que les avocats des accusés ont présenté leurs condoléances à la famille du défunt et au peuple sénégalais, un geste symbolique qui souligne la dimension diplomatique que cette affaire aurait pu prendre entre les deux pays.
Cette condamnation intervient dans un contexte où les relations entre forces de l'ordre et population font l'objet d'une attention accrue, tant en Côte d'Ivoire que dans de nombreux pays. Elle rappelle l'importance du respect des procédures et de la chaîne hiérarchique dans les interventions policières, particulièrement lorsqu'elles concernent des ressortissants étrangers.
Son collègue, le sergent B.N.R.K, 28 ans, a quant à lui été condamné à 12 mois d'emprisonnement ferme et à la même amende de 300 000 FCFA. Il répondait des chefs d'abandon de poste, abus d'autorité, voie de fait, homicide involontaire et violation de consigne. Le tribunal a vraisemblablement tenu compte de sa tentative, bien que tardive et insuffisante, de porter secours à la victime en le plaçant en position latérale de sécurité avant de quitter les lieux.
Ces sanctions, relativement sévères pour ce type d'affaire, témoignent de la volonté des autorités judiciaires ivoiriennes de ne pas laisser impunis les actes contraires à la déontologie policière, particulièrement lorsqu'ils entraînent des conséquences aussi graves que le décès d'une personne.
Les faits jugés par le tribunal se sont déroulés le 20 janvier 2025 à Abidjan. Le sergent B.R.Y.S, qui venait de terminer sa garde à la police secours de Cocody, avait insisté pour accompagner l'équipe suivante malgré le refus explicite de sa hiérarchie. Plus tard dans la soirée, il a été rejoint par le sergent B.N.R.K qui avait quitté son poste sous prétexte de se rendre aux toilettes.
Sans en référer à leur hiérarchie, les deux policiers ont alors décidé de « démanteler » un prétendu réseau de prostitution. Ils se sont rendus dans un immeuble à trois kilomètres de leur poste, ont interrogé le vigile qui leur a indiqué qu'aucune prostituée n'y résidait plus depuis un mois. Malgré cette information, ils ont forcé la porte d'un appartement où ils ont trouvé Dimba Sow, 57 ans, qui venait d'y emménager trois jours auparavant.
Accusant sans preuve cet homme de cacher des prostituées, ils l'ont traîné hors de l'immeuble après avoir confisqué son téléphone alors qu'il tentait d'appeler à l'aide. L'intervention d'un voisin, M. G.K, a finalement conduit les policiers à renoncer à leur arrestation improvisée. C'est à ce moment que Dimba Sow, probablement en état de choc, a été pris d'un malaise fatal. Les deux policiers ont alors quitté les lieux, laissant la victime sans assistance adéquate jusqu'à l'arrivée des secours qui n'ont pu que constater le décès.
À l'issue du verdict, le tribunal ainsi que les avocats des accusés ont présenté leurs condoléances à la famille du défunt et au peuple sénégalais, un geste symbolique qui souligne la dimension diplomatique que cette affaire aurait pu prendre entre les deux pays.
Cette condamnation intervient dans un contexte où les relations entre forces de l'ordre et population font l'objet d'une attention accrue, tant en Côte d'Ivoire que dans de nombreux pays. Elle rappelle l'importance du respect des procédures et de la chaîne hiérarchique dans les interventions policières, particulièrement lorsqu'elles concernent des ressortissants étrangers.