L'accord de pêche entre la Côte d'Ivoire et l'Union Européenne représente une manne financière de 740 000 euros par an pour le trésor public ivoirien. Cette somme, en hausse de 8,5% par rapport au précédent protocole, provient d'un savant calcul associant compensations européennes et redevances des armateurs. Le nouveau protocole 2025-2029, signé le 6 juin à Bruxelles, dévoile un mécanisme financier complexe qui transforme l'accès aux eaux territoriales en source de revenus substantielle.
Cette augmentation de 58 000 euros annuels témoigne du rapport de force favorable obtenu par Abidjan lors des négociations. Les autorités ivoiriennes ont su valoriser leurs ressources halieutiques dans un contexte où l'Europe recherche des zones de pêche stables. Le montant global de 2,96 millions d'euros sur quatre ans place cet accord parmi les plus rémunérateurs du continent africain.
Cette augmentation de 58 000 euros annuels témoigne du rapport de force favorable obtenu par Abidjan lors des négociations. Les autorités ivoiriennes ont su valoriser leurs ressources halieutiques dans un contexte où l'Europe recherche des zones de pêche stables. Le montant global de 2,96 millions d'euros sur quatre ans place cet accord parmi les plus rémunérateurs du continent africain.
Répartition des revenus
La somme annuelle de 740 000 euros se décompose en deux volets distincts. D'une part, une contribution pour l'accès à la ressource de 305 000 euros par an, versée directement par l'Union Européenne. D'autre part, un appui spécifique annuel de 435 000 euros destiné à soutenir la politique sectorielle de pêche ivoirienne. Cette répartition garantit à la fois des revenus immédiats et un financement des politiques publiques du secteur.
Le premier volet constitue une forme de "loyer" payé par l'Europe pour exploiter les ressources thonières ivoiriennes. Le second volet s'apparente à un programme de coopération technique, permettant de moderniser les infrastructures portuaires et de former les professionnels locaux. Cette double approche évite l'écueil d'un simple "droit de passage" en créant une véritable dynamique de développement sectoriel.
Le premier volet constitue une forme de "loyer" payé par l'Europe pour exploiter les ressources thonières ivoiriennes. Le second volet s'apparente à un programme de coopération technique, permettant de moderniser les infrastructures portuaires et de former les professionnels locaux. Cette double approche évite l'écueil d'un simple "droit de passage" en créant une véritable dynamique de développement sectoriel.
Redevances des armateurs
Au-delà des compensations européennes, les 32 navires thoniers autorisés versent des redevances directes à l'État ivoirien. Les 25 thoniers senneurs paient désormais 12 000 euros par navire les deux premières années, puis 12 750 euros les années suivantes. Les 7 palangriers de surface s'acquittent de 4 000 euros initialement, puis 4 250 euros. Ces montants représentent une hausse spectaculaire par rapport au précédent accord.
Cette augmentation tarifaire reflète la stratégie ivoirienne de valorisation de ses ressources naturelles. Les armateurs européens acceptent ces hausses car ils bénéficient d'un accès privilégié à des zones poissonneuses et d'une stabilité juridique rare dans la région. Pour un thonier senneur, payer 12 000 euros annuels reste rentable au regard des captures potentielles dans les eaux ivoiriennes.
Cette augmentation tarifaire reflète la stratégie ivoirienne de valorisation de ses ressources naturelles. Les armateurs européens acceptent ces hausses car ils bénéficient d'un accès privilégié à des zones poissonneuses et d'une stabilité juridique rare dans la région. Pour un thonier senneur, payer 12 000 euros annuels reste rentable au regard des captures potentielles dans les eaux ivoiriennes.
Mécanisme de tarification au tonnage
L'accord introduit également une tarification à la tonne de thon capturé, fixée à 135 euros contre 110 euros précédemment. Cette revalorisation de 22,73% s'applique sur un tonnage de référence de 6 100 tonnes annuelles. Le système permet d'ajuster les revenus en fonction des prises réelles, créant une forme de participation aux bénéfices de l'activité thonière.
Ce mécanisme incitatif encourage les armateurs à déclarer leurs captures réelles tout en garantissant des revenus proportionnels à l'exploitation de la ressource. La Côte d'Ivoire dispose ainsi d'un double système : revenus fixes garantis et revenus variables liés à l'activité. Cette approche moderne s'inspire des meilleures pratiques internationales en matière de gestion des ressources halieutiques.
Les retombées économiques dépassent largement la compensation directe de 740 000 euros. L'accord génère "un peu plus de 28 000 emplois dont 8 000 directs et 20 000 indirects" selon les autorités. Le port autonome d'Abidjan, deuxième port thonier mondial, bénéficie de l'activité accrue des navires européens. Les conserveries locales s'approvisionnent auprès de ces flottes, créant une chaîne de valeur intégrée.
Ce mécanisme incitatif encourage les armateurs à déclarer leurs captures réelles tout en garantissant des revenus proportionnels à l'exploitation de la ressource. La Côte d'Ivoire dispose ainsi d'un double système : revenus fixes garantis et revenus variables liés à l'activité. Cette approche moderne s'inspire des meilleures pratiques internationales en matière de gestion des ressources halieutiques.
Les retombées économiques dépassent largement la compensation directe de 740 000 euros. L'accord génère "un peu plus de 28 000 emplois dont 8 000 directs et 20 000 indirects" selon les autorités. Le port autonome d'Abidjan, deuxième port thonier mondial, bénéficie de l'activité accrue des navires européens. Les conserveries locales s'approvisionnent auprès de ces flottes, créant une chaîne de valeur intégrée.