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Présidentielle 2025 : les évêques catholiques demandent la neutralité des FDS

Mardi 25 Mars 2025

Dans une déclaration, la CECCI appelle les Forces de défense et de sécurité à garantir un climat pacifique lors du scrutin d'octobre 2025 en Côte d'Ivoire.


Les évêques catholiques demandent la neutralité des FDS © Crédit photo DR
Les évêques catholiques demandent la neutralité des FDS © Crédit photo DR
Les Forces de défense et de sécurité (FDS) de Côte d'Ivoire sont interpellées par la Conférence des évêques catholiques sur leur rôle dans le processus électoral à venir. À sept mois de l'élection présidentielle d'octobre 2025, la CECCI vient de publier une déclaration appelant les corps sécuritaires à maintenir une position de stricte neutralité dans le cadre du scrutin.

Cette prise de position s'inscrit dans un appel plus large à « une élection présidentielle juste, transparente, inclusive et apaisée », formulé par l'institution religieuse suite à des réflexions menées lors de ses précédentes assemblées plénières. L'accent mis sur le rôle des FDS témoigne de l'importance accordée à la sécurisation du processus électoral dans un contexte où les précédentes élections ont été marquées par des tensions.

Les FDS appelées au professionnalisme et à l'impartialité

La CECCI formule des attentes précises à l'égard des forces de l'ordre. « Nous exhortons les forces de défense et de sécurité à faire preuve de professionnalisme, de neutralité et de respect des droits humains pour sécuriser et garantir des élections pacifiques et transparentes », indique la déclaration des évêques catholiques.

Cet appel au professionnalisme souligne la nécessité pour les FDS de se tenir à distance des tensions politiques, tout en assurant leur mission de protection des citoyens et de sécurisation du processus électoral. La mention du « respect des droits humains » rappelle les limites à respecter dans l'exercice de leurs fonctions, particulièrement en période électorale où les tensions peuvent s'exacerber.

Une coordination nécessaire avec les autres acteurs du processus

Les évêques mettent également l'accent sur l'importance d'une approche coordonnée entre les différents acteurs impliqués dans le processus électoral. « La préparation et la coordination avec les autres parties prenantes (commissions électorales locales, autorités judiciaires, etc.) sont essentielles pour minimiser les risques et assurer le bon déroulement de l'élection présidentielle », souligne le texte.

Cette recommandation renvoie à la nécessité d'une gouvernance électorale cohérente, où chaque institution joue son rôle dans le respect de ses prérogatives et en coordination avec les autres. Pour la CECCI, cette collaboration entre les FDS et les autres parties prenantes constitue une condition sine qua non pour « minimiser les risques » potentiels lors du scrutin.

La déclaration des évêques catholiques intervient dans un contexte où la question de la sécurisation des élections fait régulièrement débat en Côte d'Ivoire. Le positionnement et l'action des FDS lors des précédents scrutins ont parfois été questionnés par différents acteurs de la société civile et politiques.

À travers cet appel, la CECCI réaffirme l'importance d'une force de sécurité impartiale et professionnelle comme garantie d'un processus électoral apaisé dans un pays dont l'histoire récente est marquée par des épisodes de violence liés aux périodes électorales.

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