
Sur France 24, Blé Goudé appelle au dialogue avec Ouattara avant la présidentielle 2025 © Crédit photo DR
Charles Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (Cojep) intensifie sa campagne diplomatique. À quatre mois du scrutin, l'ancien proche de Laurent Gbagbo multiplie les rencontres internationales pour imposer un dialogue national. Sa stratégie vise à éviter une répétition de la crise post-électorale de 2011.
« Je ne peux pas renoncer. Vouloir diriger un pays, ce n'est pas un jeu d'enfant », a déclaré Charles Blé Goudé sur France 24 le 26 juin 2025. Malgré sa radiation des listes électorales, le leader politique maintient sa candidature et mise sur la pression internationale. « L'élection présidentielle s'apparente aujourd'hui à une pandémie qui réapparaît tous les cinq ans », analyse-t-il avec amertume.
« Je ne peux pas renoncer. Vouloir diriger un pays, ce n'est pas un jeu d'enfant », a déclaré Charles Blé Goudé sur France 24 le 26 juin 2025. Malgré sa radiation des listes électorales, le leader politique maintient sa candidature et mise sur la pression internationale. « L'élection présidentielle s'apparente aujourd'hui à une pandémie qui réapparaît tous les cinq ans », analyse-t-il avec amertume.
Une tournée européenne stratégique
Depuis le 18 juin, Charles Blé Goudé sillonne l'Europe pour sensibiliser la communauté internationale. « Avant de venir en Europe, j'ai été à Dakar, rencontré le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies », détaille-t-il. Son agenda diplomatique l'a mené à Bruxelles auprès de l'Union européenne, puis à Paris et bientôt à Genève.
« Je frappe à des portes pour qu'on puisse nous aider à nous asseoir, pour que la voie du dialogue puisse triompher sur la voie de la confrontation », explique le président du Cojep. Cette offensive diplomatique vise à créer une pression externe sur le pouvoir ivoirien. L'objectif affiché : « Parvenir à un accord minimal qui puisse éviter la confrontation ».
Le leader politique lance un appel direct au chef de l'État : « Je profite pour lancer un appel au chef de l'État ivoirien, lui demander de prendre de la hauteur, de faire en sorte qu'opposition et pouvoir puissent se retrouver autour d'une table ». Cette démarche s'inscrit dans une logique d'apaisement après les tensions de 2020.
« Je frappe à des portes pour qu'on puisse nous aider à nous asseoir, pour que la voie du dialogue puisse triompher sur la voie de la confrontation », explique le président du Cojep. Cette offensive diplomatique vise à créer une pression externe sur le pouvoir ivoirien. L'objectif affiché : « Parvenir à un accord minimal qui puisse éviter la confrontation ».
Le leader politique lance un appel direct au chef de l'État : « Je profite pour lancer un appel au chef de l'État ivoirien, lui demander de prendre de la hauteur, de faire en sorte qu'opposition et pouvoir puissent se retrouver autour d'une table ». Cette démarche s'inscrit dans une logique d'apaisement après les tensions de 2020.
La coalition CAP-CI fragilisée mais pas brisée
La Coalition pour l'alternance et la paix en Côte d'Ivoire (CAP-CI) traverse une période délicate. L'alliance entre le PDCI-RDA de Tidjane Thiam et le PPA-CI de Laurent Gbagbo a secoué l'organisation. « Le PDCI-RDA, bien que membre de la Côte d'Ivoire, est allé signer un accord avec un autre parti politique en toute responsabilité », reconnaît Charles Blé Goudé.
Toutefois, il relativise l'impact de ces départs : « Un parti a signé, un parti partenaire a bien jugé de le faire. Nous respectons cela, mais nous nous continuons ». Sur les 24 partis initiaux, 22 formations restent mobilisées. « Notre coalition ne vole pas du tout un éclat », assure-t-il face aux critiques.
L'objectif de la coalition demeure inchangé selon son porte-parole : « Obtenir un dialogue avec le pouvoir pour que des questions comme la radiation des ténors de l'opposition, dont moi-même, la révision de la liste électorale, le découpage électoral puissent être réglées ». Ces revendications techniques cachent un enjeu politique plus large.
Toutefois, il relativise l'impact de ces départs : « Un parti a signé, un parti partenaire a bien jugé de le faire. Nous respectons cela, mais nous nous continuons ». Sur les 24 partis initiaux, 22 formations restent mobilisées. « Notre coalition ne vole pas du tout un éclat », assure-t-il face aux critiques.
L'objectif de la coalition demeure inchangé selon son porte-parole : « Obtenir un dialogue avec le pouvoir pour que des questions comme la radiation des ténors de l'opposition, dont moi-même, la révision de la liste électorale, le découpage électoral puissent être réglées ». Ces revendications techniques cachent un enjeu politique plus large.
Un plan B inspiré du Sénégal ?
L'exemple sénégalais inspire certains opposants ivoiriens. Mais Charles Blé Goudé tempère les comparaisons : « Le plan B sénégalais a eu lieu il y a dix jours. Parce que Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye sont sortis de prison il y a dix jours de l'élection. Nous sommes à quatre mois de l'élection ». Le calendrier ivoirien offre plus de marge de manœuvre.
« Moi, j'ai encore, même plus, un plan C », avance mystérieusement le leader du Cojep. Sa génération politique s'organise en parallèle des coalitions traditionnelles. La visite d'Ousmane Sonko en Côte d'Ivoire a d'ailleurs alimenté les spéculations sur une intervention sénégalaise dans le processus.
Charles Blé Goudé reste discret sur ses contacts : « Vous savez que la diplomatie, c'est là d'intéressant qu'elle est discrète. Moi, je travaille dans l'ombre ». Cette stratégie du silence cache probablement des négociations en cours avec différents acteurs.
« Ce n'est même pas une option le dialogue, c'est un impératif au regard de notre histoire », martèle Charles Blé Goudé. Sa référence constante à la crise de 2011 traduit une obsession : éviter la répétition du chaos. « Mon objectif aujourd'hui, au-delà de ma candidature, c'est de faire en sorte qu'il y ait un dialogue », insiste-t-il.
Le président du Cojep veut « éviter qu'une seule goutte de sang d'un Ivoirien puisse rouler encore pour une élection ». Cette rhétorique pacifiste contraste avec son passé de « général de la rue » sous Laurent Gbagbo. Son acquittement par la Cour pénale internationale lui offre une légitimité nouvelle.
« Il faut faire en sorte qu'on puisse enfin s'attaquer aux questions essentielles relatives à leur éducation, à leur emploi, à la santé », plaide-t-il. Au-delà des enjeux électoraux, Charles Blé Goudé veut recentrer le débat sur les préoccupations sociales. Un pari audacieux à quatre mois du scrutin présidentiel.
« Moi, j'ai encore, même plus, un plan C », avance mystérieusement le leader du Cojep. Sa génération politique s'organise en parallèle des coalitions traditionnelles. La visite d'Ousmane Sonko en Côte d'Ivoire a d'ailleurs alimenté les spéculations sur une intervention sénégalaise dans le processus.
Charles Blé Goudé reste discret sur ses contacts : « Vous savez que la diplomatie, c'est là d'intéressant qu'elle est discrète. Moi, je travaille dans l'ombre ». Cette stratégie du silence cache probablement des négociations en cours avec différents acteurs.
« Ce n'est même pas une option le dialogue, c'est un impératif au regard de notre histoire », martèle Charles Blé Goudé. Sa référence constante à la crise de 2011 traduit une obsession : éviter la répétition du chaos. « Mon objectif aujourd'hui, au-delà de ma candidature, c'est de faire en sorte qu'il y ait un dialogue », insiste-t-il.
Le président du Cojep veut « éviter qu'une seule goutte de sang d'un Ivoirien puisse rouler encore pour une élection ». Cette rhétorique pacifiste contraste avec son passé de « général de la rue » sous Laurent Gbagbo. Son acquittement par la Cour pénale internationale lui offre une légitimité nouvelle.
« Il faut faire en sorte qu'on puisse enfin s'attaquer aux questions essentielles relatives à leur éducation, à leur emploi, à la santé », plaide-t-il. Au-delà des enjeux électoraux, Charles Blé Goudé veut recentrer le débat sur les préoccupations sociales. Un pari audacieux à quatre mois du scrutin présidentiel.