Présidentielle d'octobre 2025 : l'opposition ivoirienne sans boussole face à Ouattara selon Ferro Bally © Crédit photo DR
L'opposition ivoirienne traverse une période d'incertitude sans précédent avant la présidentielle du 25 octobre 2025. Malgré les mobilisations massives du 9 août dernier à Yopougon, le Front commun composé du PPA-CI de Laurent Gbagbo et du PDCI-RDA de Cheick Tidjane Thiam se retrouve dans une impasse politique face à l'exclusion de ses deux leaders principaux du processus électoral.
Cette situation révèle les divisions profondes qui traversent l'opposition face à la candidature d'Alassane Ouattara pour un quatrième mandat. "Contre vents et marées, l'opposition exige une élection présidentielle inclusive", souligne le journaliste Ferro Bally dans son analyse du 12 août, pointant un "dialogue de sourds" avec le pouvoir en place.
Cette situation révèle les divisions profondes qui traversent l'opposition face à la candidature d'Alassane Ouattara pour un quatrième mandat. "Contre vents et marées, l'opposition exige une élection présidentielle inclusive", souligne le journaliste Ferro Bally dans son analyse du 12 août, pointant un "dialogue de sourds" avec le pouvoir en place.
Manifestations impressionnantes mais stériles
Les récentes sorties du PPA-CI à Dabou et la "gigantesque mobilisation" du Front commun à Yopougon ont certes démontré la capacité de mobilisation de l'opposition. Ces rassemblements de plusieurs milliers de militants ont permis à chaque formation de "montrer sa force et sa représentation nationale". Pourtant, force est de constater que ces démonstrations de force n'ont produit aucun changement concret.
"Si tout a tremblé le 9 août 2025, rien ne bouge depuis lors", constate amèrement Ferro Bally. Cette situation illustre parfaitement ce qu'il qualifie de "politique du surplace" : beaucoup d'agitation pour un résultat nul sur le terrain politique.
Contrairement au RHDP qui disposait "d'une claire feuille de route" lors de sa création en 2005, l'opposition actuelle navigue à vue. "Aucune règle ni aucun engagement ne lie actuellement les partis de l'opposition, qui se liguent sur un coup de tête", analyse le journaliste. Cette absence de cadre stratégique explique pourquoi les alliances "naissent dans l'euphorie et se condamnent à mourir dans les quiproquos".
"Si tout a tremblé le 9 août 2025, rien ne bouge depuis lors", constate amèrement Ferro Bally. Cette situation illustre parfaitement ce qu'il qualifie de "politique du surplace" : beaucoup d'agitation pour un résultat nul sur le terrain politique.
Contrairement au RHDP qui disposait "d'une claire feuille de route" lors de sa création en 2005, l'opposition actuelle navigue à vue. "Aucune règle ni aucun engagement ne lie actuellement les partis de l'opposition, qui se liguent sur un coup de tête", analyse le journaliste. Cette absence de cadre stratégique explique pourquoi les alliances "naissent dans l'euphorie et se condamnent à mourir dans les quiproquos".
La fermeté du camp présidentiel
Le pouvoir maintient sa position de fermeté face aux revendications de l'opposition. "Fin de non-recevoir", résume Ferro Bally : Alassane Ouattara reste "candidat à sa succession pour un quatrième mandat" malgré les contestations sur la constitutionnalité de cette candidature.
L'argument gouvernemental est simple : "aucune élection dans le monde n'est inclusive" et le pouvoir "n'entend point faire d'infidélité au droit ni d'arrangement avec la loi". Cette position inflexible pousse l'opposition vers une stratégie du tout ou rien particulièrement risquée.
La situation se durcit également sur le terrain répressif. Cheick Tidjane Thiam "est en exil volontaire depuis six mois" par crainte pour sa liberté, tandis que "les arrestations des cadres et militants du Front commun se poursuivent sans relâche".
Le procureur Koné Braman Oumar a même "remis une couche" en menaçant les manifestants du 9 août ayant tenu "des propos désobligeants vis-à-vis du chef de l'État". Cette escalade transforme progressivement la Côte d'Ivoire en "État policier pour museler son opposition".
L'argument gouvernemental est simple : "aucune élection dans le monde n'est inclusive" et le pouvoir "n'entend point faire d'infidélité au droit ni d'arrangement avec la loi". Cette position inflexible pousse l'opposition vers une stratégie du tout ou rien particulièrement risquée.
La situation se durcit également sur le terrain répressif. Cheick Tidjane Thiam "est en exil volontaire depuis six mois" par crainte pour sa liberté, tandis que "les arrestations des cadres et militants du Front commun se poursuivent sans relâche".
Le procureur Koné Braman Oumar a même "remis une couche" en menaçant les manifestants du 9 août ayant tenu "des propos désobligeants vis-à-vis du chef de l'État". Cette escalade transforme progressivement la Côte d'Ivoire en "État policier pour museler son opposition".
Vers un boycott électoral inévitable ?
À moins de deux semaines de la fin du parrainage citoyen, "Gbagbo et Thiam, bien que candidats pour le compte de leur parti, restent exclus du processus électoral". Les deux formations ont rejeté "l'option du candidat de substitution" pour le PDCI et "de précaution" pour le PPA-CI.
"Leur président reste leur seul plan. Et ça passe ou ça casse", résume l'analyse. Cette stratégie risquée pourrait conduire les deux partis "vers un schéma dont ils ne veulent plus entendre parler : la politique de la chaise vide".
Pour le PPA-CI particulièrement, "absent des élections depuis 2015 et ayant perdu tous ses bastions politiques", ce boycott "serait une catastrophe politique de nature à accroître la démobilisation des militants".
L'opposition ivoirienne se dirige donc vers "un forfait et un boycott non affirmé mais subi de la présidentielle du 25 octobre 2025", faute d'alternative crédible face à l'inflexibilité du pouvoir.
"Leur président reste leur seul plan. Et ça passe ou ça casse", résume l'analyse. Cette stratégie risquée pourrait conduire les deux partis "vers un schéma dont ils ne veulent plus entendre parler : la politique de la chaise vide".
Pour le PPA-CI particulièrement, "absent des élections depuis 2015 et ayant perdu tous ses bastions politiques", ce boycott "serait une catastrophe politique de nature à accroître la démobilisation des militants".
L'opposition ivoirienne se dirige donc vers "un forfait et un boycott non affirmé mais subi de la présidentielle du 25 octobre 2025", faute d'alternative crédible face à l'inflexibilité du pouvoir.