Procès contre Thiam ce 15 mai 2025 : Valérie Yapo, la plaignante fait enfin des révélations © Crédit photo DR
Déclaration de Valérie Yapo procès contre Thiam et le PDCI ce 15 mai 2025 : « Si je n'étais pas venue saisir la justice, je serais radiée aujourd'hui. Il ne m'aurait jamais réintégré. Parce que pour eux, l'objectif, c'est de me chasser du PDCI. Parce que je dénonce Monsieur Thiam à la tête du Parti ».
Ces propos prononcés lors de l'audience du 15 mai 2025 résument la position de la plaignante dans le litige qui l'oppose à Tidjane Thiam concernant la présidence du PDCI-RDA. Le tribunal a fixé au 22 mai la date du verdict dans cette affaire qui fait trembler le parti historique.
L'audience s'est tenue dans un contexte particulier, au lendemain d'un congrès extraordinaire ayant réélu Tidjane Thiam à la présidence du parti avec 99,7% des suffrages. Cette manœuvre intervenait elle-même trois jours après sa démission annoncée du même poste, une stratégie destinée à anticiper les conséquences d'une éventuelle décision défavorable du tribunal. La défense de Thiam, représentée par Maître Suy Bi, a d'ailleurs soutenu que « la sanction de Valérie Yapo a été annulée (...) on nous demande d'annuler une sanction au PDCI-RDA qui n'existe pas ».
Ces propos prononcés lors de l'audience du 15 mai 2025 résument la position de la plaignante dans le litige qui l'oppose à Tidjane Thiam concernant la présidence du PDCI-RDA. Le tribunal a fixé au 22 mai la date du verdict dans cette affaire qui fait trembler le parti historique.
L'audience s'est tenue dans un contexte particulier, au lendemain d'un congrès extraordinaire ayant réélu Tidjane Thiam à la présidence du parti avec 99,7% des suffrages. Cette manœuvre intervenait elle-même trois jours après sa démission annoncée du même poste, une stratégie destinée à anticiper les conséquences d'une éventuelle décision défavorable du tribunal. La défense de Thiam, représentée par Maître Suy Bi, a d'ailleurs soutenu que « la sanction de Valérie Yapo a été annulée (...) on nous demande d'annuler une sanction au PDCI-RDA qui n'existe pas ».
Un franc symbolique pour l'honneur
Durant l'audience, l'avocat de Valérie Yapo, Me Alain Bokola, a formulé une demande surprenante : le versement d'un franc symbolique pour réparer le préjudice moral subi par sa cliente. Cette démarche illustre la dimension symbolique de ce procès, où l'enjeu principal n'est pas d'ordre financier mais concerne la gouvernance du parti et, par extension, l'accès de Tidjane Thiam à la candidature présidentielle d'octobre 2025.
La plaignante conteste la légitimité de Thiam à diriger le parti en raison de sa nationalité au moment de son élection initiale en décembre 2023. Elle s'appuie sur le Code de la nationalité ivoirienne qui stipule que « perd la nationalité ivoirienne, tout Ivoirien qui acquiert une autre nationalité ». L'ancien directeur général de Crédit Suisse avait obtenu la nationalité française en 1987 et n'y a renoncé qu'en mars 2025, ce qui pourrait invalider son élection à la présidence du parti dont les statuts exigent la nationalité ivoirienne.
La plaignante conteste la légitimité de Thiam à diriger le parti en raison de sa nationalité au moment de son élection initiale en décembre 2023. Elle s'appuie sur le Code de la nationalité ivoirienne qui stipule que « perd la nationalité ivoirienne, tout Ivoirien qui acquiert une autre nationalité ». L'ancien directeur général de Crédit Suisse avait obtenu la nationalité française en 1987 et n'y a renoncé qu'en mars 2025, ce qui pourrait invalider son élection à la présidence du parti dont les statuts exigent la nationalité ivoirienne.
L'élection présidentielle en ligne de mire
La démarche judiciaire de Valérie Yapo intervient dans un contexte électoral tendu. En avril 2025, la justice avait déjà ordonné la radiation du nom de Tidjane Thiam de la liste électorale en raison de sa double nationalité au moment de son inscription en 2022. Cette décision compromet sa candidature à l'élection présidentielle d'octobre 2025, pour laquelle il a été désigné par le PDCI-RDA.
Conscient de cet enjeu, Thiam avait déclaré la veille de l'audience : « Nous sommes victimes d'injustice, il nous reste une grosse bataille à mener pour que je puisse être candidat à l'élection présidentielle, puisque vous m'avez désigné comme le candidat du parti, que je puisse être inscrit sur la liste électorale ». Il avait ajouté : « Ce combat-là, je vous l'invite à le mener avec moi. On verra bien ce que la justice dira demain, puisqu'il y a une audience le 15 mai 2025 ». Le verdict du 22 mai sera donc déterminant non seulement pour l'avenir politique de Valérie Yapo et Tidjane Thiam, mais aussi pour la configuration de la course à la présidentielle ivoirienne.
Conscient de cet enjeu, Thiam avait déclaré la veille de l'audience : « Nous sommes victimes d'injustice, il nous reste une grosse bataille à mener pour que je puisse être candidat à l'élection présidentielle, puisque vous m'avez désigné comme le candidat du parti, que je puisse être inscrit sur la liste électorale ». Il avait ajouté : « Ce combat-là, je vous l'invite à le mener avec moi. On verra bien ce que la justice dira demain, puisqu'il y a une audience le 15 mai 2025 ». Le verdict du 22 mai sera donc déterminant non seulement pour l'avenir politique de Valérie Yapo et Tidjane Thiam, mais aussi pour la configuration de la course à la présidentielle ivoirienne.