Affaire Valérie Yapo - Thiam : le tribunal a fixé au 22 mai 2025 la date du délibéré dans ce contentieux qui secoue le PDCI-RDA depuis plusieurs mois. Cette procédure judiciaire, qui porte sur la légitimité de Tidjane Thiam à la présidence du parti, a connu un nouveau développement lors de l'audience du 15 mai. La plaignante conteste la validité de l'élection de décembre 2023, arguant que Thiam ne possédait pas exclusivement la nationalité ivoirienne au moment de son accession à la présidence du parti historique.
Le litige repose principalement sur la question de la nationalité de l'ancien directeur général de Crédit Suisse. Selon les documents présentés au tribunal, Tidjane Thiam avait acquis la nationalité française en 1987 pendant ses études en France et n'a officiellement renoncé à cette double nationalité qu'en mars 2025. Or, les statuts du PDCI-RDA exigent la nationalité ivoirienne pour occuper la fonction de président, ce qui pourrait invalider rétroactivement tous les actes posés durant son mandat.
Le litige repose principalement sur la question de la nationalité de l'ancien directeur général de Crédit Suisse. Selon les documents présentés au tribunal, Tidjane Thiam avait acquis la nationalité française en 1987 pendant ses études en France et n'a officiellement renoncé à cette double nationalité qu'en mars 2025. Or, les statuts du PDCI-RDA exigent la nationalité ivoirienne pour occuper la fonction de président, ce qui pourrait invalider rétroactivement tous les actes posés durant son mandat.
Une stratégie d'anticipation face aux poursuites
Face à cette procédure judiciaire, Tidjane Thiam a choisi de démissionner de la présidence du parti le 11 mai 2025, tout en dénonçant un "harcèlement judiciaire". Cette décision stratégique visait à anticiper une éventuelle invalidation de son mandat par le tribunal. Cependant, l'ex-banquier a rapidement rebondi en se faisant réélire lors d'un congrès extraordinaire du PDCI-RDA organisé le 14 mai 2025, soit la veille de l'audience.
Dans une vidéo adressée aux militants depuis l'Europe, le leader politique s'est félicité de sa réélection avec un score écrasant de 99,7% des suffrages exprimés. "Je suis réélu avec une majorité extrêmement extraordinaire, je suis ému et je vous remercie", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Ce qui m'importe, c'est de ramener le parti au pouvoir et aucune diffamation ne va me détourner de l'objectif." Cette manœuvre vise à régulariser sa situation au sein du parti tout en maintenant sa candidature à l'élection présidentielle d'octobre 2025.
Dans une vidéo adressée aux militants depuis l'Europe, le leader politique s'est félicité de sa réélection avec un score écrasant de 99,7% des suffrages exprimés. "Je suis réélu avec une majorité extrêmement extraordinaire, je suis ému et je vous remercie", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Ce qui m'importe, c'est de ramener le parti au pouvoir et aucune diffamation ne va me détourner de l'objectif." Cette manœuvre vise à régulariser sa situation au sein du parti tout en maintenant sa candidature à l'élection présidentielle d'octobre 2025.
Des implications pour l'élection présidentielle
L'enjeu de cette affaire dépasse le simple cadre partisan et pourrait avoir des répercussions sur la course à la présidentielle. En avril 2025, la justice avait déjà ordonné la radiation du nom de Tidjane Thiam de la liste électorale, considérant qu'il avait perdu sa nationalité ivoirienne lors de son inscription en 2022. Cette décision s'appuie sur le Code de la nationalité qui stipule que "perd la nationalité ivoirienne, tout Ivoirien qui acquiert une autre nationalité".
Conscient de cet obstacle, Thiam a lancé un appel à la mobilisation lors de son discours du 14 mai : "Nous sommes victimes d'injustice, il nous reste une grosse bataille à mener pour que je puisse être candidat à l'élection présidentielle, puisque vous m'avez désigné comme le candidat du parti, que je puisse être inscrit sur la liste électorale." Le verdict du 22 mai sera donc déterminant non seulement pour la gouvernance interne du PDCI-RDA, mais également pour la configuration du paysage politique ivoirien à quelques mois du scrutin présidentiel.
Conscient de cet obstacle, Thiam a lancé un appel à la mobilisation lors de son discours du 14 mai : "Nous sommes victimes d'injustice, il nous reste une grosse bataille à mener pour que je puisse être candidat à l'élection présidentielle, puisque vous m'avez désigné comme le candidat du parti, que je puisse être inscrit sur la liste électorale." Le verdict du 22 mai sera donc déterminant non seulement pour la gouvernance interne du PDCI-RDA, mais également pour la configuration du paysage politique ivoirien à quelques mois du scrutin présidentiel.