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Depuis à Yopougon Ficgayo, Gbagbo dénonce l'écartement des candidats d'opposition : "Qui l'a blagué comme ça ?

Samedi 16 Août 2025

Laurent Gbagbo critique l'exclusion des leaders d'opposition dans son discours lors du meeting du PPA-CI du 16 août 2025 à Yopougon FICGAYO contre le quatrième mandat.


Depuis à Yopougon Ficgayo, Gbagbo dénonce l'écartement des candidats d'opposition © Crédit photo DR
Depuis à Yopougon Ficgayo, Gbagbo dénonce l'écartement des candidats d'opposition © Crédit photo DR
Le discours de Laurent Gbagbo au meeting du PPA-CI le 16 août 2025 à Yopougon FICGAYO a vivement dénoncé ce qu'il considère comme une manipulation électorale. L'ancien président a fustigé l'exclusion systématique des principaux leaders de l'opposition de la liste électorale. Devant plusieurs milliers de militants rassemblés, il a pointé du doigt une stratégie délibérée pour faciliter le quatrième mandat présidentiel.

"Pour être sûr de faire son 4ème mandat, Thiam, président du PDCI, est écarté de la liste, Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, est écarté de la liste, Soro Guillaume est écarté de la liste", a-t-il énuméré. Cette liste des exclusions dessine selon lui un paysage électoral vidé de ses principaux opposants politiques au pouvoir en place.

Stratégie électorale dénoncée

L'ex-chef d'État a exprimé son indignation face à cette situation. "Mais qui lui a dit ça ? Qui l'a blagué comme ça ?", s'est-il interrogé devant ses partisans. Cette formulation populaire traduit son incompréhension face à ce qu'il perçoit comme une illusion de facilité électorale pour le camp présidentiel.

Gbagbo a détaillé les conséquences de ces exclusions sur le paysage politique ivoirien. "Tu viens, les deux partis les plus importants de l'opposition, tu enlèves leurs candidats et puis tu te poses, et puis la vie est belle pour toi", a-t-il lancé avec ironie. Cette analyse révèle sa conviction que le PDCI et le PPA-CI représentent les forces d'opposition les plus redoutables.

Rejet de sa condamnation

Le président du PPA-CI a contesté la légitimité de sa propre exclusion basée sur une condamnation judiciaire. "Un président de la République, on ne le juge pas n'importe comment, on ne le juge pas devant n'importe quelle juridiction. Donc, moi, je rejette ce jugement", a-t-il affirmé avec fermeté.

Il a également dénoncé l'application sélective de l'amnistie générale votée par le Parlement. "Il y a eu une amnistie qui, en principe, efface tous les faits, pas les hommes, mais les faits. Alors, quelle est cette amnistie qui est faite de telle sorte que tous mes amis sont amnistiés et pas moi ?", s'est-il interrogé, pointant une discrimination qu'il juge inacceptable.

Malgré son exclusion officielle, Laurent Gbagbo a réaffirmé sa détermination politique. "Je suis venu ici pour dire que je suis candidat contre le 4ème mandat", a-t-il déclaré, maintenant sa position de candidat de fait sinon de droit. Cette posture illustre sa volonté de peser sur le débat électoral même depuis les marges du processus officiel.

L'ancien président a conclu en dénonçant ce qu'il considère comme une fausse sécurité pour le pouvoir : "Non, non, il ne faut pas rêver, il ne faut pas rêver, il n'y aura pas de 4ème mandat." Cette répétition martèle sa conviction que les exclusions ne garantissent pas le succès électoral escompté.

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