Pulchérie Gbalet mobilise pour la marche du 11 octobre du Front commun PPA-CI PDCI © Crédit photo DR
Pulchérie Gbalet ne mâche pas ses mots. Dans une déclaration publiée mercredi 8 octobre, la présidente de l'ACI/CREITA-CI a lancé un appel solennel aux Ivoiriens pour participer à la marche du 11 octobre organisée par le Front commun PDCI PPA-CI. "Citoyens, citoyennes, l'heure est grave. Notre pays va encore vivre une élection présidentielle. Malheureusement, le contexte démocratique de cette élection présidentielle n'est pas satisfaisant", a-t-elle déclaré d'emblée.
La militante de la société civile pointe l'absence de dialogue entre le pouvoir et l'opposition à 17 jours d'un scrutin qu'elle juge compromis. "Beaucoup de revendications sont portées par l'opposition et la société civile, et malheureusement, il n'y a pas eu de dialogue pour pouvoir résoudre tous ces problèmes", déplore-t-elle. Cette marche, initialement prévue le 4 octobre avant son interdiction par la préfecture d'Abidjan, a été reportée au 11 octobre, en pleine campagne électorale.
La militante de la société civile pointe l'absence de dialogue entre le pouvoir et l'opposition à 17 jours d'un scrutin qu'elle juge compromis. "Beaucoup de revendications sont portées par l'opposition et la société civile, et malheureusement, il n'y a pas eu de dialogue pour pouvoir résoudre tous ces problèmes", déplore-t-elle. Cette marche, initialement prévue le 4 octobre avant son interdiction par la préfecture d'Abidjan, a été reportée au 11 octobre, en pleine campagne électorale.
La nécessité d'un dialogue politique
Pulchérie Gbalet fonde son appel sur l'article 20 de la Constitution qui garantit la liberté de manifestation pacifique. "On ne vous fasse pas croire que c'est un délit que de marcher. Le pays nous appelle. Le pays a besoin de paix. Le pays a besoin de stabilité. Le pays a besoin de démocratie", martèle-t-elle. Pour la militante, participer à cette marche relève de la responsabilité individuelle face à l'histoire.
Elle rejette toute lecture partisane de cette mobilisation. "Il ne s'agit pas ici de parti politique ou d'appartenance à une association quelconque. Il s'agit de la Côte d'Ivoire ", insiste-t-elle. Son message cible directement chaque citoyen : "Si tu es d'accord avec la nécessité d'un dialogue politique, si tu es d'accord avec la nécessité de respecter nos libertés, de respecter nos droits, tu ne dois pas rester à la maison."
Elle rejette toute lecture partisane de cette mobilisation. "Il ne s'agit pas ici de parti politique ou d'appartenance à une association quelconque. Il s'agit de la Côte d'Ivoire ", insiste-t-elle. Son message cible directement chaque citoyen : "Si tu es d'accord avec la nécessité d'un dialogue politique, si tu es d'accord avec la nécessité de respecter nos libertés, de respecter nos droits, tu ne dois pas rester à la maison."
Un contexte électoral explosif
Cette marche intervient après la publication, le 8 septembre, de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel. Sur 60 dossiers déposés, seuls cinq ont été retenus, dont Alassane Ouattara, Jean-Louis Billon et Simone Ehivet. Les rejets de Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Affi N'Guessan ont enflammé l'opposition.
Le Conseil national de sécurité a réagi fermement vendredi dernier sous la présidence d'Alassane Ouattara. Il a rappelé que les décisions du Conseil constitutionnel sont sans recours et a instruit les ministres de la Justice et de la Sécurité d'interdire toute manifestation contestant ces décisions. Le CNS dénonce également des "propos à caractère xénophobe, haineux et subversif" tenus depuis le 8 septembre.
Pulchérie Gbalet balaie ces avertissements. "Dans un contexte d'injustice, la neutralité n'est rien d'autre qu'une lâcheté et une complicité avec le bourreau", lance-t-elle. Son appel se termine par une formule directe : "Apprête tes lequins. Apprête ton maillot. Le 11, tout le monde, rassemblement pour aller marcher. Rassemblement au CAFU Saint-Jean pour parler au nom du peuple." Entre répression annoncée et détermination affichée, la Côte d'Ivoire retient son souffle à deux semaines du scrutin du 25 octobre.
Le Conseil national de sécurité a réagi fermement vendredi dernier sous la présidence d'Alassane Ouattara. Il a rappelé que les décisions du Conseil constitutionnel sont sans recours et a instruit les ministres de la Justice et de la Sécurité d'interdire toute manifestation contestant ces décisions. Le CNS dénonce également des "propos à caractère xénophobe, haineux et subversif" tenus depuis le 8 septembre.
Pulchérie Gbalet balaie ces avertissements. "Dans un contexte d'injustice, la neutralité n'est rien d'autre qu'une lâcheté et une complicité avec le bourreau", lance-t-elle. Son appel se termine par une formule directe : "Apprête tes lequins. Apprête ton maillot. Le 11, tout le monde, rassemblement pour aller marcher. Rassemblement au CAFU Saint-Jean pour parler au nom du peuple." Entre répression annoncée et détermination affichée, la Côte d'Ivoire retient son souffle à deux semaines du scrutin du 25 octobre.