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L'ONU rejette la 2e demande de Tidjane Thiam écarté de la présidentielle 2025 : ses avocats réagissent

Mercredi 8 Octobre 2025

Le Comité des droits de l'homme de l'ONU a refusé le 7 octobre 2025 la deuxième demande de mesures provisoires de Tidjane Thiam écarté de la présidentielle ivoirienne du 25 octobre.


L'ONU rejette la 2e demande de Tidjane Thiam écarté de la présidentielle 2025 © Crédit photo DR
L'ONU rejette la 2e demande de Tidjane Thiam écarté de la présidentielle 2025 © Crédit photo DR
Le Comité des droits de l'homme de l'ONU a refusé 7 octobre 2025 la deuxième demande du Tidjane Thiam président du PDCI-RDA. Dans un communiqué publié mercredi 8 octobre depuis Abidjan et Paris, Me Mathias Chichportich, avocat de l'opposant écarté de l'élection présidentielle du 25 octobre, confirme le rejet des rapporteurs spéciaux. Cette décision intervient à trois jours du début de la campagne officielle, prévue le 10 octobre, et enterre les derniers espoirs juridiques de voir Thiam participer au scrutin.

La requête avait été déposée le 16 septembre 2025 auprès du Comité des droits de l'homme de Genève, invoquant des violations des droits civils et politiques. Les rapporteurs spéciaux ont pris leur décision « sans que le Comité complet ne se réunisse », précise le communiqué des avocats. Cette procédure accélérée s'explique par l'urgence du calendrier électoral, mais laisse l'opposant ivoirien sans recours immédiat pour contester son exclusion de la liste des candidats face à Alassane Ouattara.

Le dossier reste ouvert sur le fond

Me Chichportich tient à nuancer la portée de ce rejet. « Cette décision ne préjuge en rien du fond du dossier, toujours à l'examen pour les multiples violations des droits civils et politiques dénoncées par M. Thiam », écrit l'avocat dans son communiqué. Il cite directement la position du Comité : « Aucune décision n'a été prise sur la question de la recevabilité de la communication ni sur le fond des allégations, et l'État Partie est prié de soumettre ses observations ».

Cette distinction entre mesures d'urgence et examen au fond constitue la ligne de défense juridique de l'équipe de Thiam. Les avocats rappellent que les rapporteurs spéciaux avaient déjà rejeté une première demande de mesures provisoires en juillet et août 2025, avec des correspondances datées des 8 et 29 juillet. Le refus du 7 octobre s'inscrit dans cette continuité, les rapporteurs estimant que les conditions d'urgence ne justifient pas une intervention avant le scrutin prévu dans 17 jours.

Une bataille juridique qui se poursuit

Malgré le revers, la défense de Tidjane Thiam maintient la pression. « Nous poursuivons les actions devant le Comité et réaffirmons notre détermination à faire respecter ses droits », assure Me Chichportich. L'État ivoirien dispose jusqu'au 8 janvier 2026 pour transmettre ses observations au Comité des droits de l'homme, ouvrant une nouvelle phase de procédure qui s'étalera sur plusieurs mois, bien après l'élection du 25 octobre.

Cette stratégie juridique internationale vise à maintenir la contestation de la légitimité du scrutin, même si Thiam ne peut y participer. Le président du PDCI-RDA rejoint ainsi Laurent Gbagbo et Pascal Affi N'Guessan parmi les opposants exclus de la compétition électorale. Cinq candidats restent en lice : Alassane Ouattara, Simone Gbagbo, Jean-Louis Billon, Henriette Lagou et Ahoua Don Mello. Ces exclusions alimentent les débats sur la crédibilité démocratique du processus électoral ivoirien.

Le calendrier judiciaire international joue désormais contre Thiam. Avec une campagne qui démarre dans 48 heures et un vote prévu le 25 octobre, les délais de procédure à Genève rendent impossible toute intervention avant le scrutin. 

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