Simone Gbagbo conteste les résultats de la présidentielle 2025 en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Simone Ehivet Gbagbo prend acte, mais ne s'incline pas. Quelques heures après la proclamation des résultats qui lui accordent 2,42% des voix, l'ex-Première dame a publié ce lundi une déclaration où elle conteste violemment les conditions du scrutin. « Les résultats proclamés aujourd'hui ne reflètent pas fidèlement la volonté populaire », affirme celle qui était candidate du Mouvement des Générations Capables (MGC). Un ton combatif qui contraste avec la concession de Jean-Louis Billon, arrivé troisième avec 3,09%.
Elle règle aussi ses comptes avec une partie de l'opposition qu'elle accuse d'avoir « créé un climat de peur et de violence ». « Cette fraction de l'opposition s'est employée à créer la peur, la psychose et la violence, décourageant des millions d'Ivoiriens d'aller voter et offrant ainsi sur un plateau d'or à Alassane Ouattara un quatrième mandat », écrit-elle sans détour. Des mots durs qui visent directement le Front commun PPA-CI/PDCI et ses leaders Gbagbo et Tidjane Thiam.
Elle règle aussi ses comptes avec une partie de l'opposition qu'elle accuse d'avoir « créé un climat de peur et de violence ». « Cette fraction de l'opposition s'est employée à créer la peur, la psychose et la violence, décourageant des millions d'Ivoiriens d'aller voter et offrant ainsi sur un plateau d'or à Alassane Ouattara un quatrième mandat », écrit-elle sans détour. Des mots durs qui visent directement le Front commun PPA-CI/PDCI et ses leaders Gbagbo et Tidjane Thiam.
Un fichier électoral "truffé d'anomalies"
Simone Ehivet Gbagbo liste une série d'irrégularités qui auraient plombé la sincérité du vote. Elle dénonce « un fichier électoral contesté, truffé de doublons, d'électeurs décédés et de radiations discutables ». Plus grave encore, elle affirme que dans plusieurs régions, le vote n'a tout simplement pas pu se tenir. Elle cite les Grands Ponts, Agneby Tiassa, La Mé, Facobly, Guiglo ou encore Issia, où « des scènes de tension ont empêché le déroulement paisible du scrutin ».
À Nahio, sous-préfecture d'Issia, elle évoque « des affrontements communautaires qui ont occasionné des morts, de nombreux blessés et des destructions de biens ». L'ex-Première dame s'incline « devant la mémoire de toutes ces victimes ». Elle s'étonne que malgré ces incidents, la CEI annonce un taux de participation supérieur à 50%, « y compris dans des localités où le vote n'a pas eu lieu ». « Ce chiffre est manifestement inexact. Nous ne pouvons pas bâtir la démocratie de la sorte », tranche-t-elle.
À Nahio, sous-préfecture d'Issia, elle évoque « des affrontements communautaires qui ont occasionné des morts, de nombreux blessés et des destructions de biens ». L'ex-Première dame s'incline « devant la mémoire de toutes ces victimes ». Elle s'étonne que malgré ces incidents, la CEI annonce un taux de participation supérieur à 50%, « y compris dans des localités où le vote n'a pas eu lieu ». « Ce chiffre est manifestement inexact. Nous ne pouvons pas bâtir la démocratie de la sorte », tranche-t-elle.
L'addition salée de la démocratie
L'ancienne première dame s'attarde sur un aspect rarement évoqué : le coût financier d'une campagne. Pour assurer la présence de représentants dans tous les bureaux de vote, elle affirme qu'il aurait fallu mobiliser « plus de 630 millions de francs CFA, chaque représentant coûtant entre 10 000 et 25 000 francs CFA selon les zones ». Une somme astronomique qui crée selon elle « une inégalité insurmontable entre les candidats ». « Aucune démocratie digne de ce nom ne peut tolérer ni supporter une telle injustice structurelle », dénonce-t-elle.
Ce constat financier explique en partie le score étriqué de la candidate du MGC. Avec seulement 101 238 voix au niveau national, Simone Ehivet termine quatrième de cette présidentielle. Mais elle refuse de baisser les bras : « Le combat que nous avons mené ensemble n'a pas été vain », assure-t-elle à ses militants. Elle remercie ses alliés, notamment le COJEP de Charles Blé Goudé, l'AIRD d'Éric Kahé et plusieurs autres petits partis qui ont soutenu sa candidature.
Malgré la virulence de ses critiques, l'ex-Première dame tend la main. Elle réclame « l'ouverture d'un dialogue national inclusif, pour restaurer la confiance, recoudre le tissu social et panser les blessures de notre nation ». Un appel qui résonne alors que le pays vient de traverser trois semaines de violences pré-électorales. Elle demande aussi « la clémence du président de la République pour la libération de toutes les personnes arrêtées » dans le cadre de l'élection.
« Je tends la main à tous : au vainqueur du jour, aux partis politiques, à la société civile », écrit Simone Ehivet Gbagbo dans sa conclusion. Elle promet de poursuivre son combat « pour l'idéal de société » qu'elle porte : « une Côte d'Ivoire réconciliée, totalement transformée, souveraine et fière de son identité africaine ». Des mots qui laissent entendre que la femme de 75 ans n'a pas dit son dernier mot dans le paysage politique ivoirien.
Ce constat financier explique en partie le score étriqué de la candidate du MGC. Avec seulement 101 238 voix au niveau national, Simone Ehivet termine quatrième de cette présidentielle. Mais elle refuse de baisser les bras : « Le combat que nous avons mené ensemble n'a pas été vain », assure-t-elle à ses militants. Elle remercie ses alliés, notamment le COJEP de Charles Blé Goudé, l'AIRD d'Éric Kahé et plusieurs autres petits partis qui ont soutenu sa candidature.
Malgré la virulence de ses critiques, l'ex-Première dame tend la main. Elle réclame « l'ouverture d'un dialogue national inclusif, pour restaurer la confiance, recoudre le tissu social et panser les blessures de notre nation ». Un appel qui résonne alors que le pays vient de traverser trois semaines de violences pré-électorales. Elle demande aussi « la clémence du président de la République pour la libération de toutes les personnes arrêtées » dans le cadre de l'élection.
« Je tends la main à tous : au vainqueur du jour, aux partis politiques, à la société civile », écrit Simone Ehivet Gbagbo dans sa conclusion. Elle promet de poursuivre son combat « pour l'idéal de société » qu'elle porte : « une Côte d'Ivoire réconciliée, totalement transformée, souveraine et fière de son identité africaine ». Des mots qui laissent entendre que la femme de 75 ans n'a pas dit son dernier mot dans le paysage politique ivoirien.