Jean-Louis Billon n'a pas attendu la proclamation officielle pour tirer sa révérence. Dès dimanche soir, l'homme d'affaires et candidat indépendant à la présidentielle ivoirienne a concédé sa défaite et félicité Alassane Ouattara pour sa réélection. Un geste de fair-play rare dans le paysage politique ivoirien, habitué aux contestations post-électorales et aux tensions qui s'éternisent pendant des semaines.
Les résultats provisoires annoncés ce lundi par la CEI confirment l'ampleur de l'échec : Billon récolte 129 493 voix, soit 3,09% des suffrages exprimés. Il termine troisième de cette présidentielle à cinq candidats, derrière le vainqueur Alassane Ouattara (89,77%) et l'ex-Première dame Simone Ehivet (2,42%). Loin des ambitions affichées en début de campagne, quand l'ancien ministre du Commerce espérait incarner une alternative crédible au pouvoir en place.
Les résultats provisoires annoncés ce lundi par la CEI confirment l'ampleur de l'échec : Billon récolte 129 493 voix, soit 3,09% des suffrages exprimés. Il termine troisième de cette présidentielle à cinq candidats, derrière le vainqueur Alassane Ouattara (89,77%) et l'ex-Première dame Simone Ehivet (2,42%). Loin des ambitions affichées en début de campagne, quand l'ancien ministre du Commerce espérait incarner une alternative crédible au pouvoir en place.
Un parcours en demi-teinte dans les urnes
Les chiffres racontent une campagne qui n'a jamais vraiment décollé. À Yopougon, cette immense commune d'Abidjan où l'opposition dispose pourtant de soutiens importants, Billon plafonne à 3,84%. Un score qui reste néanmoins supérieur à sa moyenne nationale, signe d'une légère percée dans les zones urbaines. Mais dans les bastions du RHDP, le candidat indépendant s'évapore littéralement des écrans radars.
À Ferkessédougou, fief du président Ouattara dans le Nord, Jean-Louis Billon obtient 0,71% des voix. Même scénario à Séguéla, autre place forte du pouvoir, où il stagne à 0,54%. Des résultats qui témoignent de l'impossibilité pour un candidat isolé de rivaliser avec la machine électorale du RHDP, particulièrement dans les régions acquises au président sortant depuis des années.
À Ferkessédougou, fief du président Ouattara dans le Nord, Jean-Louis Billon obtient 0,71% des voix. Même scénario à Séguéla, autre place forte du pouvoir, où il stagne à 0,54%. Des résultats qui témoignent de l'impossibilité pour un candidat isolé de rivaliser avec la machine électorale du RHDP, particulièrement dans les régions acquises au président sortant depuis des années.
Le pari perdu de la « troisième voie »
Jean-Louis Billon avait pourtant tenté de se positionner comme l'homme de la réconciliation, celui qui pouvait rassembler au-delà des clivages traditionnels. Ancien patron du patronat ivoirien, ministre sous Ouattara de 2012 à 2018, il connaît les rouages du pouvoir. Mais son profil d'indépendant, censé séduire les électeurs fatigués des querelles partisanes, n'a visiblement pas convaincu.
Le contexte politique n'a pas joué en sa faveur. Avec l'exclusion de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam de la course présidentielle, le scrutin s'est transformé en une formalité pour Alassane Ouattara. Le boycott appelé par le Front commun PPA-CI/PDCI a vidé les bureaux de vote de millions d'électeurs potentiels, limitant mécaniquement les marges de manœuvre des candidats alternatifs comme Billon.
Sa reconnaissance rapide de la défaite détonne dans un pays marqué par les crises post-électorales. En 2010, le refus de Laurent Gbagbo d'admettre sa défaite face à Alassane Ouattara avait plongé la Côte d'Ivoire dans plusieurs mois de violences sanglantes. Quinze ans plus tard, Jean-Louis Billon choisit la voie de l'apaisement, même si son score final reste anecdotique.
Le contexte politique n'a pas joué en sa faveur. Avec l'exclusion de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam de la course présidentielle, le scrutin s'est transformé en une formalité pour Alassane Ouattara. Le boycott appelé par le Front commun PPA-CI/PDCI a vidé les bureaux de vote de millions d'électeurs potentiels, limitant mécaniquement les marges de manœuvre des candidats alternatifs comme Billon.
Sa reconnaissance rapide de la défaite détonne dans un pays marqué par les crises post-électorales. En 2010, le refus de Laurent Gbagbo d'admettre sa défaite face à Alassane Ouattara avait plongé la Côte d'Ivoire dans plusieurs mois de violences sanglantes. Quinze ans plus tard, Jean-Louis Billon choisit la voie de l'apaisement, même si son score final reste anecdotique.






