Le PPA-CI a réagi dans un communiqué ce 18 août 2025, aux slogans hostiles anti-Ouattara © Crédit photo DR
Le PPA-CI sort de son silence sur la manifestation du 9 août 2025. Dans un communiqué rendu public le 18 août, le parti de Laurent Gbagbo dénonce fermement les slogans hostiles entendus lors de cette marche de l'opposition. Le document signé par la porte-parole Me Habiba Touré pointe du doigt "l'instrumentalisation de la justice" et appelle à la responsabilité de tous.
Cette prise de position intervient neuf jours après la mobilisation organisée par le front commun de l'opposition contre un hypothétique quatrième mandat d'Alassane Ouattara. La marche, décrite comme "historique, joyeuse et pacifique" par ses organisateurs, avait rassemblé plusieurs milliers de personnes dans les rues d'Abidjan. Mais certains débordements verbaux inquiètent désormais les partis politiques.
Cette prise de position intervient neuf jours après la mobilisation organisée par le front commun de l'opposition contre un hypothétique quatrième mandat d'Alassane Ouattara. La marche, décrite comme "historique, joyeuse et pacifique" par ses organisateurs, avait rassemblé plusieurs milliers de personnes dans les rues d'Abidjan. Mais certains débordements verbaux inquiètent désormais les partis politiques.
Des slogans anti-Ouattara qui divisent
Le PPA-CI condamne sans ambiguïté les cris scandés par certains manifestants : "On va installer Gbagbo. Petit Mossi, rentre chez toi !". Ces slogans anti-Ouattara, captés par les médias, visaient directement le président ivoirien avec des références communautaristes. Pour le parti de l'ex-président, ces déclarations trahissent "l'engagement panafricain, républicain et profondément fraternel" qu'il revendique.
Me Habiba Touré, porte-parole du PPA-CI, rappelle dans le communiqué que "notre combat vise des actes, des politiques, un système. Il ne vise ni un peuple, ni une communauté". Cette mise au point traduit l'embarras du parti face à des propos jugés communautaristes. Le message vise clairement à se démarquer des dérives observées lors de la manifestation du 9 août.
Au-delà des slogans polémiques, le PPA-CI s'attaque frontalement au système judiciaire ivoirien. Le parti dénonce "le silence sélectif" de la justice face aux propos tenus récemment par un ministre du gouvernement. Une allusion directe aux déclarations controversées qui remettent "publiquement en cause l'ivoirité du président du PDCI, sans aucune suite judiciaire".
Cette critique vise le ministre qui avait mis en doute l'ivoirité d'Henri Konan Bédié lors d'une sortie publique. Pour l'opposition, ce "deux poids, deux mesures" révèle une justice "borgne" qui "ne s'abat qu'avec rigueur lorsqu'il s'agit de l'opposition". Le Procureur de la République, annonce le PPA-CI, "examine les vidéos de la marche du 9 août dernier en vue d'éventuelles poursuites judiciaires".
Me Habiba Touré, porte-parole du PPA-CI, rappelle dans le communiqué que "notre combat vise des actes, des politiques, un système. Il ne vise ni un peuple, ni une communauté". Cette mise au point traduit l'embarras du parti face à des propos jugés communautaristes. Le message vise clairement à se démarquer des dérives observées lors de la manifestation du 9 août.
Au-delà des slogans polémiques, le PPA-CI s'attaque frontalement au système judiciaire ivoirien. Le parti dénonce "le silence sélectif" de la justice face aux propos tenus récemment par un ministre du gouvernement. Une allusion directe aux déclarations controversées qui remettent "publiquement en cause l'ivoirité du président du PDCI, sans aucune suite judiciaire".
Cette critique vise le ministre qui avait mis en doute l'ivoirité d'Henri Konan Bédié lors d'une sortie publique. Pour l'opposition, ce "deux poids, deux mesures" révèle une justice "borgne" qui "ne s'abat qu'avec rigueur lorsqu'il s'agit de l'opposition". Le Procureur de la République, annonce le PPA-CI, "examine les vidéos de la marche du 9 août dernier en vue d'éventuelles poursuites judiciaires".
L'unité de l'opposition en question
Cette sortie du PPA-CI intervient dans un contexte de tensions au sein de l'opposition ivoirienne. Alors que la plateforme d'opposition cherche à maintenir l'unité face au pouvoir, les divergences stratégiques et idéologiques refont surface. Le communiqué du parti de Gbagbo illustre ces fractures internes qui fragilisent le front anti-Ouattara.
Laurent Gbagbo lui-même avait appelé, lors de son discours du 16 août 2025, à accueillir "avec générosité nos exilés". Cette position conciliante contraste avec les slogans entendus lors de la manifestation. Pour le PPA-CI, "il ne serait ni juste ni digne de blesser des communautés entières qui ne sont pas responsables des décisions du Chef de l'État Alassane Ouattara".
Le parti panafricain réaffirme son "attachement aux principes de fraternité, d'unité africaine et de souveraineté des peuples". Cette déclaration de principe vise à repositionner le PPA-CI sur l'échiquier politique national. Me Habiba Touré insiste : "Notre combat est juste. Notre cause est noble. Et notre responsabilité est grande."
L'opposition ivoirienne doit désormais clarifier sa ligne politique après les débordements du 9 août. La condamnation ferme du PPA-CI pourrait contraindre les autres formations à préciser leurs positions. Le défi reste entier : maintenir l'unité tout en évitant les dérives communautaires qui ont marqué l'histoire politique récente du pays.
Cette mise au point du PPA-CI révèle les tensions internes qui traversent l'opposition. Entre radicalité et modération, les partis anti-Ouattara cherchent encore leur équilibre pour les échéances à venir.
Laurent Gbagbo lui-même avait appelé, lors de son discours du 16 août 2025, à accueillir "avec générosité nos exilés". Cette position conciliante contraste avec les slogans entendus lors de la manifestation. Pour le PPA-CI, "il ne serait ni juste ni digne de blesser des communautés entières qui ne sont pas responsables des décisions du Chef de l'État Alassane Ouattara".
Le parti panafricain réaffirme son "attachement aux principes de fraternité, d'unité africaine et de souveraineté des peuples". Cette déclaration de principe vise à repositionner le PPA-CI sur l'échiquier politique national. Me Habiba Touré insiste : "Notre combat est juste. Notre cause est noble. Et notre responsabilité est grande."
L'opposition ivoirienne doit désormais clarifier sa ligne politique après les débordements du 9 août. La condamnation ferme du PPA-CI pourrait contraindre les autres formations à préciser leurs positions. Le défi reste entier : maintenir l'unité tout en évitant les dérives communautaires qui ont marqué l'histoire politique récente du pays.
Cette mise au point du PPA-CI révèle les tensions internes qui traversent l'opposition. Entre radicalité et modération, les partis anti-Ouattara cherchent encore leur équilibre pour les échéances à venir.