Steve Beko répond à Yacouba Doumbia sur Gbagbo © Crédit photo DR
Steve Beko ne digère pas. Le cadre du PPA-CI a publié ce 23 octobre 2025une réponse cinglante à Yacouba Doumbia, qui a récemment critiqué l'attitude de Laurent Gbagbo dans le contexte de la présidentielle du 25 octobre. "Il y a des moments où il faut se taire pour paraître sage", lance-t-il d'emblée, avant de dérouler une charge sans concession contre celui qu'il compare à "un ivrogne chronique qui voudrait recenser ceux qui n'ont pas bu d'alcool".
La polémique porte sur la posture jugée trop prudente de l'ancien président. Yacouba Doumbia aurait remis en question la lucidité politique de Gbagbo, âgé de 80 ans. Pour Steve Beko, cette analyse relève de l'incompréhension totale. "Analyser la lucidité commande d'être soi-même lucide. Je doute que tu le sois", écrit-il sans détour.
La polémique porte sur la posture jugée trop prudente de l'ancien président. Yacouba Doumbia aurait remis en question la lucidité politique de Gbagbo, âgé de 80 ans. Pour Steve Beko, cette analyse relève de l'incompréhension totale. "Analyser la lucidité commande d'être soi-même lucide. Je doute que tu le sois", écrit-il sans détour.
"Ce n'est pas de la peur, c'est de la maîtrise"
Steve Beko défend la stratégie de silence adoptée par Laurent Gbagbo. "Quand Laurent Gbagbo garde le silence, ce n'est pas de la peur. C'est de la maîtrise", affirme le cadre du PPA-CI. Il rappelle le parcours de l'ancien chef d'État : prison à La Haye, humiliation, exil. "Il a traversé tout cela et il en est sorti debout, souriant, et toujours du côté du peuple. Et cela vous fait très mal", écrit-il.
Le militant dénonce "le syndrome des barbouzes, des spectateurs de l'arène qui sont toujours plus exigeants que les gladiateurs". Selon lui, Yacouba Doumbia voudrait voir Gbagbo "rendre le pays ingouvernable" ou "Gnagami le pays", une expression qui désigne l'agitation politique. "Facile de juger le lion quand on ne sait pas ce que c'est que d'avoir survécu à la chasse", lâche-t-il.
Le militant dénonce "le syndrome des barbouzes, des spectateurs de l'arène qui sont toujours plus exigeants que les gladiateurs". Selon lui, Yacouba Doumbia voudrait voir Gbagbo "rendre le pays ingouvernable" ou "Gnagami le pays", une expression qui désigne l'agitation politique. "Facile de juger le lion quand on ne sait pas ce que c'est que d'avoir survécu à la chasse", lâche-t-il.
Un lion qui n'a plus besoin de rugir
Pour Steve Beko, Laurent Gbagbo a changé de registre. "Le vieux lion n'a pas perdu sa voix. Il l'a simplement élevée à un autre registre : celui de la réflexion, du recul, de la transmission", explique-t-il. Une façon de justifier le retrait progressif de l'ancien président de la scène politique active.
"À 80 ans, le lion n'a plus besoin de rugir. À cet âge, il enseigne", poursuit le cadre du PPA-CI. Il conclut par une pique personnelle : "Tu n'as pas la hauteur nécessaire pour comprendre. Tu n'as pas l'instruction nécessaire pour analyser. Tu n'as pas la sagesse nécessaire pour écouter."
Cette sortie musclée intervient à deux jours du scrutin présidentiel, alors que Laurent Gbagbo a été écarté de la course par la Commission électorale indépendante. Dans un récent entretien à AFO Media, l'ancien président a qualifié l'élection de "coup d'État civil" et refusé d'appeler à voter pour qui que ce soit.
Steve Beko termine son texte par une formule définitive : "L'histoire retiendra que pendant que certains comptaient les morts, lui continuait d'incarner l'idée." Une manière de clore le débat en campant Laurent Gbagbo dans son rôle de figure historique intouchable, quitte à alimenter les divisions au sein même de la mouvance pro-Gbagbo.
"À 80 ans, le lion n'a plus besoin de rugir. À cet âge, il enseigne", poursuit le cadre du PPA-CI. Il conclut par une pique personnelle : "Tu n'as pas la hauteur nécessaire pour comprendre. Tu n'as pas l'instruction nécessaire pour analyser. Tu n'as pas la sagesse nécessaire pour écouter."
Cette sortie musclée intervient à deux jours du scrutin présidentiel, alors que Laurent Gbagbo a été écarté de la course par la Commission électorale indépendante. Dans un récent entretien à AFO Media, l'ancien président a qualifié l'élection de "coup d'État civil" et refusé d'appeler à voter pour qui que ce soit.
Steve Beko termine son texte par une formule définitive : "L'histoire retiendra que pendant que certains comptaient les morts, lui continuait d'incarner l'idée." Une manière de clore le débat en campant Laurent Gbagbo dans son rôle de figure historique intouchable, quitte à alimenter les divisions au sein même de la mouvance pro-Gbagbo.