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Thiam après le rejet de sa candidature : "Le régime Ouattara entraîne le pays dans une impasse"

Mardi 9 Septembre 2025

Tidjane Thiam, le président du PDCI, a réagi vivement à sa disqualification de la course présidentielle 2025 en Côte d'Ivoire. Il accuse le pouvoir d'organiser un "plébiscite" anticonstitutionnel.


Thiam après le rejet de sa candidature : "Le régime Ouattara entraîne le pays dans une impasse" © Crédit photo DR
Thiam après le rejet de sa candidature : "Le régime Ouattara entraîne le pays dans une impasse" © Crédit photo DR
Thiam candidature rejetée, la riposte ne s'est pas fait attendre. L'ancien patron de Crédit Suisse a sorti l'artillerie lourde ce mardi pour dénoncer la décision du Conseil constitutionnel. « Le régime du président Ouattara entraîne le pays dans une impasse, en s'attaquant aux libertés et en utilisant l'appareil d'État pour réprimer l'opposition », a-t-il déclaré dans un communiqué cinglant.

La disqualification de Tidjane Thiam, annoncée lundi 8 septembre, fait suite à sa non-inscription sur la liste électorale, condition indispensable pour briguer la magistrature suprême. Mais pour l'opposant de 62 ans, cette exclusion va bien au-delà d'un simple problème administratif. « Le choix des candidats à l'élection d'octobre 2025 constituait un test décisif pour le Conseil Constitutionnel et la démocratie dans notre pays », estime-t-il.

"Un véritable plébiscite organisé"

L'ancien banquier international ne mâche pas ses mots. Pour lui, la sélection de seulement cinq candidats sur les 60 dossiers initialement déposés relève de la manipulation. « Au lieu que les Ivoiriens désignent leur candidat dans les urnes, ils se retrouvent face à un véritable plébiscite organisé du président sortant, pour un quatrième mandat anticonstitutionnel », fustige Tidjane Thiam.

Cette charge directe contre Alassane Ouattara témoigne de la tension grandissante à moins de 50 jours du scrutin du 25 octobre. Henriette Lagou, Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo et Ahoua Don-Mello Jacob complètent la liste des candidats retenus par la présidente du Conseil constitutionnel, Chantal Camara Nanaba.

L'opposition divisée mais mobilisée

« Nous n'abandonnerons jamais cette lutte jusqu'à obtenir justice », promet le leader du PDCI, qui reste officiellement investi par son parti malgré son éviction. Cette détermination fait écho aux frustrations de l'opposition, déjà privée de Laurent Gbagbo et Pascal Affi N'Guessan, également écartés de la course.

Le déficit de 20 504 parrainages a coûté cher au président du FPI, tandis que l'ex-président Gbagbo paie sa condamnation pour "braquage de la Bceao". « Les Ivoiriens méritent des élections libres, équitables et inclusives. Les assauts permanents contre la démocratie et le déni du droit doivent cesser pour que la paix règne enfin dans notre pays », martèle Tidjane Thiam.

Le PDCI avait pourtant tenté une dernière manœuvre en demandant au Conseil constitutionnel une révision de la liste électorale. Peine perdue : l'institution a rappelé qu'elle n'est pas compétente pour le contentieux électoral, domaine réservé à la Commission électorale indépendante (CEI).

« Les Ivoiriens espéraient que le Conseil défendrait leur droit fondamental de choisir leur président par la voie des urnes », regrette l'opposant. Une amertume partagée par de nombreux leaders politiques qui voient dans cette élection une simple formalité pour reconduire Alassane Ouattara.

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