VIH au Ghana, la région de Bono compte près de 20 000 cas © Crédit photo DR
Le VIH frappe durement la région de Bono, au Ghana. Ahmed Ibrahim Bambila, coordinateur technique régional de la Commission ghanéenne de lutte contre le sida (GAC), a révélé jeudi 20 novembre à Sunyani que 19 979 personnes vivent actuellement avec le virus dans cette zone du centre-ouest du pays. Ces chiffres, issus des estimations régionales 2024, placent Bono en tête des régions les plus touchées avec un taux de prévalence de 2,22 %, bien au-dessus de la moyenne nationale de 1,49 %.
L'annonce a été faite lors de l'inauguration du Comité régional de la GAC (RECCOM), présidé par le ministre régional Joseph Addae Akwaboa. Ce nouveau comité de neuf membres aura pour mission de coordonner les programmes de prévention et de prise en charge dans toute la région.
L'annonce a été faite lors de l'inauguration du Comité régional de la GAC (RECCOM), présidé par le ministre régional Joseph Addae Akwaboa. Ce nouveau comité de neuf membres aura pour mission de coordonner les programmes de prévention et de prise en charge dans toute la région.
Dormaa Est, épicentre de l'épidémie
Les disparités entre districts sont frappantes. Dormaa Est affiche le taux le plus alarmant du pays avec 5,36 % de prévalence. Berekum suit avec 3,33 %, tandis que les municipalités de Wenchi (2,46 %) et Sunyani (2,22 %) restent fortement touchées. D'autres zones comme Jaman Sud, Dormaa Centre ou Banda oscillent entre 1,29 % et 2,09 %.
« Plusieurs facteurs contribuent à la transmission du virus », a expliqué M. Bambila. Le coordinateur pointe la faible utilisation du préservatif, la multiplicité des partenaires sexuels, la stigmatisation persistante, le manque d'éducation sexuelle, les migrations de population et le sexe transactionnel. L'accès limité aux services de santé dans les zones rurales aggrave la situation.
« Plusieurs facteurs contribuent à la transmission du virus », a expliqué M. Bambila. Le coordinateur pointe la faible utilisation du préservatif, la multiplicité des partenaires sexuels, la stigmatisation persistante, le manque d'éducation sexuelle, les migrations de population et le sexe transactionnel. L'accès limité aux services de santé dans les zones rurales aggrave la situation.
Une mobilisation nationale en préparation
Au niveau national, le Ghana a enregistré 15 290 nouvelles infections en 2024 et 12 614 décès liés au sida. Les femmes représentent 62 % des nouveaux cas. Face à ces chiffres, la GAC prépare le déploiement d'une politique nationale de prévention pour 2026, incluant les traitements préventifs PrEP et PEP destinés aux populations vulnérables.
« Le Ghana a besoin d'intensifier ses efforts pour atteindre les objectifs 95-95-95 fixés par l'ONUSIDA », a rappelé le Dr Kharmacelle Akanbong, directeur général de la Commission, lors d'une récente campagne de sensibilisation à Sunyani. La Première dame Lordina Dramani Mahama a elle-même participé à cette opération visant les adolescents et les jeunes adultes.
Le pays accueillera en 2025 la Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA). Une occasion pour les autorités de démontrer leur engagement dans la lutte contre cette épidémie qui touche encore 334 721 Ghanéens.
« Le Ghana a besoin d'intensifier ses efforts pour atteindre les objectifs 95-95-95 fixés par l'ONUSIDA », a rappelé le Dr Kharmacelle Akanbong, directeur général de la Commission, lors d'une récente campagne de sensibilisation à Sunyani. La Première dame Lordina Dramani Mahama a elle-même participé à cette opération visant les adolescents et les jeunes adultes.
Le pays accueillera en 2025 la Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA). Une occasion pour les autorités de démontrer leur engagement dans la lutte contre cette épidémie qui touche encore 334 721 Ghanéens.
