Vincent Toh Bi s'oppose à la transmission générationnelle du pouvoir défendue par Ouattara © Crédit photo DR
L'ex-préfet d'Abidjan Vincent Toh Bi réagit vivement après les propos d'Alassane Ouattara. Le 8 décembre, lors de son investiture pour un quatrième mandat, le président ivoirien de 83 ans a évoqué la notion de « transmission générationnelle » du pouvoir. Une formule qui heurte le candidat recalé à la présidentielle d'octobre 2025.
« Transmission générationnelle… Moi, je disais transition générationnelle. J'adorais. Mais aujourd'hui, je me demande pourquoi », écrit Vincent Toh Bi sur Facebook. Ses interrogations traduisent un malaise dans l'opposition. « Donc on reste dans la passivité jusqu'à ce que le pouvoir soit offert sur un plateau doré au moment décidé ? », lance-t-il.
« Transmission générationnelle… Moi, je disais transition générationnelle. J'adorais. Mais aujourd'hui, je me demande pourquoi », écrit Vincent Toh Bi sur Facebook. Ses interrogations traduisent un malaise dans l'opposition. « Donc on reste dans la passivité jusqu'à ce que le pouvoir soit offert sur un plateau doré au moment décidé ? », lance-t-il.
Un pouvoir qui vient du peuple
Pour l'ancien haut fonctionnaire, le raisonnement est simple. « Le pouvoir qui se transmet n'est pas un bon pouvoir, parce qu'il n'est pas légitime », affirme-t-il. Sa vision tranche avec celle du chef de l'État. Vincent Toh Bi rappelle les fondamentaux : « Dans une vraie démocratie, le pouvoir vient du peuple. C'est lui qui choisit à qui le pouvoir échoit. On ne le transmet pas. »
En Côte d'Ivoire, la Constitution prévoit que les citoyens élisent leur président au suffrage universel direct. Le candidat qui obtient le plus de voix remporte le scrutin, validé par le Conseil constitutionnel. Un processus incompatible avec l'idée d'une transmission décidée d'avance.
En Côte d'Ivoire, la Constitution prévoit que les citoyens élisent leur président au suffrage universel direct. Le candidat qui obtient le plus de voix remporte le scrutin, validé par le Conseil constitutionnel. Un processus incompatible avec l'idée d'une transmission décidée d'avance.
L'exemple américain
L'ex-préfet d'Abidjan cite les États-Unis pour étayer sa thèse. « Barack Obama avait 48 ans quand il accédait au pouvoir aux États-Unis », rappelle-t-il. Son successeur ? Donald Trump, républicain de 70 ans. Puis Joe Biden, élu à 78 ans. Même les étudiants de 18 à 25 ans ont soutenu Bernie Sanders, alors âgé de 79 ans.
« Cela s'appellerait la transition générationnelle d'un autre type ? Des jeunes aux vieux ? », questionne Vincent Toh Bi. « Le problème n'est pas l'âge, mais le respect des règles établies pour l'accession au pouvoir », insiste-t-il.
« Il y a des jeunes qui sont plus vieux que les vieux biologiques, ils ont des pratiques politiques plus terribles que leurs aînés numériques », observe l'ancien préfet. À l'inverse, des dirigeants âgés ont parfois ruiné leurs pays par manque de sagesse. « Les populations ne choisissent pas l'âge, mais les bonnes personnes et les bonnes idées », martèle Vincent Toh Bi.
Son message final est clair : la stabilité nationale repose sur la liberté de choix des citoyens. « Il est essentiel de promouvoir des élections libres et transparentes, afin que le peuple puisse choisir ses dirigeants en toute liberté », conclut-il. Un plaidoyer qui résonne alors que la succession d'Alassane Ouattara agite le débat politique ivoirien.
« Cela s'appellerait la transition générationnelle d'un autre type ? Des jeunes aux vieux ? », questionne Vincent Toh Bi. « Le problème n'est pas l'âge, mais le respect des règles établies pour l'accession au pouvoir », insiste-t-il.
« Il y a des jeunes qui sont plus vieux que les vieux biologiques, ils ont des pratiques politiques plus terribles que leurs aînés numériques », observe l'ancien préfet. À l'inverse, des dirigeants âgés ont parfois ruiné leurs pays par manque de sagesse. « Les populations ne choisissent pas l'âge, mais les bonnes personnes et les bonnes idées », martèle Vincent Toh Bi.
Son message final est clair : la stabilité nationale repose sur la liberté de choix des citoyens. « Il est essentiel de promouvoir des élections libres et transparentes, afin que le peuple puisse choisir ses dirigeants en toute liberté », conclut-il. Un plaidoyer qui résonne alors que la succession d'Alassane Ouattara agite le débat politique ivoirien.





