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Steve Beko répond à Arsène Touho sur la CEI

Dimanche 20 Juillet 2025

Steve Beko réplique à Arsène Touho dans un long message sur les kits de parrainage refusés par la CEI au PPA-CI et Laurent Gbagbo.


Steve Beko répond à Arsène Touho sur la CEI © Crédit photo DR
Steve Beko répond à Arsène Touho sur la CEI © Crédit photo DR
Steve Beko livre une réponse détaillée à Arsène Touho dans un échange public qui anime les réseaux sociaux ivoiriens. Le responsable du PPA-CI contre-attaque point par point les arguments de son interlocuteur concernant l'affaire des kits de parrainage et la gestion de la Commission Électorale Indépendante (CEI). Cette joute verbale révèle les tensions autour du processus électoral de 2025.

Dans un message de 9 paragraphes et 1200 mots environ, Steve Beko défend la stratégie de son parti face aux critiques d'Arsène Touho. "Merci d'avoir pris la peine de répondre à mon interpellation. Ta réponse est, il est vrai, bien rédigée : 9 paragraphes et 547 mots. Voilà pour la forme. Intéressons-nous maintenant au fond", écrit-il d'entrée, donnant le ton d'une réplique méthodique et argumentée.

La CEI dans le viseur de l'opposition

Steve Beko s'appuie sur des faits précis pour étayer sa démonstration. Il rappelle les sorties médiatiques controversées des dirigeants de la CEI : "Le 17 juin 2025, M. Kuibiert, président de la CEI, était l'invité d'Hamza Diaby sur la RTI. Il a clairement affirmé que toute personne non inscrite sur la liste électorale ne pouvait solliciter de parrainages."

Cette position initiale de la CEI avait provoqué une levée de boucliers de l'opposition, contraignant l'institution à faire marche arrière. "Face à l'indignation généralisée et à l'évidence juridique, la CEI, prise en flagrant déni de droit, a dû se raviser et mettre à notre disposition les fameux kits de parrainage", précise le responsable du PPA-CI.

L'argumentaire de Steve Beko s'articule autour d'une logique de résistance démocratique. "Ce que tu fais semblant d'ignorer, c'est que nous, partis d'opposition, sommes dans une dynamique de reconquête de nos droits, bafoués par une CEI agissant comme un prolongement du pouvoir exécutif", écrit-il à l'adresse d'Arsène Touho.

Cette approche révèle la stratégie globale de l'opposition qui considère chaque recul obtenu de la CEI comme "une avancée pour l'État de droit". Le ton se fait plus incisif lorsqu'il pointe les silences de son interlocuteur : "Ce qui est étonnant, c'est que tu ne t'offusques pas du tout de cette tentative flagrante de la CEI de s'arroger les compétences du juge électoral. Curieux silence."

Débat juridique autour des candidatures

Steve Beko développe une argumentation juridique pour justifier la démarche du PPA-CI. Il distingue la collecte des parrainages, étape préalable, de la déclaration officielle de candidature. "Refuser le kit sous prétexte que le candidat ne figure pas sur la liste électorale, c'est anticiper une décision qui relève exclusivement du Conseil constitutionnel", argumente-t-il.

Cette position l'amène à retourner le reproche d'anticipation contre ses détracteurs : "Tu reproches au PPA-CI d'anticiper une candidature, mais tu ne dénonces pas une CEI qui anticipe son rejet. Où est la cohérence ?" Cette rhétorique révèle les subtilités du débat procédural qui oppose les acteurs politiques.

Sans le nommer explicitement dans cet extrait, Steve Beko défend le processus de désignation de Laurent Gbagbo comme candidat du PPA-CI. "Une résolution issue d'un Congrès ou d'une Convention nationale vaut investiture interne. Cela se pratique dans tous les partis politiques structurés", justifie-t-il.

Cette argumentation vise à légitimer les annonces de candidature avant le dépôt officiel des dossiers : "Si l'on te suivait, alors aucun parti ne pourrait annoncer un candidat avant le dépôt officiel à la CEI. Or, c'est une pratique démocratique universelle."

L'échange révèle la stratégie de l'opposition face aux élections de 2025. Steve Beko assume la suspension de la participation de son parti aux travaux de la CEI tout en maintenant la préparation électorale : "Tout en dénonçant la CEI, les partis politiques continuent de se préparer à des élections libres, transparentes et inclusives."

Cette position, qu'il qualifie de "parfaitement logique et assumée", illustre l'équilibre recherché entre contestation du processus et participation démocratique. Le message se termine sur une note personnelle avec deux questions directes : "Au fait, tu as fait campagne pour les parrainages de ton leader ? Ou bien l'élection ne l'intéresse pas ?"

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