
Affaire conflit foncier à Bouaké : le ministère du ministre Sidi Touré dénonce des "revendications illégales" des populations de Kouassiblékro
Le ministère ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques du ministre Sidi Touré clarifie la situation du conflit foncier à Bouaké face aux revendications des populations de Kouassiblékro avec la publication d'un communiqué officiel. Face aux revendications des populations de Kouassiblékro, l'institution gouvernementale sort du silence pour clarifier sa position sur ce dossier sensible.
Le conflit porte sur un terrain de 462 hectares situé sur la route de M'bahiakro, dans le département de Bouaké. Selon le communiqué signé par DIAKITE Ibrahim, directeur de la communication, "le MIRAH occupe ce site de manière ininterrompue depuis 1950, soit une décennie avant l'accession de la Côte d'Ivoire à l'indépendance."
Le conflit porte sur un terrain de 462 hectares situé sur la route de M'bahiakro, dans le département de Bouaké. Selon le communiqué signé par DIAKITE Ibrahim, directeur de la communication, "le MIRAH occupe ce site de manière ininterrompue depuis 1950, soit une décennie avant l'accession de la Côte d'Ivoire à l'indépendance."
Une occupation historique contestée
L'histoire remonte à 1936 quand une portion de terre fut mise à disposition des services vétérinaires par la commune villageoise de Kouassiblékro. Un centre d'élevage y fut installé suite à un "Procès-Verbal de palabre et d'enquête" daté du 22 décembre 1949. Ce document, signé par toutes les parties, fut ensuite entériné par un arrêté du gouverneur de la Côte d'Ivoire en 1950.
De 1950 à septembre 2002, plusieurs projets de développement se sont succédé sur ce site : la Direction régionale de la Vallée du Bandama, la SODEPRA, le projet de lutte anti-tsé-tsé, et le Laboratoire National d'Appui au Développement Agricole. L'interruption des activités le 19 septembre 2002 résulte directement de la crise politico-militaire qui a secoué le pays.
De 1950 à septembre 2002, plusieurs projets de développement se sont succédé sur ce site : la Direction régionale de la Vallée du Bandama, la SODEPRA, le projet de lutte anti-tsé-tsé, et le Laboratoire National d'Appui au Développement Agricole. L'interruption des activités le 19 septembre 2002 résulte directement de la crise politico-militaire qui a secoué le pays.
Des revendications post-crise contestées
C'est à partir de 2006 qu'une partie de la population de Kouassiblékro a recommencé à revendiquer la propriété du site. Le ministère dénonce aujourd'hui des "tentatives sporadiques d'occupation" qui auraient débuté dès 1967, invalidées par les autorités préfectorales de l'époque.
Le document officiel précise que "des accords ignorés et des préjudices subis" ont conduit à une réunion à la préfecture de Bouaké le 31 octobre 2017. Cette rencontre, présidée par le préfet de la région du Gbêkê, a abouti à des accords formalisés stipulant notamment "le respect des instructions du Président de la République lors de sa visite d'État à Bouaké, ordonnant l'arrêt immédiat de tout lotissement et travaux sur le site du MIRAH."
Le document officiel précise que "des accords ignorés et des préjudices subis" ont conduit à une réunion à la préfecture de Bouaké le 31 octobre 2017. Cette rencontre, présidée par le préfet de la région du Gbêkê, a abouti à des accords formalisés stipulant notamment "le respect des instructions du Président de la République lors de sa visite d'État à Bouaké, ordonnant l'arrêt immédiat de tout lotissement et travaux sur le site du MIRAH."
La réponse ferme du ministère
Face aux accusations, le MIRAH adopte une position défensive claire. "Le ministère a subi un lourd préjudice avec la destruction arbitraire de ses locaux par les populations", indique le communiqué. Les infrastructures détruites, dont un centre de formation et des bureaux représentant près de 200 millions de francs CFA, témoignent de l'ampleur du conflit.
Le ministère réfute catégoriquement être "partie prenante de ce litige privé" et assure qu'aucun litige ne l'oppose directement aux populations concernées. Il précise que "l'apparentance de ce site au MIRAH est reconnue par le Chef de Village de Kouassiblékro et le Chef Canton Faafouê."
Dans sa conclusion, l'institution gouvernementale "réaffirme sa détermination à préserver l'intégrité de son patrimoine foncier, essentiel à la mise en œuvre de ses missions de développement des ressources animales et halieutiques pour le bénéfice des populations ivoiriennes."
Cette sortie officielle du MIRAH intervient dans un contexte où les conflits fonciers se multiplient en Côte d'Ivoire, particulièrement dans les zones périurbaines où la pression démographique s'intensifie.
Le ministère réfute catégoriquement être "partie prenante de ce litige privé" et assure qu'aucun litige ne l'oppose directement aux populations concernées. Il précise que "l'apparentance de ce site au MIRAH est reconnue par le Chef de Village de Kouassiblékro et le Chef Canton Faafouê."
Dans sa conclusion, l'institution gouvernementale "réaffirme sa détermination à préserver l'intégrité de son patrimoine foncier, essentiel à la mise en œuvre de ses missions de développement des ressources animales et halieutiques pour le bénéfice des populations ivoiriennes."
Cette sortie officielle du MIRAH intervient dans un contexte où les conflits fonciers se multiplient en Côte d'Ivoire, particulièrement dans les zones périurbaines où la pression démographique s'intensifie.