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Attentat manqué contre une usine de gaz à Avagou, Jacqueville

Vendredi 24 Octobre 2025

Le Procureur de la République a dénoncé ce 24 octobre 2025 dans un communiqué une tentative d'incendie visant une société de gaz à Avagou, Jacqueville, plusieurs interpellations et condamnations prononcées.


Attentat manqué contre une usine de gaz à Avagou, Jacqueville © Crédit photo DR
Attentat manqué contre une usine de gaz à Avagou, Jacqueville © Crédit photo DR
Le Procureur de la République près le Tribunal de première instance d'Abidjan a révélé ce vendredi 24 octobre une tentative d'incendie qui aurait pu tourner au drame. Dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 octobre, des individus ont tenté de mettre le feu à la chambre de transfert de gaz de la Société Foxtrot, située à Avagou, un village à 8 km de Jacqueville. Une opération qui, si elle avait abouti, aurait pu provoquer des « conséquences incalculables », selon le communiqué du parquet. L'affaire intervient à quelques heures du scrutin présidentiel prévu ce 25 octobre, dans un climat déjà tendu.

Le magistrat ne mâche pas ses mots. Il qualifie les faits d'« acte de terrorisme, d'une particulière gravité », qui s'ajoute aux « nombreuses infractions commises depuis l'interdiction, par le Préfet d'Abidjan, de la marche projetée le 11 octobre 2025, par deux formations politiques ». Depuis cette date, le parquet observe une escalade : groupes armés ou non armés constitués en attroupement, agressions contre les forces de l'ordre, fausses informations visant à déstabiliser l'autorité de l'État et la sécurité nationale. Des accusations lourdes qui témoignent d'un contexte explosif.

Assassinats, vols à main armée et incendies

Les actes recensés par le Procureur dressent un tableau inquiétant. « Des assassinats, des vols à main armée, des extorsions de fonds, des destructions de biens publics et privés, des incendies de biens publics et privés ainsi que des atteintes graves à l'intégrité des personnes », énumère le communiqué. Grâce à « la promptitude et à l'efficacité des forces de défense et de sécurité », plusieurs auteurs, complices et instigateurs ont été interpellés. Certains ont déjà été jugés et condamnés, d'autres attendent leur procès. Mais combien de faits criminels restent impunis, interroge le magistrat.

Le Procureur insiste sur la dimension politique de ces violences. Il rappelle que ces infractions ont été commises « depuis l'interdiction de la marche projetée le 11 octobre 2025 par deux formations politiques ». Une allusion directe aux tensions nées du refus des autorités d'autoriser cette manifestation. Pour le parquet, le lien est clair : les violences actuelles découlent de cette interdiction et s'apparentent à une forme de contestation armée du pouvoir en place.

Le parquet promet des poursuites

Face à cette vague de violences, le Procureur de la République annonce la couleur. « Par ailleurs Directeur de la Section Antiterroriste du Tribunal de Première Instance d'Abidjan, tient à faire connaître à l'opinion nationale et internationale que de tels actes ne resteront pas impunis », prévient-il dans son communiqué. Tous les auteurs, complices et commanditaires, quelle que soit leur qualité, « seront recherchés, interpellés et jugés conformément aux dispositions légales ».

Le magistrat adresse également ses félicitations aux forces de défense et de sécurité « dont le professionnalisme a permis de circonscrire les violences et d'éviter des dommages d'une plus grande ampleur ». Un satisfecit qui intervient alors que la campagne électorale s'achève dans un climat tendu. Le scrutin présidentiel est prévu ce vendredi 25 octobre, avec cinq candidats en lice dont le président sortant Alassane Ouattara. Reste à savoir si ces interpellations suffiront à calmer le jeu dans les heures qui précèdent le vote.

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