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Affi au meeting du CAP-CI à Yopougon: "Ouattara et le RHDP ont pris en otage la CEI"

Dimanche 1 Juin 2025

À l’occasion d’un meeting du CAP-CI à Yopougon le 31 mai 2025, Pascal Affi N’Guessan accuse le RHDP d'avoir « pris en otage la CEI », soulevant des inquiétudes quant à l’élection présidentielle prévue en octobre 2025.


Pascal Affi N'Guessan a dénoncé au meeting du CAP-CI à Yopougon le 31 mai 2025 la manipulation de la CEI par Ouattara et le RHDP © Crédit photo DR
Pascal Affi N'Guessan a dénoncé au meeting du CAP-CI à Yopougon le 31 mai 2025 la manipulation de la CEI par Ouattara et le RHDP © Crédit photo DR
« Ouattara et le RHDP ont pris en otage la CEI », a déclaré Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, lors d’un meeting de la Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d'Ivoire (CAP-CI) à Yopougon, le 31 mai 2025. Alors que la présidentielle approche, cette déclaration choquante a retenti parmi les membres de l’opposition, qui expriment leurs craintes sur l’impartialité du processus électoral. Le meeting a rassemblé des milliers de partisans, déterminés à faire entendre leur voix face à un pouvoir qu’ils considèrent comme verrouillé.

L’événement a été organisé avec soin, reflétant la volonté des partis d’opposition de se montrer unis face à l’administration actuelle. À quelques mois des élections, les tensions politiques s'intensifient à Abidjan.

Une mobilisation de l'opposition

Au cœur de la Place Ficgayo, les militants de la CAP-CI ont clamé leur désir d’un scrutin transparent. Charles Blé Goudé, président du Cojep, a ouvert le bal avec un discours percutant. « Nous voulons un dialogue politique pour une élection présidentielle apaisée », a-t-il déclaré, dénonçant les manœuvres qu'il attribue au régime actuel.

Affi N’Guessan a ensuite aggravé le ton, déclarant que le RHDP a verrouillé « l’armée, l’administration, la justice et les organisations de la société civile ». Il a mis en avant le fait que parmi les 630 Commissions électorales locales (CEL), 610 sont dirigées par des membres du RHDP. “Ce n’est pas un processus électoral, c’est un coup d’État institutionnel”, a-t-il ajouté, suscitant l’approbation nourrie de la foule.

Déterminée à aiguiser les critiques, l’opposition a également mis en avant l’importance de dissoudre la Commission électorale indépendante (CEI). L’ancienne Première Dame, Simone Ehivet, a affirmé qu'une nouvelle CEI sans membre de partis politiques est indispensable pour restaurer la confiance dans le processus électoral. « Les Ivoiriens ne méritent rien de moins », a-t-elle insisté.

Les enjeux électoraux en ligne de mire

L’enjeu des prochaines élections ne se limite pas simplement à la nomination des membres de la CEI. Les représentants de l’opposition insistent sur la nécessité d’un dialogue pour éviter une répétition des violences électorales passées. La présidentielle de 2025 est prévue pour le 25 octobre, et le climat actuel est déjà marqué par des tensions croissantes. L’ensemble des intervenants au meeting ont appelé à faire preuve de vigilance et à mobiliser pour une élection pacifique.

Les tensions croissantes reflètent une opposition mobilisée, malgré des divergences internes. La CAP-CI rassemble plusieurs partis, dont le PDCI, mais le PPA-CI de Laurent Gbagbo n’en fait pas partie, montrant ainsi les défis d’une mobilisation unie. Cependant, les membres de l’opposition conviennent que face à la situation, chaque voix compte.

Tidjane Thiam, président du PDCI, s'est exprimé par visio-conférence, appelant à une élection légitime et souhaitant le retour à Abidjan d’un dialogue politique. Il a insisté sur la nécessité d'éviter l'instrumentalisation de la justice. « La justice doit travailler en toute liberté », a-t-il affirmé, reflétant une frustration partagée au sein de l'opposition.

Vers une élection compliquée ?

Alors que la date des élections approche, les leaders de l’opposition mettent en garde contre un scrutin sans légitimité. La CAP-CI appelle à une mobilisation de la population pour exiger des conditions de vote équitables, et à garantir la réintégration des personnalités politiques radiées.

Les mois à venir seront décisifs pour la Côte d'Ivoire, car les tensions pré-électorales pourraient se transformer en crises si une solution acceptable n’est pas trouvée. Affi N’Guessan a conclu son discours en appelant à une vigilance collective : « Chaque fois que la Côte d'Ivoire vous appelle, soyez debout ! »

Dans ce climat tendu, la capacité de l'opposition à s'unir et à mobiliser le peuple pourrait être essentielle pour les mois à venir. Avec des appels à la démocratie et à la transparence, l'issue de la présidentielle de 2025 reste incertaine mais essentielle pour l'avenir politique du pays. 

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