Blé Goudé au meeting du CAP-CI à Yopougon : "Ce pays là, personne n'a de ACD là-dessus"

« Ce pays là, personne n'a de ACD là-dessus », a déclaré Charles Blé Goudé avec détermination, faisant allusion à la nécessité d'une prise de conscience collective en Côte d'Ivoire. Cet appel, prononcé lors du meeting de la CAP-CI le 31 mai 2025 à Yopougon, a résonné dans un contexte politique où les tensions augmentent à l'approche de la présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025. Cet événement, qui rassemble 24 partis d'opposition, vise à revendiquer une élection transparente et inclusive.

Simone Gbagbo, porte-parole du Mouvement des Générations Capables (MGC), a affronté les défis de la candidature d'Alassane Ouattara. Elle a exhorté le RHDP à présenter un autre candidat.

Les leaders de la CAP-CI, dont Tidjane Thiam, ont exprimé des préoccupations concernant la légitimité du processus électoral actuel. Thiam depuis Paris a insisté sur la nécessité d'une révision de la liste électorale : « Il ne faut pas prendre les Ivoiriens pour des idiots », a-t-il affirmé. Ce constat met en relief la situation de nombreux Ivoiriens exclus des listes électorales. Ce phénomène pourrait fausser le scrutin et remettre en question la crédibilité des élections à venir.

Les membres de la CAP-CI ont également exigé le rétablissement d'une Commission Électorale Indépendante (CEI) sans influence politique. « Nous voulons une CEI dans laquelle il n'y a aucun représentant des partis politiques », a déclaré Gbagbo, positionnant la transparence comme pierre angulaire des futures élections.

Malgré des divisions au sein de l'opposition, comme l'absence du PPA-CI dans la CAP-CI, l'événement de Yopougon a rassemblé divers acteurs politiques autour d'une agenda commun. L'opposition, bien qu'incluse dans un cadre fragmenté, démontre sa volonté unifiée de se faire entendre.

Le contraste est frappant avec la posture du RHDP, qui maintient sa course vers les élections de manière intransigeante. Le pouvoir en place, dirigé par Ouattara, est perçu comme rigide face aux revendications d'une opposition qui souhaite peser sur le processus. Les deux camps se disputent les perceptions respectives de la légitimité authentique de cette élection.

Alors que le climat politique se crispe, la peur de violences dans le processus de vote demeure palpable. La CAP-CI lance un appel urgent à la mobilisation populaire pour faire entendre ses revendications. Les propos de Blé Goudé, Simone Gbagbo et Thiam résonnent comme un cri de ralliement pour inciter tous les Ivoiriens à défendre leurs droits et à participer activement à cette élection.

La nécessité d'une forte participation citoyenne apparaît comme un élément essentiel pour mener à terme des élections jugées crédibles. Les leaders de la CAP-CI soulignent donc l'importance de faire en sorte que chaque voix compte, afin d'éviter les répétitions de tensions passées.