Ahoua Don Mello promet des primes automatiques aux fonctionnaires, à tout le corps enseignant et une réforme des salaires

Mardi 14 Octobre 2025

Candidat à la présidentielle ivoirienne, Ahoua Don Mello s'est engagé via Facebook ce 14 octobre à verser automatiquement des primes aux fonctionnaires dès son accession au pouvoir en 2025.


Ahoua Don Mello promet des primes automatiques aux fonctionnaires, à tout le corps enseignant et une réforme des salaires © Crédit photo DR
Ahoua Don Mello ambitionne de transformer le quotidien des agents publics ivoiriens. Le candidat à la présidentielle du 25 octobre s'engage à octroyer automatiquement des primes à l'ensemble des fonctionnaires, avec des primes renforcées destinées aux plus méritants. Une promesse centrale de son programme de campagne, particulièrement axée sur la refonte du système éducatif national.

Pour Don Mello, les ressources humaines constituent le socle sur lequel doit reposer toute transformation durable de l'État. « La prime s'impose, par exemple, à tout le corps enseignant, si nous voulons changer l'école », a-t-il affirmé via sa page Facebook ce mardi.

L'ex-directeur général du Bnetd propose donc un système d'automaticité : plus d'attente, plus de promesses non tenues. Les primes arriveraient directement, sans détour bureaucratique. Un changement de philosophie de gestion publique que Don Mello juge indispensable pour restaurer la confiance envers l'État.

Un mouvement politique derrière lui

Le soutien du mouvement « Le Souverainiste de Côte d'Ivoire » apporte du poids à cette candidature indépendante. Me Huyo Kano Blé, ex-secrétaire général adjoint du PPA-CI, n'y va pas par quatre chemins : « Ahoua Don Mello est le leader souverainiste en Côte d'Ivoire. Il incarne le développement et le mouvement souverainiste le soutient pleinement ». Une déclaration qui signale une certaine capacité de mobilisation, le mouvement déclarant compter « 17 districts dont trois à Abidjan » dans son architecture organisationnelle.

L'avocat exprime sa conviction de voir Don Mello l'emporter si les Ivoiriens se déplacent massivement aux urnes. « On ira dans tous les quartiers, campements, dans chaque famille pour mobiliser. Si les Ivoiriens se rendent massivement aux urnes, s'ils ne boycottent pas l'élection, je suis convaincu que le leader souverainiste sera président de la République ». Des ambitions qui tranchent avec un contexte politique tendu, où certains militants de l'opposition appellent au boycott du scrutin.

Entre crédibilité affichée et promesses

Don Mello martèle son avantage sur le terrain de l'expérience. « Nous avons la crédibilité, le réseau et l'expérience du développement parce que je suis un développeur. Je ne vends pas que des idées, je vends des idées qui ont été expérimentées ». À titre personnel, son parcours au Bnetd demeure son principal capital politique sur les questions économiques.

Son programme s'articule autour d'une rupture affichée avec l'administration sortante : renégociation des accords sécuritaires avec la France, redéfinition des partenariats monétaires, réappropriation nationale des richesses. « Il faut une rupture pour que les richesses de la Côte d'Ivoire soient entre les mains des Ivoiriens », résume Don Mello, qui ne cache pas ses intentions de remettre en cause le statu quo.

Parmi les cinq candidats déclarés recevables par le Conseil constitutionnel, Don Mello fait donc figure de candidat de la rupture, résolument tourné vers une lecture souverainiste des défis ivoiriens. Les primes aux fonctionnaires s'inscrivent dans cette stratégie : elles symbolisent une volonté de redonner du pouvoir d'achat aux agents de l'État, pilier invisible de tout système administratif.

L'élection présidentielle du 25 octobre livrera son verdict. D'ici là, le candidat poursuit sa mobilisation auprès d'une population souvent déçue par les promesses électorales antérieures. Le test grandeur nature de ses engagements interviendra dans les urnes.

A LIRE AUSSI

Dans la même rubrique :