Le ton monte en Côte d'Ivoire. Alors que les électeurs s'apprêtent à voter dans dix jours, deux formations politiques majeures sortent de leur réserve. Le Front commun PPA-CI et PDCI-RDA vient de dénoncer une instrumentalisation des institutions pour étouffer la contestation. Leur grief porte sur le Conseil national de sécurité, organe qui, selon eux, applique une justice à deux vitesses.
Créé en 2012 pour coordonner la sécurité intérieure, cet organe aurait dépassé son mandat. « Rien dans la Constitution ne lui autorise à piétiner les libertés de l'opposition », affirme Me Habiba Touré, porte-parole du Front commun. L'accusation est grave, formulée à un moment où la température politique monte d'un cran avant le scrutin du 25 octobre.
Créé en 2012 pour coordonner la sécurité intérieure, cet organe aurait dépassé son mandat. « Rien dans la Constitution ne lui autorise à piétiner les libertés de l'opposition », affirme Me Habiba Touré, porte-parole du Front commun. L'accusation est grave, formulée à un moment où la température politique monte d'un cran avant le scrutin du 25 octobre.
Deux poids, deux mesures
Les partis dénoncent une discrimination criante entre manifestants. Le régime autoriserait sans difficulté les rassemblements des partisans du pouvoir, tandis que l'opposition ferait face à des interdictions ou à des menaces de restrictions. Pour le Front commun, cette pratique viole l'article 20 de la Constitution garantissant la liberté de réunion.
« Les manifestations pacifiques de l'opposition ne représentent aucune menace à l'ordre public », insistent les signataires. Ils citent en exemple la marche du 9 août. Celle-ci a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes dans le calme, sans débordement. Une preuve, selon eux, que l'ordre peut être préservé sans recourir à la répression.
Les tensions se sont cristallisées autour des événements du 11 octobre. Ce jour-là, une manifestation d'opposition s'est heurtée à l'intervention des forces de l'ordre. Depuis, des mobilisations spontanées ont essaimé un peu partout : à , Daloa, Bonoua, Alepé et dans d'autres localités. Le Front commun voit dans ces mouvements l'expression d'une frustration citoyenne face aux entraves au droit de manifester.
« Nous saluons le courage des Ivoiriens qui sortent dans la rue pour défendre leurs droits », déclare le Front commun. Ces mobilisations seront soutenues et structurées, promet l'organisation. L'objectif affiché : restaurer l'état de droit et les libertés fondamentales avant la présidentielle.
« Les manifestations pacifiques de l'opposition ne représentent aucune menace à l'ordre public », insistent les signataires. Ils citent en exemple la marche du 9 août. Celle-ci a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes dans le calme, sans débordement. Une preuve, selon eux, que l'ordre peut être préservé sans recourir à la répression.
Les tensions se sont cristallisées autour des événements du 11 octobre. Ce jour-là, une manifestation d'opposition s'est heurtée à l'intervention des forces de l'ordre. Depuis, des mobilisations spontanées ont essaimé un peu partout : à , Daloa, Bonoua, Alepé et dans d'autres localités. Le Front commun voit dans ces mouvements l'expression d'une frustration citoyenne face aux entraves au droit de manifester.
« Nous saluons le courage des Ivoiriens qui sortent dans la rue pour défendre leurs droits », déclare le Front commun. Ces mobilisations seront soutenues et structurées, promet l'organisation. L'objectif affiché : restaurer l'état de droit et les libertés fondamentales avant la présidentielle.
L'appel aux forces de l'ordre
Le Front commun adresse un avertissement sévère aux forces de sécurité. Exécuter un ordre manifestement contraire à la loi n'exemple personne de responsabilité, préviennent les formations politiques. Elles les appellent à encadrer les manifestations pacifiques sans les écraser, comme cela s'est produit le 9 août.
« Marcher n'est pas un crime. Marcher est un droit », proclame le Front commun. Cette formule résume le cœur du conflit : le droit de s'exprimer ne peut être le privilège d'une seule famille politique. Une nouvelle grande marche nationale sera bientôt annoncée, annoncent les deux partis, tandis que des mouvements spontanés se poursuivront quotidiennement jusqu'à la restauration du respect constitutionnel.
À cinq jours du scrutin, cet affrontement symbolique prend une charge nouvelle. L'opposition accuse le pouvoir de verrouiller le jeu politique à la faveur d'une élection décisive. Le régime, lui, justifie ses mesures par des préoccupations sécuritaires. Le fossé entre les deux lectures de la situation révèle l'intensité des tensions avant le 25 octobre, un moment appelé à redessiner la politique ivoirienne.
« Marcher n'est pas un crime. Marcher est un droit », proclame le Front commun. Cette formule résume le cœur du conflit : le droit de s'exprimer ne peut être le privilège d'une seule famille politique. Une nouvelle grande marche nationale sera bientôt annoncée, annoncent les deux partis, tandis que des mouvements spontanés se poursuivront quotidiennement jusqu'à la restauration du respect constitutionnel.
À cinq jours du scrutin, cet affrontement symbolique prend une charge nouvelle. L'opposition accuse le pouvoir de verrouiller le jeu politique à la faveur d'une élection décisive. Le régime, lui, justifie ses mesures par des préoccupations sécuritaires. Le fossé entre les deux lectures de la situation révèle l'intensité des tensions avant le 25 octobre, un moment appelé à redessiner la politique ivoirienne.