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Campagne électorale du RHDP : Bacongo aux jeunes du PDCI et du PPA-CI, "Ouattara a une solution pour chacun"

Lundi 13 Octobre 2025

Le RHDP a donné le top départ de la campagne d'Alassane Ouattara le dimanche 12 octobre 2025 à Angré. Face à une foule mobilisée, Cissé Bacongo a appelé à convaincre les électeurs de l'opposition avant le scrutin du 25 octobre.


Le RHDP a donné le top départ de la campagne d'Alassane Ouattara le dimanche 12 octobre 2025 à Angré © Crédit photo DR
Le RHDP a donné le top départ de la campagne d'Alassane Ouattara le dimanche 12 octobre 2025 à Angré © Crédit photo DR
À Angré, dimanche en fin d'après-midi, le stade résonne encore des slogans de campagne. Des milliers de militants du RHDP ont répondu à l'appel pour assister au lancement officiel de la mobilisation dans le District autonome d'Abidjan, cœur électoral du pays. Hommes, femmes, jeunes en chemises aux couleurs du parti, tous alignés dans les tribunes : c'est une démonstration de force qu'Alassane Ouattara entend montrer à moins de deux semaines du scrutin.

Ce lancement intervient un jour après le grand meeting de Daloa, en région centrale, où le candidat sortant a personnellement donné le signal. Abidjan, c'est différent. Ici, pas de présence présidentielle en première ligne, mais celle de Cissé Ibrahim Bacongo, ministre-gouverneur, qui porte le message du parti au pouvoir dans la capitale économique. Avec 2 millions d'électeurs inscrits, le District autonome représente l'enjeu clé de cette élection. Le perdre serait un revers majeur. Le conserver, une assurance.

La recette gagnante

Bacongo monte à la tribune sous des applaudissements. Son message est simple, martelé comme une évidence : « Vous pouvez dormir tranquille. C'est nous qui vous avons demandé d'être candidat. Vous avez accepté. Pour vous, c'est fini. Le reste est à nous. » Le ministre-gouverneur revendique d'emblée une légitimité populaire, rappelant que les jeunes, les femmes, les fonctionnaires et les paysans auraient sollicité la candidature du président.

Puis il redéfinit le débat. Pas de discours idéologique, pas d'appel abstrait aux valeurs. À la place, du béton : « La politique, c'est régler les problèmes concrets de la population. Depuis que le président Alassane Ouattara est arrivé au pouvoir, il nous a réconciliés avec la vraie signification du mot politique. La politique, c'est changer la vie des gens. Aujourd'hui, vous allez d'Abidjan à Bouaké par l'autoroute. »

L'autoroute. Symbole des investissements routiers du régime. Bacongo énumère ses réussites : l'école, l'électrification, la santé, les universités. Tout aurait changé de visage. C'est ce que le RHDP veut que retiennent les électeurs, notamment ceux du District qui souffrent des embouteillages et des inégalités de services publics entre quartiers riches et zones populaires.

La machine à conquérir les hésitants

Mais la vraie consigne du jour vient en conclusion du discours de Bacongo. Elle s'adresse aux militants en première ligne de front : « Rentrez chez vous et parlez à vos voisins qui sont PDCI, qui sont PPA-CI, qui sont FPI et dans les autres partis. Il faut leur chanter le chant de l'amour et de la fraternité et leur demander de nous rejoindre. »

Les trois partis cités représentent l'opposition. Le PDCI et le PPA-CI ne boycottent pas cette élection, contrairement au FPI de Laurent Gbagbo. C'est sur leurs électeurs que le RHDP compte capitaliser dans les six derniers jours avant le scrutin. Bacongo se fait direct : « Allez dire aux jeunes du PDCI et du PPA-CI que Alassane Ouattara a une solution pour chacun. »

Le calcul est transparent. Avec cinq candidats en lice, pas de consensus de l'opposition, le scénario d'une victoire du premier tour d'Ouattara devient plausible. Abidjan reste le laboratoire. Si la capitale bascule massivement en faveur du pouvoir, le reste du pays devrait suivre naturellement.

Un sujet absent des tribunes dimanche : le débat sur le quatrième mandat. Le régime le considère comme épuisé. Bacongo le confirme, mais non sans irritation : « Il y a des gens qui passent leur temps à dire 'on ne veut pas de 4ᵉ mandat, on ne veut pas de 20ᵉ mandat'. Il faut dire à ceux-là que nous, on veut plus de routes. On veut beaucoup d'écoles et d'hôpitaux. On veut beaucoup d'universités. »

Recentrer le débat sur les services publics et l'infrastructure : la stratégie du RHDP face aux critiques constitutionnelles. Pendant ce temps, sur le terrain, les directeurs de campagne des neuf communes d'Abidjan se mobilisent. Issouf Doumbia, leur porte-parole, appelle à une « victoire » dès le premier tour. Célestin Koala, coordonnateur adjoint du RHDP, assure une « participation massive ».

Les ministres Françoise Remarck et Laurent Tchagba, les maires François Amichia et Paulin Danho sont de la partie. La machine gouvernementale est en route. Le scrutin aura lieu samedi 25 octobre. D'ici là, les militants du RHDP doivent convaincre les hésitants, ceux qui n'ont pas encore tranché. À Abidjan, c'est cette bataille-là qui se joue vraiment.

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