Dimanche soir, peu avant 21 heures, Pascal Affi N'Guessan recevait des membres de sa famille à son domicile. Soudain, une douzaine de véhicules blindés de la gendarmerie et plusieurs cargos de police se sont déployés autour de sa résidence. Le dispositif est resté en place quatre heures durant. Aucun mandat n'a été présenté au Premier ministre et président du Front populaire ivoirien (FPI).
« Face à cette présence militaire non justifiée, le Président Pascal Affi N'Guessan est sorti de son domicile, avec des éléments de sa garde rapprochée, pour demander des explications », relate le communiqué publié samedi par le parti. Les hommes armés auraient tout simplement levé le dispositif sans un mot. Le FPI parle d'« actes d'intimidation » et de « violations des domiciles ».
« Face à cette présence militaire non justifiée, le Président Pascal Affi N'Guessan est sorti de son domicile, avec des éléments de sa garde rapprochée, pour demander des explications », relate le communiqué publié samedi par le parti. Les hommes armés auraient tout simplement levé le dispositif sans un mot. Le FPI parle d'« actes d'intimidation » et de « violations des domiciles ».
L'immunité parlementaire invoquée
Le parti d'Affi N'Guessan brandit l'argument juridique. « Le Front Populaire Ivoirien fait remarquer que la contrainte imposée, par la force publique à une personne à son domicile, sans justification légale, constitue une violation flagrante de sa liberté de circulation protégée par l'article 21 alinéa 1 de la Constitution », affirme la déclaration signée par le secrétaire général Barthélémy Iré Gnepa.
Le communiqué rappelle également qu'Affi N'Guessan, député à l'Assemblée nationale, « bénéficie d'une immunité parlementaire, prévue à l'article 92 alinéa 2 de la Constitution qu'il convient de protéger dans tout État de droit ». Un argument qui vise à embarrasser le pouvoir en place. Le FPI demande pourquoi des forces armées encerclent la maison d'un parlementaire sans ordre de justice.
Le communiqué rappelle également qu'Affi N'Guessan, député à l'Assemblée nationale, « bénéficie d'une immunité parlementaire, prévue à l'article 92 alinéa 2 de la Constitution qu'il convient de protéger dans tout État de droit ». Un argument qui vise à embarrasser le pouvoir en place. Le FPI demande pourquoi des forces armées encerclent la maison d'un parlementaire sans ordre de justice.
Un timing qui interroge
L'incident survient en pleine campagne présidentielle. Le scrutin du 25 octobre approche et les tensions ne cessent de monter depuis l'exclusion des leaders de l'opposition. Affi N'Guessan lui-même n'a pas pu déposer sa candidature, radié de la liste électorale comme Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam. Le Front commun PPA-CI/PDCI avait organisé une marche samedi à Abidjan, dispersée par les forces de l'ordre. Bilan : 237 arrestations.
« Le FPI condamne, avec la plus grande fermeté, cette tentative de musellement de son Président, les violations des domiciles et les arrestations arbitraires des membres de l'opposition », dénonce le communiqué. Le parti appelle « les démocrates ivoiriens et toutes les forces éprises de justice et de liberté à rester vigilants et mobilisés ».
Contacté, le ministère de l'Intérieur n'a pas souhaité commenter cette affaire dimanche. Le général Vagondo Diomandé, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, s'était exprimé samedi uniquement sur les 237 interpellations lors de la marche interdite. « Des jeunes totalement irresponsables », avait-il lâché à propos des manifestants. Aucun mot sur le dispositif déployé autour de la résidence d'Affi N'Guessan.
L'opposition multiplie les déclarations depuis le début de la campagne vendredi. Entre les affiches de Simone Gbagbo arrachées à Abidjan, les militants arrêtés et maintenant le blocus d'un député, le climat se tend de jour en jour. « Le FPI et son Président, Pascal Affi N'Guessan demeurent fermes dans l'engagement pour le respect de la Constitution, pour une Côte d'Ivoire libre, réconciliée et démocratique », conclut le communiqué.
Les 8,7 millions d'électeurs iront aux urnes dans douze jours. D'ici là, chaque incident risque d'alimenter la contestation d'un scrutin déjà jugé contestable par une partie de la classe politique.
« Le FPI condamne, avec la plus grande fermeté, cette tentative de musellement de son Président, les violations des domiciles et les arrestations arbitraires des membres de l'opposition », dénonce le communiqué. Le parti appelle « les démocrates ivoiriens et toutes les forces éprises de justice et de liberté à rester vigilants et mobilisés ».
Contacté, le ministère de l'Intérieur n'a pas souhaité commenter cette affaire dimanche. Le général Vagondo Diomandé, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, s'était exprimé samedi uniquement sur les 237 interpellations lors de la marche interdite. « Des jeunes totalement irresponsables », avait-il lâché à propos des manifestants. Aucun mot sur le dispositif déployé autour de la résidence d'Affi N'Guessan.
L'opposition multiplie les déclarations depuis le début de la campagne vendredi. Entre les affiches de Simone Gbagbo arrachées à Abidjan, les militants arrêtés et maintenant le blocus d'un député, le climat se tend de jour en jour. « Le FPI et son Président, Pascal Affi N'Guessan demeurent fermes dans l'engagement pour le respect de la Constitution, pour une Côte d'Ivoire libre, réconciliée et démocratique », conclut le communiqué.
Les 8,7 millions d'électeurs iront aux urnes dans douze jours. D'ici là, chaque incident risque d'alimenter la contestation d'un scrutin déjà jugé contestable par une partie de la classe politique.