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Retrait cartes électorales : la CEI appelle les électeurs à se mobiliser

Mardi 14 Octobre 2025

Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la CEI, a écumé les centres de distribution d'Abidjan le lundi 13 octobre 2025 pour vérifier le déroulement de l'opération.


Retrait cartes électorales : la CEI appelle les électeurs à se mobiliser © Crédit photo DR
Retrait cartes électorales : la CEI appelle les électeurs à se mobiliser © Crédit photo DR
Lundi 13 octobre 2025, le président de la CEI a chaussé ses baskets de terrain. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert s'est présenté dans les centres de distribution des cartes électorales d'Abidjan, stylo à la main et questions de vérification sur les lèvres. Le but était simple mais nécessaire : constater de visu l'organisation mise en place et relancer une machine qui patine depuis le départ de l'opération.

Car le constat s'impose : l'affluence reste timide. Depuis le lancement de cette phase cruciale de la préparation électorale, les centres ne désemplissent pas, contrairement à ce qu'on aurait pu espérer. Le président de la CEI a voulu y remédier en personne, conscient que chaque carte non retirée pose question à l'approche du scrutin du 25 octobre.

La CEI rassure sur l'organisation

Sur le terrain, Coulibaly-Kuibiert a trouvé le scénario qu'il espérait. « L'organisation est bien faite », a-t-il constaté devant les responsables des centres. Les agents, selon ses observations, sont « tous à leur place » et font preuve de dévouement. « J'ai vu des agents dévoués, engagés pour la mission », a-t-il déclaré.

Cette visite d'inspection avait aussi pour objectif de rassurer les Ivoiriens sur la fiabilité du processus. Dans un contexte où les tensions électorales restent palpables, la CEI tient à affirmer qu'elle contrôle la situation. Le président a notamment évoqué le problème des cartes endommagées signalé dans certains bureaux : « S'il y a des cartes qui sont détruites, la Commission électorale indépendante se charge immédiatement d'en éditer. Ceux dont les cartes ont été détruites n'ont pas à s'inquiéter ».

Mais le vrai message adressé par Coulibaly-Kuibiert visait directement les électeurs. Pas de détours diplomatiques : il faut venir chercher sa carte. L'argument juridique d'abord, basé sur l'article 5 du Code électoral. « C'est l'inscription sur la liste électorale qui vous confère la qualité d'électeur. Cette qualité est prouvée par la carte d'électeur », a-t-il expliqué.

Puis le message s'est fait plus personnel, presque pressant. « Pendant la distribution des cartes d'électeur, l'engouement qui a justifié votre inscription sur la liste électorale doit être le même quant au retrait de la carte d'électeur », a-t-il lancé. Traduction : vous vous êtes inscrits, maintenant finissez le travail.

Les conséquences du laisser-aller

Le président de la CEI s'est montré direct sur les implications d'un oubli ou d'une procrastination. Deux scrutins sont en jeu le 25 octobre. « Si vous ne venez pas retirer la carte d'électeur et que vous êtes intéressé par l'élection des députés, vous ne pourrez pas voter, puisque vous n'aurez pas votre carte d'électeur », a-t-il prévenu sèchement.

Même avertissement pour les élections sénatoriales. Il a cependant concédé que la carte n'est pas l'unique document accepté : « La carte d'électeur n'est pas le seul document. Mais si vous venez avec la carte d'électeur, on gagne du temps ». Un pragmatisme qui montre que le jour du vote, malgré tout, la CEI trouvera des solutions pour les retardataires.

Questionné sur la lenteur du démarrage, Coulibaly-Kuibiert n'a pas semblé inquiet. « C'est une pratique en Côte d'Ivoire. Généralement, les débuts des opérations sont toujours timides », a-t-il répondu, évoquant un phénomène récurrent. Il compte sur une accélération progressive à mesure que la date de l'élection se rapproche.

Reste que dix jours avant le scrutin, avec cinq candidats en lice dont le président sortant Alassane Ouattara, l'ex-Première dame Simone Ehivet et Jean-Louis Billon, chaque vote compte. La campagne électorale elle-même prend fin le 23 octobre, laissant deux jours avant le scrutin pour les derniers retirages de cartes. Le temps presse, et le message du patron de la CEI est entendu : ne pas oublier sa carte n'est pas un détail administratif, c'est une nécessité civique.

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