Pascal Affi N'Guessan ne compte pas reculer. Le président du Front populaire ivoirien (FPI) a publié un message sans équivoque sur sa page Facebook ce vendredi 10 octobre, quelques heures après la publication d'un arrêté préfectoral interdisant toute marche à Abidjan pour le lendemain. « Un arrêté préfectoral illégal n'est pas opposable aux droits constitutionnels d'un peuple », a martelé l'ex-Premier ministre. Une déclaration qui sonne comme un défi lancé aux autorités, au deuxième jour de la campagne présidentielle.
Le préfet du département d'Abidjan, M. Andjou Koua, préfet hors grade, a signé l'arrêté qui interdit « toute marche le 11 octobre 2025 sur toute l'étendue du territoire du département d'Abidjan ». Le document précise qu'« aucune marche n'a été déclarée pour se tenir à la date du 11 octobre 2025 à Abidjan ». La préfecture justifie cette mesure par « les informations relayées sur les réseaux sociaux faisant état de marche le 11 octobre 2025 » et « la nécessité de maintenir l'ordre public en cette période de campagne pour l'élection présidentielle ».
Le préfet du département d'Abidjan, M. Andjou Koua, préfet hors grade, a signé l'arrêté qui interdit « toute marche le 11 octobre 2025 sur toute l'étendue du territoire du département d'Abidjan ». Le document précise qu'« aucune marche n'a été déclarée pour se tenir à la date du 11 octobre 2025 à Abidjan ». La préfecture justifie cette mesure par « les informations relayées sur les réseaux sociaux faisant état de marche le 11 octobre 2025 » et « la nécessité de maintenir l'ordre public en cette période de campagne pour l'élection présidentielle ».
Une marche reportée puis interdite
Cette mobilisation du Front commun PPA-CI/PDCI, qui regroupe les deux principaux partis de l'opposition, avait été initialement fixée au 4 octobre 2025. La préfecture d'Abidjan l'avait déjà annulée à cette date. Le lendemain, les organisateurs avaient décidé de la reporter au samedi 11 octobre 2025, en pleine campagne électorale. Une nouvelle qui n'a manifestement pas plu aux autorités administratives.
L'avocate Habiba Touré, porte-parole du Front commun PPA-CI/PDCI, avait pourtant assuré dans une note diffusée ce vendredi que cette « marche pour la démocratie, la justice et la paix du 4 octobre 2025, reportée au samedi 11 octobre 2025, aura bien lieu ». Elle avait même précisé les détails pratiques : « Le lieu de rassemblement était le Rond-point de l'église Saint-Jean Cocody, dès 8h00 » avec un itinéraire passant par « le Boulevard Latrille, le Rond-point de l'église Saint Jean jusqu'au Carrefour Sococé Deux Plateaux », dans l'Est d'Abidjan.
L'avocate Habiba Touré, porte-parole du Front commun PPA-CI/PDCI, avait pourtant assuré dans une note diffusée ce vendredi que cette « marche pour la démocratie, la justice et la paix du 4 octobre 2025, reportée au samedi 11 octobre 2025, aura bien lieu ». Elle avait même précisé les détails pratiques : « Le lieu de rassemblement était le Rond-point de l'église Saint-Jean Cocody, dès 8h00 » avec un itinéraire passant par « le Boulevard Latrille, le Rond-point de l'église Saint Jean jusqu'au Carrefour Sococé Deux Plateaux », dans l'Est d'Abidjan.
Un bras de fer en pleine campagne
La confrontation entre l'opposition et les autorités intervient dans un contexte politique explosif. La campagne pour l'élection présidentielle du 25 octobre 2025 a démarré ce vendredi 10 octobre à minuit. Elle durera quatorze jours jusqu'au jeudi 23 octobre à minuit. Mais le climat reste tendu depuis l'invalidation des candidatures des principaux leaders de l'opposition. Un épisode qui a déjà alimenté les tensions dans le pays.
Le Front commun PPA-CI/PDCI entend visiblement maintenir la pression sur le pouvoir malgré les interdictions successives. La réaction tranchante d'Affi N'Guessan témoigne d'une opposition qui refuse de plier. L'ancien chef du gouvernement invoque les « droits constitutionnels d'un peuple » face à ce qu'il qualifie d'arrêté « illégal ». Une position qui pourrait transformer la journée de samedi en test pour les deux camps.
Le Front commun PPA-CI/PDCI entend visiblement maintenir la pression sur le pouvoir malgré les interdictions successives. La réaction tranchante d'Affi N'Guessan témoigne d'une opposition qui refuse de plier. L'ancien chef du gouvernement invoque les « droits constitutionnels d'un peuple » face à ce qu'il qualifie d'arrêté « illégal ». Une position qui pourrait transformer la journée de samedi en test pour les deux camps.
Que va-t-il se passer samedi ?
La question brûle toutes les lèvres à Abidjan : l'opposition tentera-t-elle de maintenir sa marche malgré l'interdiction ? Les déclarations d'Habiba Touré et Pascal Affi N'Guessan laissent penser que oui. Reste à savoir comment les forces de l'ordre réagiront si des manifestants se présentent samedi matin au Rond-point de l'église Saint-Jean de Cocody. La préfecture a clairement signifié son refus, invoquant le maintien de l'ordre public.
Cette épreuve de force survient à un moment délicat. Les quatorze jours de campagne qui s'ouvrent doivent permettre aux candidats de présenter leurs projets aux Ivoiriens. Mais le bras de fer entre pouvoir et opposition risque d'occuper le devant de la scène politique. La journée du 11 octobre dira si l'opposition passera outre l'interdiction ou si elle trouvera une autre forme de mobilisation pour faire entendre sa voix.
Cette épreuve de force survient à un moment délicat. Les quatorze jours de campagne qui s'ouvrent doivent permettre aux candidats de présenter leurs projets aux Ivoiriens. Mais le bras de fer entre pouvoir et opposition risque d'occuper le devant de la scène politique. La journée du 11 octobre dira si l'opposition passera outre l'interdiction ou si elle trouvera une autre forme de mobilisation pour faire entendre sa voix.