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Résultats présidentielle 2025 au Cameroun : Issa Tchiroma Bakary revendique la victoire

Mardi 14 Octobre 2025

Issa Tchiroma Bakary a revendiqué le 14 octobre la victoire à la présidentielle 2025 au Camerounais face au président sortant Paul Biya, 92 ans au pouvoir depuis 43 ans. Les résultats officiels ne seront proclamés que mi-octobre.


Résultats présidentielle 2025 au Cameroun : Issa Tchiroma Bakary revendique la victoire  © Crédit photo DR
Résultats présidentielle 2025 au Cameroun : Issa Tchiroma Bakary revendique la victoire © Crédit photo DR
Les résultats officiels de la présidentielle 2025 au Cameroun attendus. Pour la première fois depuis des décennies, une élection camerounaise ne semble pas jouée d'avance. Dimanche 12 octobre, quelque 8 millions de Camerounais se sont rendus aux urnes pour choisir entre Paul Biya et un homme de 79 ans venu de l'intérieur du système. Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre et porte-parole du gouvernement, a osé ce que peu ont tenté : demander des comptes au vieux président de la République. Et depuis lundi, il crie victoire.

"Notre victoire est claire. Elle doit être respectée", a lancé l'ancien ministre mardi sur Facebook. Un signal envoyé au régime Biya qui règne sans partage depuis quatre décennies. Tchiroma a même menacé : si les résultats ne sont pas acceptés, le Cameroun plongera dans "un tourment". Paroles fortes dans un pays où la contestation électorale se termine généralement en prison.

L'engouement inattendu

Ce qui surprend les observateurs, c'est que la machine électorale camerounaise n'a pas écrasé facilement son challenger. Pendant trois semaines, Tchiroma a rassemblé des foules importantes à travers le pays. Dans le quartier de la Briqueterie à Yaoundé, dimanche soir, ses partisans scandaient "Au revoir Paul Biya, Tchiroma arrive". À Garoua, sa ville forte dans le nord, des échauffourées ont même opposé ses militants aux forces de l'ordre.

L'équipe Tchiroma n'a pas commis l'erreur de Kamto en 2018, qui s'était proclamé vainqueur prématurément avant d'être arrêté. Le candidat de ce mardi revendique sur la base de documents. Son équipe assure avoir placé des observateurs dans 90% des bureaux de vote et avoir compilé les procès-verbaux région par région. Il promet de publier "un rapport détaillé" de ces résultats, transformant le scrutin en bataille de chiffres et de transparence.

C'est un coup politique habile. Le Conseil constitutionnel ne proclamera les résultats officiels qu'avant le 26 octobre, soit deux semaines après le vote. Un délai qui laisse du temps pour que les rumeurs circulent, que les résultats soient contestés. Le gouvernement a d'ailleurs rappelé que "c'est la ligne rouge à ne pas franchir" que de proclamer le résultat avant la Cour constitutionnelle. Le ministre de l'Administration territoriale Paul Atanga Nji a même dû clarifier la règle en conférence de presse.

Le poids de 43 ans de pouvoir

À 92 ans, Paul Biya brigue son 8e mandat. Il est plus vieux chef d'État en fonction au monde. Depuis 1982, il a remporté chaque élection avec des scores dépassant les 70%. Mais les chiffres de ces deux dernières décennies commencent à intriguer. Aucune publication du taux de participation dimanche : absence étrange dans un scrutin que le pouvoir sortant affirme dominer.

Tchiroma, lui, ne demande pas la révolution. Dans sa vidéo de cinq minutes mardi, "ému" selon ses observateurs, il parle d'une "victoire écrasante" et d'une "sanction claire du régime en place". Son programme : trois à cinq ans de transition pour "reconstruire" un pays qu'il juge "détruit". Il reconnaît même ses torts passés, présentant ses excuses pour avoir nié "l'existence d'un problème anglophone" quand il était porte-parole du gouvernement.

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