
PPA-CI, Laurent Gbagbo réunit d'urgence son conseil stratégie et politique ce 15 octobre © Crédit photo DR
Laurent Gbagbo a convoqué une réunion du Conseil Stratégie et Politique (CSP) du PPA-CI pour ce mercredi 15 octobre, à 10 heures, dans son cabinet d'Attoban. La rencontre intervient dans un climat politique explosif, trois jours après l'arrestation de 237 manifestants lors d'une marche de l'opposition interdite par les autorités. Cette session, élargie aux présidents des organes du parti, rassemble le cercle rapproché de l'ancien chef d'État, dont les candidats ont été écartés de la présidentielle du 25 octobre.
La convocation, signée par le directeur de cabinet Ackah Auguste Emmanuel, inclut les têtes pensantes du mouvement : la présidente du Comité de contrôle, celle de l'École du Parti, ainsi que les présidents du Conseil de Discipline, de l'Inspection Générale et du Conseil Politique Permanent. La mise en place est prévue dès 9h30, signe que les discussions promettent d'être denses. Les observateurs y voient une volonté de coordination face à la répression qui frappe le Front commun PPA-CI/PDCI depuis plusieurs jours.
La convocation, signée par le directeur de cabinet Ackah Auguste Emmanuel, inclut les têtes pensantes du mouvement : la présidente du Comité de contrôle, celle de l'École du Parti, ainsi que les présidents du Conseil de Discipline, de l'Inspection Générale et du Conseil Politique Permanent. La mise en place est prévue dès 9h30, signe que les discussions promettent d'être denses. Les observateurs y voient une volonté de coordination face à la répression qui frappe le Front commun PPA-CI/PDCI depuis plusieurs jours.
Un sommet en pleine tourmente
Le timing de cette réunion n'a rien d'anodin. Samedi dernier, le général Vagondo Diomandé, ministre de l'Intérieur, annonçait l'interpellation de 237 personnes lors d'affrontements à Blockhaus et Angré. « Des jeunes totalement irresponsables », lâchait-il sans détour. Dimanche, le PPA-CI dénonçait « un raid militaire » au domicile de Noël Akossi Bendjo, vice-président du PDCI, mené par « des individus encagoulés, lourdement armés ». La résidence de Pascal Affi N'Guessan, patron du FPI, était également encerclée.
Dans ce contexte explosif, la réunion du CSP devrait définir la stratégie du parti face à ce que Gbagbo qualifie de « régime autoritaire et liberticide ». Le Front commun appelle d'ailleurs ses militants à « continuer de marcher, tous les jours, sans violence », en portant du orange. Une consigne de résistance pacifique qui défie ouvertement les interdictions préfectorales. « Si on a si bien gouverné pendant 15 ans, on n'est pas obligé de réprimer l'opposition », ironisait lundi Tidjane Thiam, le président du PDCI dont la candidature a été invalidée.
Dans ce contexte explosif, la réunion du CSP devrait définir la stratégie du parti face à ce que Gbagbo qualifie de « régime autoritaire et liberticide ». Le Front commun appelle d'ailleurs ses militants à « continuer de marcher, tous les jours, sans violence », en portant du orange. Une consigne de résistance pacifique qui défie ouvertement les interdictions préfectorales. « Si on a si bien gouverné pendant 15 ans, on n'est pas obligé de réprimer l'opposition », ironisait lundi Tidjane Thiam, le président du PDCI dont la candidature a été invalidée.
La riposte s'organise à Attoban
Les cadres du PPA-CI réunis mercredi devront trancher plusieurs questions brûlantes : maintenir ou non la pression dans la rue, adapter le discours face à la répression, préparer l'après-scrutin du 25 octobre. « L'houphouetisme, c'est le dialogue, c'est la paix », martelait Thiam dans un entretien posté sur les réseaux sociaux, regrettant que ces valeurs aient disparu du paysage politique ivoirien. Des mots qui résonnent comme un appel au pouvoir, mais aussi comme une ligne directrice pour l'opposition.
Le cabinet d'Attoban, devenu le QG stratégique de Gbagbo depuis son retour au pays, accueillera donc une séance qui pourrait redéfinir les contours de la contestation. Avec 237 arrestations dans les pattes du régime et une campagne présidentielle sans ses principaux opposants, le PPA-CI joue gros. Les militants attendent des consignes claires, entre radicalisation du mouvement et maintien d'une ligne pacifique. La réponse tombera peut-être dès mercredi soir, quand les portes du conseil se rouvriront sur un pays au bord du basculement.
Le cabinet d'Attoban, devenu le QG stratégique de Gbagbo depuis son retour au pays, accueillera donc une séance qui pourrait redéfinir les contours de la contestation. Avec 237 arrestations dans les pattes du régime et une campagne présidentielle sans ses principaux opposants, le PPA-CI joue gros. Les militants attendent des consignes claires, entre radicalisation du mouvement et maintien d'une ligne pacifique. La réponse tombera peut-être dès mercredi soir, quand les portes du conseil se rouvriront sur un pays au bord du basculement.