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Damana Adia Pickas du PPA-CI arrêté

Mercredi 5 Novembre 2025

Damana Adia Pickas a été arrêté le 4 novembre 2025 à Bingerville par la police nationale, accusé d'avoir appelé au renversement des institutions ivoiriennes.


Damana Adia Pickas du PPA-CI arrêté © Crédit photo DR
Damana Adia Pickas du PPA-CI arrêté © Crédit photo DR
L'arrestation de Damana Adia Pickas, vice-président du PPA-CI, 4 novembre 2025 à Bingerville, marque un nouveau tournant dans les tensions politiques qui secouent la Côte d'Ivoire depuis plusieurs semaines. Le procureur de la République près le Tribunal de première instance d'Abidjan, Koné Braman Oumar, justifie cette interpellation par des « appels à l'insurrection populaire et au renversement des institutions ».

Les faits reprochés au cadre du PPA-CI remontent à la marche interdite du 11 octobre dernier. « Depuis l'interdiction de cette manifestation, certains acteurs politiques, dont Damana Adia Pickas, ont appelé à l'insurrection populaire », a déclaré le magistrat. Ces déclarations, relayées sur les réseaux sociaux et lors de meetings, auraient directement contribué aux violences observées sur le territoire national.

Des violences à travers le pays

Le Parquet dresse un bilan alarmant des événements survenus ces dernières semaines. Les attroupements, armés ou non, se sont multipliés dans plusieurs régions du pays, provoquant « des violences graves, des assassinats, des attaques armées, des destructions et incendies de biens publics et privés », selon les termes du procureur.

Le matériel électoral n'a pas été épargné. Des bureaux de vote ont été saccagés, des urnes détruites, entravant le bon déroulement de la présidentielle du 25 octobre. « Ces attroupements ont occasionné des actes de violence portant atteinte à la sécurité nationale », a insisté Koné Braman Oumar, qui promet que « ces infractions ne resteront pas impunies ».

Le PPA-CI maintient la pression

L'arrestation de Damana Adia Pickas intervient dans un contexte explosif. Le parti d'opposition avait convoqué, mardi 28 octobre, une réunion extraordinaire de son secrétariat général. À l'issue de cette rencontre, le PPA-CI a lancé un appel à manifester ce samedi 8 novembre « pour protester contre les massacres de populations civiles et exiger la libération de tous les prisonniers politiques ».

Un arrêté conjoint des ministères de la Défense et de l'Intérieur interdit pourtant toute manifestation depuis le 17 octobre, et ce pour deux mois. Seuls les meetings électoraux restent autorisés. Le bras de fer entre l'opposition et le pouvoir s'intensifie, alors que les législatives du 27 décembre approchent. Tous les regards sont désormais tournés vers la suite judiciaire de cette affaire et la réaction du PPA-CI face à cette nouvelle arrestation dans ses rangs.

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