Violence à Yopougon, Dia Houphouët dénonce une "manœuvre" avant la marche du 9 août du front commun PPA-CI - PDCI

Yohou Dia Houphouët réagit suite aux attaques sur Yopougon survenus dans la nuit du 1er au 2 août 2025. Dans un communiqué publié ce samedi, l'élu du PDCI-RDA établit un lien direct entre ces violences et la marche nationale organisée par le Front Commun pour le 9 août prochain à Treichville.

"Il est clair que ces manœuvres cherchent à semer la peur et à dissuader les militants du PDCI, du PPA-CI et plus largement le peuple ivoirien de participer massivement à la marche nationale", affirme l'honorable Yohou Dia Houphouët Augustin dans sa déclaration officielle.

Le bilan des violences reste lourd selon le député : "Un blessé grave, victime de coups de machette ; Un bus de la SOTRA incendié ; Un véhicule de police caillassé". Ces incidents ont "profondément choqué la population" du quartier Toits Rouges, pourtant situé "proche d'une cité policière et d'une brigade de gendarmerie".

L'élu établit une chronologie politique troublante. Ces violences interviennent "à un moment particulièrement sensible pour notre pays", soit une semaine avant la mobilisation de l'opposition contre "la décision injuste de radiation du Président Thiam de la liste électorale".

Le député de Yopougon développe sa thèse de la provocation organisée. "Depuis l'annonce de la décision injuste de radiation du Président Thiam de la liste électorale, de nombreuses activités pacifiques notamment des marches ont été organisées sur l'ensemble du territoire national par nos partis, sans qu'aucun incident ne soit signalé", souligne-t-il.

Cette comparaison avec les précédentes manifestations de l'opposition renforce sa conviction d'une manipulation. "Tout s'est toujours déroulé dans le calme et la discipline", insiste Yohou Dia Houphouët, suggérant que la violence de Yopougon tranche avec l'habituelle sérénité des rassemblements du Front Commun.

Le timing des violences interpelle également l'élu. Survenues exactement une semaine avant la marche du 9 août, elles visent selon lui à "dissuader" la participation populaire à cette mobilisation politique d'envergure nationale. Cette lecture stratégique des événements révèle les tensions préélectorales qui montent en Côte d'Ivoire.

Face à ces pressions supposées, le député adopte un discours de résistance. "J'en appelle donc à la sérénité, à la vigilance et au courage de tous nos militants et sympathisants, ainsi qu'à l'ensemble des Ivoiriens. Ne cédons ni à la provocation ni à l'intimidation", lance-t-il à ses troupes.

Cet appel au courage politique s'accompagne d'une exhortation à maintenir la mobilisation : "Restons mobilisés et déterminés". Le message est clair : les violences de Yopougon ne doivent pas entamer la détermination de l'opposition à manifester massivement le 9 août prochain.

Yohou Dia Houphouët exprime également "sa vive indignation face à ces actes inqualifiables" et "sa solidarité avec la victime blessée". Cette dimension humaine de sa déclaration vise à rassembler au-delà des clivages partisans sur la condamnation de la violence politique.

Le député hausse le ton concernant l'enquête judiciaire. "J'invite les autorités sécuritaires et judiciaires à diligenter une enquête sérieuse et impartiale, afin de retrouver les auteurs et les commanditaires de ces actes", réclame-t-il dans son communiqué.

Cette demande d'identification des "commanditaires" révèle sa conviction que les violences dépassent le simple fait divers criminel. Pour l'élu, il s'agit d'une opération organisée dont les véritables responsables restent dans l'ombre. "L'origine de ces violences reste, pour l'instant, inconnue", reconnaît-il néanmoins.

Yohou Dia Houphouët interpelle aussi les autorités sur leurs obligations régaliennes. "J'exhorte les autorités compétentes à jouer pleinement leur rôle en renforçant la sécurité des personnes et des biens, surtout en cette période préélectorale où la vigilance doit être maximale", plaide le député.