Le mouvement Trop c'est Trop de Laurent Gbagbo prend forme dans l'opposition ivoirienne. Ce 19 juin 2025, l'ancien président a orchestré une double cérémonie historique au cabinet présidentiel. D'un côté, la signature d'une déclaration commune entre le PPA-CI et le PDCI-RDA. De l'autre, la présentation officielle du mouvement citoyen "Trop c'est Trop" lancé depuis le 26 mai.
Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI, a planté le décor : "Nous allons procéder tout à l'heure à la signature des documents que nous avons appelés la déclaration PPA-CI, PDCI". Cette alliance stratégique vise à contrer ce que l'opposition qualifie d'exclusions systématiques du processus électoral.
Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI, a planté le décor : "Nous allons procéder tout à l'heure à la signature des documents que nous avons appelés la déclaration PPA-CI, PDCI". Cette alliance stratégique vise à contrer ce que l'opposition qualifie d'exclusions systématiques du processus électoral.
5 points pour les revendications
La déclaration commune fixe des objectifs concrets. Premier point : "Remettre sur la liste électorale le président Laurent Gbagbo, le président Tidiane Thiam, le premier ministre Guillaume Soro ainsi que monsieur Charles Blé Goudé et Noël Akossi Bengio". Cette exigence constitue le préalable à toute participation électorale.
L'opposition réclame également une révision de la liste électorale avant octobre 2025, conformément au budget voté. "Procéder à un audit de la liste électorale qui présente de nombreuses anomalies", précise le texte lu par l'honorable Bredoumé Soumaïla, porte-parole du PDCI-RDA.
La réforme de la Commission électorale figure parmi les priorités. Les deux partis exigent "une plus grande transparence, indépendance de l'institution et une proclamation des résultats plus sécurisée bureau de vote par bureau de vote". Un comité paritaire sera mis en place pour préparer les actions du front commun.
L'opposition réclame également une révision de la liste électorale avant octobre 2025, conformément au budget voté. "Procéder à un audit de la liste électorale qui présente de nombreuses anomalies", précise le texte lu par l'honorable Bredoumé Soumaïla, porte-parole du PDCI-RDA.
La réforme de la Commission électorale figure parmi les priorités. Les deux partis exigent "une plus grande transparence, indépendance de l'institution et une proclamation des résultats plus sécurisée bureau de vote par bureau de vote". Un comité paritaire sera mis en place pour préparer les actions du front commun.
Tidiane Thiam mobilise depuis l'étranger
Depuis l'étranger, le président du PDCI-RDA Tidiane Thiam a livré un message fort par visioconférence. "2025 est une année importante pour notre pays. En effet, c'est une année où toutes les Ivoiriennes, tous les Ivoiriens, devraient avoir l'opportunité de choisir librement", a-t-il déclaré.
Thiam pointe quatre dysfonctionnements : une commission électorale dominée par l'exécutif à 97,5%, le refus d'une révision de la liste électorale malgré 943 000 nouveaux inscrits en 2024, une liste comportant "trop d'erreurs", et "l'exclusion systématique de leaders politiques".
"On nous dit c'est fini, tout est joué, vous êtes éliminés. Moi je dis au contraire tout commence, tout commence aujourd'hui", a affirmé le président du PDCI. Il établit un parallèle avec les pays stables de la région : "Ghana, Libéria, Sénégal" qui ont connu "une alternance acceptée de tous".
Thiam pointe quatre dysfonctionnements : une commission électorale dominée par l'exécutif à 97,5%, le refus d'une révision de la liste électorale malgré 943 000 nouveaux inscrits en 2024, une liste comportant "trop d'erreurs", et "l'exclusion systématique de leaders politiques".
"On nous dit c'est fini, tout est joué, vous êtes éliminés. Moi je dis au contraire tout commence, tout commence aujourd'hui", a affirmé le président du PDCI. Il établit un parallèle avec les pays stables de la région : "Ghana, Libéria, Sénégal" qui ont connu "une alternance acceptée de tous".
Le mouvement "Trop c'est Trop" structure sa base
Laurent Gbagbo a présenté l'architecture du mouvement citoyen. Le comité de pilotage, organe stratégique, "définit les grandes lignes politiques, sociales et idéologiques du mouvement". Il rassemble des personnalités du PPA-CI, du PIT, du RPCI et des leaders d'opinion comme l'artiste Serge Cassis.
Le comité opérationnel, coordonné par Damana Adia Picasse, assure la mise en œuvre sur le terrain. Ses missions incluent la mobilisation pour "la justice sociale et le respect strict de la Constitution", l'animation des cellules locales et la gestion de la communication.
"Depuis plus d'un mois, nous avons écouté les voix, les souffrances, les ressentis des populations", témoigne Sébastien Dano Djédjé. Le mouvement revendique déjà "près de 38 organisations politiques et associatives" adhérentes.
Des témoignages poignants ont illustré les difficultés vécues : les 322 ex-agents déflattés de la RTI depuis 2011, les déguerpis de Gesko, les victimes de l'opération Licorne. Ces voix incarnent le "ras-le-bol" que veut porter le mouvement vers octobre 2025.
Le comité opérationnel, coordonné par Damana Adia Picasse, assure la mise en œuvre sur le terrain. Ses missions incluent la mobilisation pour "la justice sociale et le respect strict de la Constitution", l'animation des cellules locales et la gestion de la communication.
"Depuis plus d'un mois, nous avons écouté les voix, les souffrances, les ressentis des populations", témoigne Sébastien Dano Djédjé. Le mouvement revendique déjà "près de 38 organisations politiques et associatives" adhérentes.
Des témoignages poignants ont illustré les difficultés vécues : les 322 ex-agents déflattés de la RTI depuis 2011, les déguerpis de Gesko, les victimes de l'opération Licorne. Ces voix incarnent le "ras-le-bol" que veut porter le mouvement vers octobre 2025.