
Après le verdict du procès Tidjane Thiam, PDCI - Valérie Yapo : qui sont les véritables gagnants et perdants ? © Crédit photo DR
Le verdict du procès opposant Valérie Yapo au PDCI-RDA et à son président Tidjane Thiam a été rendu le 22 mai 2025 par le tribunal d'Abidjan. La justice a rejeté la majorité des demandes formulées par la militante dissidente, tout en lui accordant l'annulation de sa sanction d'exclusion temporaire. Cette décision, susceptible d'appel, dessine une nouvelle configuration au sein du parti historique ivoirien.
Me Ange Rodrigue Dadje, avocat de Tidjane Thiam, n'a pas caché sa satisfaction à la sortie de l'audience : « En somme, Valérie Apo a été déboutée de 4 sur 5 de ses demandes. Donc j'estime qu'elle a perdu le procès au profit du PDCI-RDA. » Il a précisé que le tribunal avait rejeté les demandes d'annulation de l'élection de Tidjane Thiam, d'annulation des organes mis en place sous sa présidence, de suspension de leurs activités et de nomination d'un administrateur provisoire.
Me Ange Rodrigue Dadje, avocat de Tidjane Thiam, n'a pas caché sa satisfaction à la sortie de l'audience : « En somme, Valérie Apo a été déboutée de 4 sur 5 de ses demandes. Donc j'estime qu'elle a perdu le procès au profit du PDCI-RDA. » Il a précisé que le tribunal avait rejeté les demandes d'annulation de l'élection de Tidjane Thiam, d'annulation des organes mis en place sous sa présidence, de suspension de leurs activités et de nomination d'un administrateur provisoire.
Yapo et Thiam : deux lectures opposées du verdict
Pour le PDCI-RDA et son président, ce verdict constitue une victoire nette qui confirme la légitimité des instances dirigeantes. La seule concession accordée à Valérie Yapo – sa réintégration au sein du parti – était déjà effective avant même le jugement, selon Me Dadje : « Finalement, le tribunal a estimé qu'elle devait annuler la sanction de Valérie Apo, ce que nous avions déjà fait. »
Valérie Yapo, de son côté, considère également avoir remporté une victoire : « Je suis heureuse parce que j'avais demandé d'être réintégrée. La justice vient de me faire droit et je suis réintégrée officiellement en tant que membre du groupe politique. » Elle a annoncé son intention de retourner immédiatement à la maison du parti : « Je vous donne rendez-vous tout à l'heure à la maison du PDCI-RDA. »
La militante a également évoqué une démission antérieure de Tidjane Thiam comme preuve de ses allégations : « Le fait qu'il démissionne, déjà, il démissionne, il me donne raison. C'est ce que la juge a dit. J'ai raison sur tout ce qui a été dit. » Elle a qualifié cette démission de « démission à vœux », suggérant qu'il s'agissait d'une manœuvre tactique pour contourner ses accusations.
Valérie Yapo, de son côté, considère également avoir remporté une victoire : « Je suis heureuse parce que j'avais demandé d'être réintégrée. La justice vient de me faire droit et je suis réintégrée officiellement en tant que membre du groupe politique. » Elle a annoncé son intention de retourner immédiatement à la maison du parti : « Je vous donne rendez-vous tout à l'heure à la maison du PDCI-RDA. »
La militante a également évoqué une démission antérieure de Tidjane Thiam comme preuve de ses allégations : « Le fait qu'il démissionne, déjà, il démissionne, il me donne raison. C'est ce que la juge a dit. J'ai raison sur tout ce qui a été dit. » Elle a qualifié cette démission de « démission à vœux », suggérant qu'il s'agissait d'une manœuvre tactique pour contourner ses accusations.
Les implications politiques à moyen terme
L'analyse des véritables gagnants et perdants de cette bataille judiciaire dépasse le simple cadre du verdict. Sur le plan strictement juridique, le PDCI-RDA et Tidjane Thiam sortent renforcés, avec une confirmation de la légitimité des organes dirigeants et le rejet de la demande d'administration provisoire. Me Dadje l'a souligné avec une pointe d'ironie : « Pour toutes les personnes qui rêvaient de voir le PDCI sous administration provisoire décidée par la justice, c'est bien dommage parce que la justice a refusé. »
Pour Valérie Yapo, la réintégration officielle au parti représente un gain symbolique, mais la défaite sur les autres fronts limite considérablement sa capacité d'action. Sa position reste fragilisée, même si elle conserve son statut de membre du bureau politique : « Je suis membre du bureau politique, je reste membre du bureau politique. »
Le tribunal a également rejeté sa demande de dommages et intérêts, même symboliques, ce qu'elle a tenté de minimiser : « Le franc symbolique, c'est juste pour question d'honneur. Et je n'avais pas déposé de pièces quand je l'ai dit de façon verbale. »
Pour Valérie Yapo, la réintégration officielle au parti représente un gain symbolique, mais la défaite sur les autres fronts limite considérablement sa capacité d'action. Sa position reste fragilisée, même si elle conserve son statut de membre du bureau politique : « Je suis membre du bureau politique, je reste membre du bureau politique. »
Le tribunal a également rejeté sa demande de dommages et intérêts, même symboliques, ce qu'elle a tenté de minimiser : « Le franc symbolique, c'est juste pour question d'honneur. Et je n'avais pas déposé de pièces quand je l'ai dit de façon verbale. »
Un parti entre réconciliation et fractures persistantes
L'avenir des relations entre Valérie Yapo et Tidjane Thiam reste incertain. Interrogée sur une éventuelle collaboration avec le président du parti, la militante s'est montrée évasive : « Je ne sais pas encore. Parce que franchement, comme l'a dit l'avocat, il y a beaucoup de choses qui se sont dites qui n'étaient même pas vraies. Et M. Tidjane Thiam lui-même n'a pas dénoncé ça. »
Elle a notamment reproché au président du PDCI-RDA de n'avoir pas condamné les attaques personnelles dont elle estime avoir été victime : « Quand des vice-présidentes font des conférences pour m'injurier jusque dans mon intimité, il n'a pas condamné, il a laissé faire. Même quand les cybermilitants attaquent, il n'a pas condamné. »
Cette affaire révèle les fractures profondes qui traversent le PDCI-RDA, à un moment où le parti historique ivoirien tente de se repositionner sur l'échiquier politique national. La question de l'unité du parti après ce verdict reste entière, d'autant que Valérie Yapo a conclu par une formule sibylline : « Le reste, on verra bien. »
Le verdict du 22 mai 2025 clôt un chapitre judiciaire mais laisse ouvert le livre des luttes internes au PDCI-RDA. Si Tidjane Thiam peut revendiquer une victoire juridique, la réintégration de Valérie Yapo maintient au sein même du parti une voix dissidente dont l'influence future dépendra de sa capacité à fédérer d'autres mécontents. Dans ce jeu d'échecs politique, le véritable perdant pourrait être le PDCI-RDA lui-même si ces divisions persistent à l'approche des prochaines échéances électorales.
Elle a notamment reproché au président du PDCI-RDA de n'avoir pas condamné les attaques personnelles dont elle estime avoir été victime : « Quand des vice-présidentes font des conférences pour m'injurier jusque dans mon intimité, il n'a pas condamné, il a laissé faire. Même quand les cybermilitants attaquent, il n'a pas condamné. »
Cette affaire révèle les fractures profondes qui traversent le PDCI-RDA, à un moment où le parti historique ivoirien tente de se repositionner sur l'échiquier politique national. La question de l'unité du parti après ce verdict reste entière, d'autant que Valérie Yapo a conclu par une formule sibylline : « Le reste, on verra bien. »
Le verdict du 22 mai 2025 clôt un chapitre judiciaire mais laisse ouvert le livre des luttes internes au PDCI-RDA. Si Tidjane Thiam peut revendiquer une victoire juridique, la réintégration de Valérie Yapo maintient au sein même du parti une voix dissidente dont l'influence future dépendra de sa capacité à fédérer d'autres mécontents. Dans ce jeu d'échecs politique, le véritable perdant pourrait être le PDCI-RDA lui-même si ces divisions persistent à l'approche des prochaines échéances électorales.