Menu

Procès contre Thiam et le PDCI : Valérie Yapo déboutée de 4 demandes sur 5

Jeudi 22 Mai 2025

Le tribunal d'Abidjan a rendu son verdict le 22 mai 2025 dans l'affaire opposant Valérie Yapo au PDCI-RDA. La justice a rejeté la majorité des demandes visant Tidjane Thiam.


Procès contre Thiam et le PDCI : Valérie Yapo déboutée de 4 demandes sur 5 © Crédit photo DR
Procès contre Thiam et le PDCI : Valérie Yapo déboutée de 4 demandes sur 5 © Crédit photo DR
Le feuilleton judiciaire opposant Valérie Yapo au Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA) a connu son épilogue le 22 mai 2025. Le tribunal d'Abidjan a débouté la militante dissidente de quatre de ses cinq demandes, confortant ainsi la position de Tidjane Thiam à la tête du parti historique ivoirien. Seule l'annulation de la sanction d'exclusion temporaire a été accordée à la plaignante.

Cette décision met fin à une procédure contentieuse qui a occupé la scène politique ivoirienne depuis plusieurs mois. Me Ange Rodrigue Dadje, avocat de Tidjane Thiam, n'a pas caché sa satisfaction à la sortie de l'audience : « En somme, Valérie Apo a été déboutée de 4 sur 5 de ses demandes. Donc j'estime qu'elle a perdu le procès au profit du PDCI-RDA. »

Les demandes rejetées par le tribunal

La plainte déposée par Valérie Yapo comportait cinq requêtes principales, comme l'a détaillé Me Dadje : « Valérie Apo a demandé 5 choses. Elle a demandé qu'on annule la sanction qui l'a exclue temporairement. Elle a demandé qu'on annule l'élection du président Thiam. Elle a demandé qu'on annule les organes que le président Thiam a mis en place. Elle a demandé qu'on suspende leurs activités et qu'on désigne un administrateur provisoire. »

Le tribunal a rejeté catégoriquement les quatre dernières demandes, jugeant qu'elles manquaient de fondement juridique. La contestation de l'élection de Tidjane Thiam à la présidence du parti n'a pas été retenue, pas plus que la demande d'annulation des organes mis en place sous sa direction. La nomination d'un administrateur provisoire, qui aurait constitué une intervention directe de la justice dans le fonctionnement interne du parti, a également été écartée.

Une seule demande acceptée mais déjà appliquée

La seule demande accordée à Valérie Yapo concerne l'annulation de sa sanction d'exclusion temporaire du parti. Toutefois, selon les déclarations de l'avocat de Tidjane Thiam, cette décision était déjà effective avant même le jugement : « Finalement, le tribunal a estimé qu'elle devait annuler la sanction de Valérie Apo, ce que nous avions déjà fait. Donc la sanction de Valérie Apo a été annulée par le tribunal. »

En outre, le tribunal a rejeté la demande de dommages et intérêts formulée par la plaignante. « Elle a aussi demandé des dommages et intérêts. Le tribunal l'a débouté de ses dommages et intérêts », a précisé Me Dadje.

L'avocat de Tidjane Thiam a révélé qu'une possibilité de règlement à l'amiable avait été proposée par le tribunal avant le prononcé du verdict : « Je tiens à préciser qu'à l'entame du procès, madame la présidente a pris soin d'expliquer à madame Valérie Yapo ce matin qu'elle avait le droit de se désister de sa procédure même avant que le délibéré ne soit prononcé. Et le tribunal en tiendrait compte. »

Cette proposition de désistement n'a pas été saisie par la plaignante, ce qui a conduit au verdict finalement rendu : « Mais Valérie Yapo n'a pas souhaité se désister de sa procédure et résultat, elle a perdu 90% du procès », a souligné Me Dadje.

Des implications politiques significatives

Ce verdict consolide la position de Tidjane Thiam à la tête du PDCI-RDA, parti historique de la Côte d'Ivoire fondé par Félix Houphouët-Boigny. La tentative de remise en cause de sa légitimité par voie judiciaire ayant échoué, l'ancien directeur général du Crédit Suisse peut désormais poursuivre son action à la tête du parti sans cette épée de Damoclès.

Pour les partisans de Thiam, cette décision représente une victoire institutionnelle qui renforce l'autorité de la direction actuelle. « Pour toutes les personnes qui rêvaient de voir le PDCI sous administration provisoire décidée par la justice, c'est bien dommage parce que la justice a refusé de mettre le PDCI sous administration provisoire », a conclu Me Dadje.

Valérie Yapo conserve néanmoins la possibilité de faire appel de cette décision, comme l'a rappelé l'avocat de la partie adverse : « Si Valérie Apo estime qu'elle n'est pas satisfaite de la décision, elle pourra faire appel. »

Cette affaire illustre les tensions qui traversent le paysage politique ivoirien à l'approche des prochaines échéances électorales, où le PDCI-RDA sous la direction de Tidjane Thiam entend jouer un rôle de premier plan.

A LIRE AUSSI


Lois et règlements | Vidéos | Actualité | Eco-Finance | Concours administratifs | Sports | Conseil des ministres | Politique | Société | Médias | Who's Who


Inscription à la newsletter





Flux RSS