Gendarme tué à Agboville : le Gouvernement dénonce une "violence préméditée", des mesures annoncées

Lundi 20 Octobre 2025

Un sous-lieutenant de la gendarmerie, Daniogo Klenon Lassina a été tué ce lundi 20 octobre 2025 lors des manifestations sur l'axe Agboville-Grand-Yapo. Le gouvernement réagit et ouvre une enquête.


Gendarme tué à Agboville : le Gouvernement condamne ces actes de violence prémédités et appelle au calme © Crédit photo DR
Ce lundi 20 octobre 2025, aux environs de 4 heures du matin, des individus encagoulés et armés de fusils de calibre 12 ont érigé des barricades sur l'axe Agboville–Grand-Yapo–Azaguié. La circulation a été paralysée. Plusieurs cars de transport et usagers ont été bloqués puis victimes de vols et de dépouillements.

Alertée, la Gendarmerie nationale a aussitôt déployé un détachement de l'escadron territorial sur les lieux. Le sous-lieutenant Daniogo Klenon Lassina est intervenu pour dégager les barricades dans l'exercice de sa mission de sécurisation et de rétablissement de l'ordre. Pris pour cible par les assaillants, il a été mortellement atteint par des tirs d'arme à feu. Il a été touché au cou et à l'abdomen.

"Tombé au champ d'honneur"

Dans un communiqué diffusé ce lundi, le gouvernement s'incline avec respect devant la mémoire du sous-lieutenant Daniogo Klenon Lassina. "Le sous-lieutenant Daniogo Klenon Lassina est tombé au champ d'honneur, victime du devoir", indique le texte officiel. L'exécutif salue "son courage, son professionnalisme et son engagement exemplaire au service de la Nation". 

Le gouvernement adresse "ses condoléances les plus attristées à sa famille, à ses proches et à l'ensemble de la Gendarmerie nationale ". Ces actes de violence sont qualifiés de "prémédités, perpétrés en marge des manifestations de ces derniers temps". L'exécutif rappelle dans son communiqué que "si le droit de manifester est garanti dans une démocratie, il ne saurait en aucun cas servir de prétexte à la haine, à la destruction ou à l'atteinte à la vie humaine".

Une enquête

Une enquête a été immédiatement ouverte afin d'identifier et d'interpeller les auteurs de ces actes criminels. "Ils seront traduits devant les juridictions compétentes et répondront de leurs actes avec la plus grande rigueur", prévient le gouvernement. L'État annonce qu'il prendra "toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des populations et garantir le respect de l'ordre républicain".

Le gouvernement condamne "avec la plus grande fermeté ces actes de violence". Dans ces moments douloureux, l'exécutif appelle "l'ensemble des citoyens au calme, à la responsabilité et à l'unité autour des valeurs fondamentales de notre Nation que sont la justice, la paix et le respect de la République".

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