Adjaratou Traoré-Coulibaly compare Ouattara à Houphouët © Crédit photo DR
À 5 jours du scrutin présidentiel, les déclarations se font de plus en plus audacieuses. Vendredi dernier, lors d'un meeting à Divo, Adjaratou Traoré-Coulibaly, députée de Koumassi et présidente du Mouvement PE-ADO, n'y est pas allée par quatre chemins. Face aux militants du RHDP rassemblés dans le centre-ouest ivoirien, elle a tracé un parallèle osé : Alassane Ouattara serait au même rang qu'Houphouët-Boigny dans l'histoire du pays.
« Le président Alassane Ouattara est le seul homme d'État qui, après le président Félix Houphouët-Boigny, a réussi à refonder et à élever durablement la République ivoirienne », a lancé la directrice de campagne des mouvements et associations du parti au pouvoir. Dans la salle, les applaudissements ont fusé. Mais au-delà de l'enthousiasme des partisans, ces mots posent une question : peut-on vraiment comparer quatorze ans de pouvoir à plus de trois décennies de règne du « Père de la Nation » ?
« Le président Alassane Ouattara est le seul homme d'État qui, après le président Félix Houphouët-Boigny, a réussi à refonder et à élever durablement la République ivoirienne », a lancé la directrice de campagne des mouvements et associations du parti au pouvoir. Dans la salle, les applaudissements ont fusé. Mais au-delà de l'enthousiasme des partisans, ces mots posent une question : peut-on vraiment comparer quatorze ans de pouvoir à plus de trois décennies de règne du « Père de la Nation » ?
Un héritage revendiqué sans complexe
Adjaratou Traoré-Coulibaly assume pleinement la comparaison. Pour elle, si Houphouët-Boigny a donné l'indépendance et la stabilité à la Côte d'Ivoire en 1960, Ouattara a accompli « la seconde œuvre fondatrice ». « Celle de la reconstruction, de la consolidation démocratique et de l'essor économique sans précédent », précise-t-elle. La députée énumère les réalisations : infrastructures modernes, croissance économique soutenue, première puissance économique de l'UEMOA.
Les chiffres lui donnent partiellement raison. Le pays affiche effectivement une croissance qui attire les investisseurs et des projets d'envergure qui transforment Abidjan. Pourtant, cette vision triomphaliste passe sous silence les tensions sociales, le coût de la vie qui grimpe et les fractures politiques qui traversent le pays depuis la crise de 2010-2011.
Simone Ehivet, l'ex-Première dame, Jean-Louis Billon, Ahoua Don-Mello et Henriette Lagou tentent chacun d'arracher leur part de l'électorat. Le scrutin du 25 octobre approche à grands pas, et la campagne, ouverte le 10 octobre, s'achève dans ces jours. Chaque camp fourbit ses armes et peaufine ses derniers arguments.
Les chiffres lui donnent partiellement raison. Le pays affiche effectivement une croissance qui attire les investisseurs et des projets d'envergure qui transforment Abidjan. Pourtant, cette vision triomphaliste passe sous silence les tensions sociales, le coût de la vie qui grimpe et les fractures politiques qui traversent le pays depuis la crise de 2010-2011.
Simone Ehivet, l'ex-Première dame, Jean-Louis Billon, Ahoua Don-Mello et Henriette Lagou tentent chacun d'arracher leur part de l'électorat. Le scrutin du 25 octobre approche à grands pas, et la campagne, ouverte le 10 octobre, s'achève dans ces jours. Chaque camp fourbit ses armes et peaufine ses derniers arguments.
