La SIR lance la construction d'un complexe d’hydrodésulfuration du gasoil de 545 milliards Fcfa en Côte d’Ivoire

Jeudi 2 Octobre 2025

À Abidjan, la SIR construit un complexe d’hydrodésulfuration (HDS) de 545 milliards Fcfa pour produire du gasoil propre et renforcer la position énergétique de la Côte d’Ivoire.


La SIR lance la construction d'un complexe d’hydrodésulfuration du gasoil de 545 milliards Fcfa en Côte d’Ivoire © Crédit photo DR
Jeudi 2 octobre, la Société ivoirienne de raffinage (SIR) a donné le coup d’envoi de la construction d’un complexe d’hydrodésulfuration du gasoil (HDS) en présence du Premier ministre Robert Mambé. Montant de l’investissement : 545 milliards Fcfa. Objectif affiché : produire un gasoil plus respectueux des normes internationales et répondre à la demande croissante du marché.

Selon le ministre du Pétrole et de l’Énergie, Sangafowa Coulibaly, ce projet « va transformer durablement la qualité du gasoil, en mettant à la disposition des consommateurs des produits conformes aux standards mondiaux ». Pour le gouvernement, il s’agit d’un chantier stratégique qui accompagne le développement économique du pays.

Des ambitions régionales

Ce projet s’inscrit dans une feuille de route régionale. La CEDEAO prévoit d’imposer aux États membres une teneur en soufre de 50 ppm dans le gasoil. La Côte d’Ivoire a choisi d’aller plus loin en visant directement le standard AFRI 6, limité à 10 ppm. Une évolution marquante, quand on sait que le gasoil produit localement contient encore 1 800 ppm.

« Le complexe permettra de produire un carburant basse teneur en soufre dès 2029, un niveau comparable à celui de l’Europe », a expliqué Tiotioho Soro, directeur général de la SIR. L’entreprise publique, créée en 1962, espère ainsi renforcer sa position dans la sous-région et répondre aux besoins des véhicules de nouvelle génération.

La SIR est aujourd’hui l’un des piliers de l’économie ivoirienne. Selon son directeur, le marché a triplé en quinze ans, passant de 1 million de tonnes en 2011 à plus de 30 millions en 2025. « Nous sommes émus et soulagés parce que ce rêve est devenu réalité », a confié M. Soro, soulignant que l’État a épongé la dette historique de la société à hauteur de 388 milliards Fcfa.

Ce complexe, premier du genre en Afrique de l’Ouest, sera mis en service en 2029, après 44 mois de travaux. Il devrait accompagner le projet de seconde raffinerie, estimé à 7 milliards de dollars (près de 3 900 milliards Fcfa), et positionner Abidjan comme un hub énergétique incontournable en Afrique.

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